CHAPITRE II.

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                    RÉUNION
          CHARGÉE DE GRANDE
                   SURPRISE.

    

    Resté seul avec son malade, le docteur lui dit doucement en articulant chaque mot pour qu'il puisse comprendre ses paroles.

   - Les douleurs sont venues subitement ou vous avez déjà été indisposé cette nuit ou ce matin ?

   - Non, je me sentais parfaitement en forme. J'étais même très heureux, puis, tout à coup, des bourdonnements m'ont transpercé le tympan et des coups de marteau m'ont vrillé le crâne, expliqua Sébastien.

   - Et maintenant ? Comment vous sentez-vous ? La même acuité de douleur ? demanda encore le praticien.

   - Le massage que m'a fait Wendy m'a fait un bien fou ! reconnut Sébastien.

   - Je vois que la présence en elle-même de mademoiselle Wendy vous fait un bien fou, le plaisanta le jeune médecin qui avait un contact facile avec ses patients conscient que le côté humain jouait sa grande part dans la guérison d'un malade.

    C'était un docteur qui inspirait confiance prenant à cœur le bien-être de ses clients et pensant d'abord à les mettre à l'aise avant de voir en eux un portefeuille plein de billets de banque. Il conservait ce côté de jovialité et de bonhomie que la plupart des médecins perdent au fil du temps happés uniquement par l'âpreté du gain. Heureusement que certains même s'ils constituent une minorité arrivent à sauvegarder leur gentillesse. Sébastien, grâce à Raoul, avait un médecin pourvu de toutes les qualités possibles pour attirer ses patients et les convaincre de l'intérêt de croire en leur guérison.

   - En effet, répondit Sébastien avec un sourire. Wendy est un vrai baume. Au vrai sens du mot. Elle fait du bien à tout le monde.

   - Quand j'appuie là, ça fait mal ? demanda le docteur en appuyant sur divers endroits de la tête.

   - Non. Nulle part. Je sens beaucoup plus une douleur interne.

   - Ok., nous allons vérifier les oreilles et même les yeux, répliqua le jeune médecin. Toutefois, si la douleur persiste, il faudra un examen plus approfondi demain matin à la clinique. Je sais que vous en avez eu votre dose mais la situation oblige.

   - Je sais, docteur, et je vous remercie pour tout.

   - Je ne fais que mon travail et je suis payé pour ça. Bien payé.

   - Et vous faites bien votre travail. C'est le plus important. Je vous remercie. Vraiment. Je vous aime bien. Vous êtes un bon gars.

   - Vous allez me faire rougir !

   - Allons, je suis sûr que vous êtes habitué aux compliments avec le très bon travail que vous faites !.

   - Malheureusement, tous les patients ne sont pas reconnaissants !... Vos oreilles ne présentent aucune lésion. Aucune anomalie. Voyons vos yeux.... Vous n'avez plus cette impression de brouillard ?

   - Rarement.

   - Comment se passent vos séances avec le kiné !

  - Bien. A propos, docteur, j'ai un ami, ou plutôt un ami de mon fils et de Wendy, qui est devenu paralysé suite à une agression à Chicago. Vous pourriez aller le voir quand vous aurez un moment ?

   - À Chicago !?

   - Non. Il est ici, à Paris, chez Wendy qui l'héberge. C'est un Américain. Un sportif. Il avait même un club d'entraînement. Il a déjà tout un traitement et un infirmier qui s'occupe de lui, de son traitement, de sa rééducation...

UNE FILLE PAS COMME LES AUTRES. TOME II. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant