Chapitre 8 : Raid

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A la vue de silhouette sombre débarquant de la forêt, je m'empresse de faire demi-tour et de me diriger -en courant- vers la chambre de mes amis. Mes pas précipités résonnent dans le silence de cette paisible, annonciateurs de malheur. Dans la panique, je rate la dernière marche de l'escalier et tombe en arrière. En dégringolant j'étouffe un cri de douleur, et face au choque, il me faut quelques secondes pour réaliser que j'ai arrêté de dégringoler. La sensation du carrelage doux et lisse détonne de celle de la pierre brute et rugueuse de laquelle je viens tomber. Je dois me lever. Il le faut. Mais, la douleur est trop grande pour que je puisse espérer le faire. C'est ma tête qui me fait le plus souffrir. Le choque de celle-ci contre le sol écho encore dans les couloirs vides de l'établissement. Ça fait mal. Je ne peux pas la bouger sans tomber dans une spirale de douleur infini.

Pan

Un simple coup sec. Un coup qui me pétrifie à sa seul existence. ce son qui m'est si familier. Un son d'arme à feu. Je n'en avait jamais entendus en vrais. J'ai peur. Cette détonation qui résonne dans toute la bâtisse est suivis de cris, des cris glaçants. Une peur pure s'empare de l'atmosphère, et la panique installe sa lourde prise sur nos cœurs. Le calme de la nuit est brisé et une alarme stridente retenti comme pour confirmer ce que nous avons tous compris. On nous attaque. Un signal de dangers de plus qui me pousse à me lever d'un bon. je monte les marches une par une -tout de même- difficilement. Je remarque que ce n'est -étonnement- pas le chaos, alors que j'arrive au troisième étage. Gloria dirige certains élèves vers une destination inconnue alors que d'autres suivent Stéphane, près à riposter. Liam et Milo ne sont pas dans ses deux lots. Ils doivent encore être dans leur chambre. Du moins je l'espère. Je me dirige en trombe vers celle-ci et mes suppositions se confirme alors que je les vois sortir de celle-ci juste devant moi.

-« T'étais où ?! s'exclame Liam en colère mais tous de même soulager. On t'a cherché partout !

- C'est pas important, le réprimandais-je.

- Co-

- On doit partir ! » leur signalais-je alors que des coups de feu retentissent comme pour ponctuer ma phrase.

Alors que nous revenons sur mes pas, les couloirs se sont rapidement vidés. Nous ne savons pas où la plupart sont allés. Mais, ce mystère s'éclaircit un peu par la vision du groupe de Stéphane en ligne protectrice et en position de combat, nous parvient alors que nous atteignons enfin le rez-de-chaussez. Iels forment une sorte de barrière protectrice autour du manoir, d'après se que les fenêtres nous laissent voir. Le rez-de-chaussée est vide et la porte d'entrée est grande ouverte nous offrant une opportunité à ne pas rater. Il faut fuir.

-« On ne peut pas partir, me signale Liam en me retenant par le bras. Pas comme ça.

- On n'a pas le choix, lui signale Milo.

- On est trop visible, continu mon ami. On n'aura même pas le temps de mettre un pas dehors qu'on sera déjà mort !

- Qu'est-ce que tu proposes ?

- Je nous rend invisible et on fonce vers la forêt, il ponctue sa phrase en nous prenant par la main. Restez près de moi.

- Tu penses en être capable ? lui demandais-je inquiet.

- On n'a pas le choix »

Il affiche un sourire en coin avant de fermer les yeux et de se concentrer. Ses tremblements grandissants rythmes nos respirations alors que nos apparences se lient avec l'escalier. C'est en titubant qu'il nous tire vers l'extérieur. La porte se referme derrière nous, à clef. C'est un.e élève, sous les ordres de Stéphane, qui l'a fait. Celui-ci est dévasté. Les larmes dévalent ses joues. Il tremble. Mais s'est les points serrés et le regard noire, qu'il garde ses positions. Des pierres et des bouts de bois de différentes tailles lévitent autour de lui. Iels sont prèts.es à être utiliser comme projectile. Il se tend un peut plus à chaque pas de l'adversaire. Nos semblables qui ont l'aire de s'être préparer durement à cette  éventualité, affiche des mines furieuses. Je doute. pouvons nous vraiment les abandonnés comme des lâches ? Iels nous ont accueilli et protégé. Mais que pouvons nous bien faire avec l'absence de contrôle de nos pouvoirs ? Je ne me suis jamais battus. et puis contres des putain de flingue quoi ! On ne peut rien faire...

Run t1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant