Un Matin Chanceux !

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Il doit être 5 h du matin quand je me réveille d'une paralysie du sommeil. "J'étais en sueur, je venais de voir une ombre sombre avancée au pied de mon lit. C'était une vieille femme avec les cheveux noirs qui lui pendaient devant le visage, je ne pouvais pas voir qui c'était. Je lui répétais dans mon rêve de partir de me laisser, mais rien n'y faisait, je ne pouvais plus bouger, j'étais comme collée à mon lit. La femme est montée sur le rebord du lit et a écarté ses cheveux. Sa tête était visqueuse de sang, toute décharnée, j'ai hurlé et je me suis réveillée en sursaut". Purée c'était quoi ça ! (Respiration saccadée) Je me suis levée du lit et je me suis préparée un thé vert à la menthe. J'étais assise au bar de la cuisine à me demander pourquoi j'avais fait une paralysie du sommeil. Quand j'étais petite, j'en faisais tout le temps et je me réveillais tout le temps en sueur. Je n'ai pas vu de film d'horreur pourtant, à part la dernière fois, mais depuis le temps, c'est passé ! Je pense que je suis juste stressée avec mon travail, l'avocat pour lequel je travaille m'a demandé de taper un gros dossier placé sous protection judiciaire, une affaire de meurtres en série. Je commence juste à me calmer quand quelqu'un toque à ma porte. Autant, vous dire que j'ai sursauté, attendez, je n'étais pas prête, j'étais dans mes pensées ! Je me lève et prends la précaution de regarder dans l'œil de bœuf de la porte avant d'ouvrir. Je vois Matt, mais qu'est-ce qu'il fout là ! Purée ça m'angoisse, je viens de faire un cauchemar et lui se ramène. Il vient sûrement pas pour me dire qu'il m'aime vu comment il a eu la facilité de "transmettre" comme il l'a dit mon dossier médical à son confrère. J'ouvre ma porte et je vois Matt en pyjama qui porte le petit déj sur un plateau, il y a assez de nourriture pour 2 ! Ne me dites pas qu'il a pris un petit déj pour qu'on le prenne ensemble surtout à 5 h du mat ! Matt toussote et "Salut, j'ai vu que tu étais réveillée, ça va ? Je t'ai entendu crier, je me suis demandé si tu n'avais rien et comme tu étais réveillé depuis un moment, je me suis dit qu'on pouvait prendre le petit déj ensemble, ça te dit ?" Je regarde Matt complètement abasourdis, c'est lui qui me rejette et qui revient après, non mais sérieux. Il se prend pourquoi lui, oui, je l'aime, mais quel est son problème tout d'abord, il me soigne normalement, le plus beau mec que j'ai vu vient à moi. Après, il me rejette chez mes parents, transmets ensuite mon dossier médical afin que ce soit son collègue qui me fasse la rééducation et là, il revient comme une fleur devant moi. Alors là, j'ai le béguin pour lui, mais il va m'entendre. "Salut oui ça va, pourquoi tu te sens coupable que je n'aille pas bien peu être ?" Non, ce n'est pas ça, je me suis juste demandé si tu allais bien, j'ai eu peur que tu aies fait une chute ou que ça n'aille pas avec ta cheville ou autre ! "" Quoi ! Tu t'en soucies, mais ma parole, tu es malade !"" Pourquoi ça ? "" Non mais sérieux Matt, tu te fous de ma geule ! Tu te ramènes comme ça l'air de rien en me demandant si je vais bien, je crois qu'aux dernières nouvelles, tu étais mon médecin ! Ah oui non, c'est vrai, je suis bête, tu t'es gentiment délesté de ce travail qui pour toi avait l'air d'être une corvée. Ah et j'y pense aussi de m'éviter devait être dans tes plans, tout comme ceux de m'éviter le jour où mes parents t'ont invité à dîner. Non mais Matt, tu penses que les gens, ils reviennent d'un claquement de doigt vers toi. Tu te fous de ma geule mais comme pas possible. Tu sais quoi, t'es comme tous ces médecins qui recherchent seulement le fric et baiser des filles. Dégage, tu sais quoi, le jour où à l'hôpital, tu m'as dit que tu m'aimais, ah oui parce que j'ai écouté hein, je ne dormais pas. Dommage, j'aurai préféré, car vu comment tu me traites