Chapitre 7.5: Collier 2

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NOLAN

Il suffit d'une étincelle pour allumer un feu.

Au début ce n'est qu'un mot, une gifle.

Tu te trouves une excuse : Non ce n'est rien, c'était une erreur ils ne le feront plus.

Suivie d'une autre . . . Tu trouves encore une excuse.

Et quand c'est de trop, tu te dis que c'est de ta faute.

Confiance, brisée . . .

Amour propre, détestable . . .

Peur, dégoût, rejet et aucune confiance en soi sont tes meilleurs nouveaux amis.

À la télé ils disent qu'il faut dénoncer . . .

Plus facile à dire qu'à faire.


Je me sens sale et bon à rien. Je suis dégoûté du fait que ma famille m'ait vu de la sorte mais aussi soulagé, je crois ?

Nous sommes assis autour d'une table dans la salle à manger. Maman a décidé de cuisiner un riz Jollof, des plantains frits et du poulet frit. Elle sait que j'aime ça.

La voir triste ainsi que papa me fait très mal. J'entends maman prononcer :

- Aéna va dans ta chambre.

- Mais mama j'suis plus p'tite, je peux écouter la conversation des grands s'il te plaît.

- VA DANS TA CHAMBRE.

Après ces mots, Aéna me regarde attrister, je le vois à travers ses grands yeux de biches. Elle touche son petit nez trompette ainsi que ses cheveux curly et rougit malgré sa peau noire claire . Elle est tellement mignonne. Elle exécute et s'en va.

Ensuite Papa prend la parole .

- Mon fils, tu sais quand j'étais jeune je n'avais pas une bonne relation avec mon père et je ne voulais pas le refaire avec le mien.

Il marque une pause avant de continuer.

- Tu peux tout nous dire, nous sommes une famille unie .

Il caresse tendrement mes mains, après cela j'hésite à répondre et ils comprennent. Héna me sourit tendrement . Je décide alors de prendre la parole.

- . . . Depuis deux ans . . . Ils m'ont dit que j'étais lâche, que je n'étais pas un vrai garçon.

Je m'arrête de parler, mes lèvres tremblent, des larmes coulent mais quand je regarde autour de moi je vois ma famille que me soutient.

- Depuis deux ans je me fais harceler par la bande à Noah, parce que pour eux je suis trop sentimental pour un garçon.

Voilà je l'ai dit, je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'une lourde charge a disparu. Je décide alors de continuer :

- Au début ils me taquinaient, c'était par moment mais après c'est devenu récurrent puis ils ont incité d'autres à le faire. . . Et . . . Et... ils me battaient à la sortie des cours, volaient mon goûté, racontaient à toutes les filles que je n'étais qu'un lâche. . .

Ma mère me prend dans ses bras.

- Tu n'es pas faible, c'est eux les lâches. Tu comprends ? Je suis désolée . . .

Elle essuie ses larmes et les miennes, je me sens mieux maintenant. Mon cœur est. . . Tranquille.

HÉNA

MARJORIE | T.1/T2 ( En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant