t w e n t y - t w o

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| chapter twenty-two - "a McCoy always gets up" |
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« N'oublie jamais petite canaille. Même si tout ton monde semble s'écrouler et que tu penses être au fond du trou, dis-toi que tu peux toujours tomber plus bas, alors ta seule issue est de remonter. »

« Et surtout qu'un McCoy ne se laisse pas démonter. Il faut nous couper la tête pour nous empêcher de nous relever. »

— À quoi tu penses?

Je sors de ma rêverie et prends une grande inspiration pour me remette des sages paroles de mon père parmi tant d'autres.
Puis je relève ma tête pour tomber sur les yeux de Bellamy qui me fixaient déjà.

— Oh... j'ai juste eu un bref souvenir de ce que mon père avait l'habitude de me dire, je dis avec un petit sourire nostalgique.

— Et qu'est-ce que c'était?

Je reprends une grande inspiration et m'assois tout en veillant à ce que la couverture recouvre bien mon corps. Je ramène mes genoux jusqu'à ma poitrine et m'accoude dessus pour pouvoir appuyer ma tête sur ma main.

— Pour la faire courte? Un McCoy se relève toujours, peu importe les coups qu'il s'est pris. Même les plus fatals.

— Wow, lâche-t-il en haussant les sourcils alors que je sentais ses doigts caresser mon bras. Il t'a t'élevée à la dure.

— Pas vraiment, rétorquais je. C'est tout le contraire en fait. Il était certes dur et stoïque, mais il pouvait être à la fois compatissant et doux. Il était ce genre de personne qui te donnait une éducation stricte et sévère, tout en t'encourageant avec de bonnes paroles, sans te rabaisser pour autant. Comme le faisait ma mère.

— Il avait l'air d'être super.

— Il était le meilleur parent au monde. Bon, la compétition n'était pas très rude avec ma mère mais il était incroyable.

— Eh bien, j'ai envie de dire qu'il a réussi dans son objectif. C'est vrai que tu es dure à faire tomber, me dit il avec un grand sourire, ce qui ne fait qu'agrandir le mien et je lui offre un clin d'œil avec.

— Il m'a construit un mental d'acier. Il me répétait aussi sans cesse que même si tu penses avoir touché le fond, il y a toujours un niveau bien plus bas. Et-

— C'est pas quelque chose de très encourageant à dire à ses enfants.

— Et donc, repris je, que la seule et unique issue est de remonter.

Il ouvre la bouche pour lâcher un léger "Ah" et acquiesce avec son éternel sourire craquant aux lèvres.

— Est-ce que c'est ton père qui t'a transmis cette idée de ne pas avoir honte de la peur?

— Non, ça c'est de moi. Et j'en suis assez fière. Donc je tiens à être référencer si jamais tu comptes utiliser ma citation.

Un grand sourire complice s'esquisse sur mes lèvres et je le déshabille du regard, puis je me mets à balader ma main dans ses cheveux que j'ai désordonné.
J'arque ensuite un sourcil pour lui faire passer le message et il en ricane.

WAR OF HEARTS - THE 100Où les histoires vivent. Découvrez maintenant