maintenant, j'aurai préféré pas avoir écouté, enfin ce que tu m'as dit n'étais que foutaise. Tu voulais juste essayer d'avoir du flirt et bien, tu sais quoi ! salut ! " Je referme la porte sans laisser la possibilité à Matt de parler. Je lui décoche juste derrière la porte" Ah et plus la peine de t'en soucier de la cheville, elle est guérie. Je te remercie seulement pour les soins et pour la dernière fois aux urgences, mais crois-moi, c'est uniquement par ce que tu m'as aidé. Après pour tout le reste va te faire voir, et la raison pour laquelle j'ai crié n'est pas à communiquer, ba oui, tu n'es pas mon médecin ni un ami ! Je ne vois pas pourquoi je te la dirai" Je retourne dans ma chambre avec mon thé et pleure toutes les larmes de mon corps purée qu'est-ce que j'ai fait ! Je m'en veux de lui avoir exprimé tout ça, comment régler ça. Mais pourquoi suis-je impulsive à ce point, j'ai bien vu que mes paroles l'avait blessé. Mais j'ai tellement eu un choc qu'il ne me révèle pas qu'il m'aime et aussi qu'il est transmis mon dossier et qui ne me parle. Tout ça fait que j'ai ressenti un dégoût de sa part ! Je pleure pendant au moins 20 bonnes minutes jusqu'à ce que je me décide à trouver une solution et rien de mieux que d'aller courir. Je me douche et sors de l'appart en veillant à ne pas le croiser, il est chez lui, c'est allumé. Je descends les escaliers et cours en direction de la forêt. Je mets ma playlist en commençant toujours par la musique Run boy Run, je m'enfonce tout de suite sur le sentier prévu à cet effet. Je cours sans m'arrêter à essayer de réfléchir à dix mille solutions pour m'excuser de mon comportement odieux et déplacé. Je trouve enfin l'idée d'aller le voir chez lui au retour afin de m'excuser. Je suis satisfaite d'avoir trouvé une solution. Je me décide donc à faire demi-tour au bout de 30 minutes de courses intenses, je repasse par le même chemin que j'ai pris et me stoppe de courir pour rependre mon souffle. Je continue de marcher quand je glisse sur le sol mouillé de la rosée. Le chemin de terre est boueux et je n'ai pas fait attention, je glisse le long du fossé, je fais des tonneaux jusqu'en bas. J'ai mal, hyper mal à l'épaule, au cou, a la jambe, partout. Je saigne du nez et de la tête. Je me suis éraflée tout le côté gauche du visage. Je suis en très mauvaise posture surtout qu'aujourd'hui, on est vendredi et beaucoup de gens travaille, peu de personnes font leur footing matinal et surtout à 6 h du matin. Mais je me mets toujours dans les plus grosses merdes. J'ai froid qui plus et j'essaye de me relever, mais je n'y arrive pas. J'ai trop mal. J'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine tellement j'ai peur. Et si personne ne venait me chercher, et si on ne remarquait pas mon absence, en plus, j'ai été conne, j'ai oublié mon téléphone et ma bouteille d'eau et ma veste. Mais quelle brêle tu fais Luce ! Je retente de me lever et réussis. J'attrape la branche de l'arbre sur le côté et essaye de m'en aider. Je l'utilise comme béquille, mais je retombe aussi durement. Je suis épuisée par cet effort surhumain. Je retente de me lever après mettre reposé au moins pendant 5 min. Je réussis et me hisse à la force de mes bras sur la béquille improvisée. J'en casse une autre pour pouvoir me maintenir et j'essaye de remonter sur le côté pour pouvoir rejoindre le chemin de courses, de là, il y aura peut-être quelqu'un. Je réussis à me hisser en haut du fossé, mais non sans de grandes difficultés. Je ravale ma douleur et les larmes perlent sur mes joues. Je marche sûrement 10 bonnes minutes quand je vois un coureur au loin. Je suis sauvée, je lui fais de grands signes. Je ne peux plus me tenir et tombe au sol. Je m'évanouis, mais avant de fermer les yeux, je vois Matt se penchait sur moi. Est ce que c'est un mirage ou c'est lui ?

Une relation sur ordonnance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant