n i n e t e e n

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| chapter nineteen - infected |
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Macabre.

C'était le mot. Il était parfait pour désigner ce lieu.

Cet endroit était macabre. C'est là où l'Exodus s'est crashé et a explosé en un claquement de doigt hier soir, éradiquant une partie de la forêt en plus d'avoir créer un cratère.

Des morceaux du vaisseau étaient éparpillés partout, toujours fumants, et des squelettes et certains membres du corps mélangés aux cendres intensifiaient l'ambiance morbide.

Je voulais vomir. Je me retenais de toutes mes forces de vomir en voyant tout ça. En pensant que parmi ces squelettes ou membres arrachés, l'un d'eux pouvait être Marcus.

Mais j'avais surtout envie de vomir parce que l'angoisse me gagnait en réalisant, une bonne fois pour toute, que nous sommes tous seuls.

Réellement tous seuls, au beau milieu d'une guerre.

Je finis par enfin décrocher mon regard de ces cadavres et jette un œil à Clarke qui analysait les lieux comme si elle cherchait à retrouver sa mère. Je me sens mal pour elle. Elle et sa mère étaient en mauvais termes dernièrement et maintenant elle est morte.

Je l'aperçois s'approcher d'un des moteurs du vaisseau et elle lâche aussitôt une plainte et se couvre le nez.

Et je comprend ce que c'est.

— Clarke, arrête! M'exclamais je avant de me précipiter vers elle.

— Du carburant pour fusée? Me demande-t-elle.

Je m'abaisse vers le liquide rosâtre et regarde d'où il coule, alors que j'apercevais du coin de l'œil Raven nous rejoindre.

— Non. Hydrazine, répondis je.

— Très instable sous forme non solide, l'avertit Raven.

— Et extrêmement inflammable, ajoutais je en prenant un caillou pour l'y tremper dedans avant de me relever. De quoi faire un gros boom. À couvert! Hurlais je, puis je lance le caillou dans des petites flammes qui jaillissent de plus belle par l'explosion créée.

Tout le monde s'exclame de surprise alors qu'une bouffée de chaleur me percute de plein fouet.

— Il faut évacuer, informe Raven.

— Bon, d'accord. On avance en formation, ordonne Bellamy. En ordre. Prêts à faire feu. On doit rentrer avant la nuit.

— Hé, une seconde, rétorquais je en attrapant le bras de Clarke qui s'apprêtait à partir. On n'a pas trouvé la boîte noire. On peut pas partir comme ça, il faut qu'on comprenne ce qu'il s'est passé.

— On doit rentrer Maze, rétorque-t-elle. Il faut qu'on soit au camp avant la nuit tombée. Je suis désolée.

Elle part et Raven me lance un regard désolé aussi avant de la suivre. Je jette un dernier coup d'œil à la fuite d'hydrazine et je soupire, me résignant à faire la tête de mule, et je les suis à contre cœur.

WAR OF HEARTS - THE 100Où les histoires vivent. Découvrez maintenant