WAR OF HEARTS - THE 100

t h r e e

⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯
| chapter three - fire... and weed |
⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯

Le soleil disparaissait petit à petit derrière les bois, nous laissant profiter de sa dernière source de chaleur avant de se coucher pour une longue nuit.

Il faudrait vraiment qu'on ait du feu.

Et qu'on trouve de l'eau aussi, ce serait bien.

— Tout se passe bien en bas?

— J'y suis presque, me répond mon frère qui frictionnait un morceau de bois contre un autre.

— T'as bien mis des herbes sèches tout autour?

— Oui.

Je jette un coup d'œil sur mon frère et sur le feu qu'il essaye de faire depuis une bonne dizaine de minutes. Tandis que moi, je roulais un joint perché sur un arbre.

— Faut le faire plus vite, Jordan.

— Si tu sais faire du feu pourquoi tu ne le fais pas toi-même? Ça irait plus vite.

— Parce que je ne serai pas toujours là pour t'aider, Jordan. Il va falloir que tu commences à devenir autonome. T'as écouté les cours de Pike, non?

— Oui, malheureusement.

— Bien. Alors garde ses conseils de survie dans un coin de ta tête parce que c'est ce qui te permettra de survivre ici.

— Nous permettra de survivre, me rectifie-t-il ce qui me fait baisser la tête vers lui, alors qu'il me fixait déjà. Nous permettra de survivre. Arrête de penser que tu vas finir par mourir.

— T'as raison, répliquais je avec un petit sourire. On va s'en sortir. Tous les deux ensemble.

Un petit sourire se forme à son tour sur ses lèvres et il se re-concentre sur sa tâche et moi à la mienne.

— Maze! S'exclame mon frère me faisant sursauter. Ça y est! J'ai fait du feu!

Je coince mon joint entre mes lèvres et je saute de ma branche pour rejoindre le petit feu qu'a produit mon frère.

— Bien joué, Jordan. Donne, donne, donne. Va chercher encore un peu d'herbes sèches.

Il détale comme un lapin alors que j'apportais la braise naissante jusqu'au feu de camp qu'on avait installé. J'y dépose la braise et Jordan est vite de retour avec plusieurs branches et des feuilles, suivi par d'autres jeunes qui avaient des rondins de bois.

— Vas-y, Jordan. Pose, lui fis je.

Il dépose ce qu'il a ramené, tandis que les rondins de bois sont posé sur le côté, et il se met à souffler doucement pour donner de l'air à la braise. Et cette dernière se transforme en flamme et consomme les branches et les feuilles autour d'elle. Je rajoute deux rondins de bois en plus, de sorte à ce que le feu devienne plus grand, et au contact du bois, les rondins crépitent et les flammes jaillissent de plus belles.

Un des jeunes se met à s'exclamer quand notre feu prend de l'ampleur et il attrape Jordan pour le placer sur ses épaules.

— Acclamez notre dieu du feu!

Tout le monde se réunit autour du feu et hurle de joie en applaudissant mon frère, qui rit à gorge déployée profitant de son moment.

— Ouais, Jordan, hurlais je.