MARJORIE | T.1/T2 ( En Correction)

Jour 02: Destruction.

Mai2009

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YAËL

- Quand est-ce que nous pourrons récupérer le corps ? Dis-je avec une voix calme

- Dès aujourd'hui, les policiers ont fini leur enquête. L'incendie a été déclenché par un fil grillé.

- D'accord.

- Signez cette fiche s'il vous plaît.

Je prends la fiche et la signe .

- Il faut l'amener voir un psy. Dit-il en pointant Malia du doigt. Dans ce genre de cas c'est ce qu'il faut faire.

J'hoche la tête puis je lui remets la fiche et il s'en va. Je reste debout sans bouger pendant quelques secondes puis je regarde Malia. Elle a l'air absente et je ne sais pas quoi faire pour l'aider ; Nous sommes tous choqués par cette affaire.

Ça va faire plus de trois semaines que nous n'avons pas pu voir son corps. Ce jour là, nous étions assis au salon entrain de visionner quand soudain j'avais reçu un message d'un ami.

Je n'avais pas d'abord cru à ce qu'il disait. Mais quelques heures plus tard, l'information s'était avérée être vraie. J'étais assis près de la table dans la cuisine quand le second message est arrivé. Mon cœur à fait un bon dans ma poitrine lorsque je l'ai lu.

Je n'arrivais pas à déglutir et mon cerveau refusait d'accepter l'information. Puis je me suis levé pour aller dans le salon et j'ai regardé les miens. Ma fille ne connaîtra jamais sa grande sœur, son fils grandira sans sa mère et surtout une mère venait de perdre un enfant.

Le cauchemar de tous les parents . . . Enterrer ses enfants.

Je suis resté paralyser pendant quelques secondes et j'analysais la situation. Comment l'annoncer ?? Et surtout comment vivre avec cela ??

Encore une fois, je revivais mon enfance. Impuissant face à la mort. Devenir médecin était une solution pour combler cela mais en vain.

Mais le pire ce jour là, était lorsque que j'avais croisé son regard. J'avais deviné que quelques choses n'allait pas, puis je me suis levé et j'ai vu les infos.

Son regard était rempli d'inquiétude et de peur. Mais lorsque qu'on s'était regardé, elle avait deviné et j'ai détesté ce moment.

Car cela prouvait encore une fois de plus mon impuissance. J'avais perdu mon grand frère à cause d'une tumeur quand j'étais jeune. Il y a quatre ans ma femme avait fait une fausse couche et maintenant ça.

Après tous ces événements, rien n'a plus jamais été pareil. Mon père avait rejeté la faute sur ma mère et elle devenue dépressive. Le mensonge était maître du jeu depuis très longtemps.

À quoi bon devenir médecin si je ne peux pas sauver les miens ?

En sauvant leur vie, je sauvais ma tranquilité et l'équilibre de ma famille.

Mais la c'était de trop.

Je me rappel aussi du moment où nous avons vu son corps carbonisé. Méconnaissable, il a fallu faire des tests pour la reconnaître.