My Hero Academia : Atsuko Todoroki

6- Un chat pour Chonchon

NDA : Je viens de me rendre compte que ça fait trois chapitres d'affilée ou presque avec "chat" dans différentes langues dans le titre 😂

Shoto dormait sagement jusqu'à ce qu'il sente qu'on lui fourrait quelque chose dans la bouche. Par réflexe, il croqua.
Aussitôt il ouvrit les yeux avec l'horrible sensation que sa bouche explosait ; il se redressa et se mit à tousser et cracher, les mains sur la gorge.

Déconcentré par la douleur, il ne s'était pas rendu compte qu'il y avait quelqu'un derrière lui, jusqu'au moment où ce quelqu'un lui colla aux lèvres un biberon de lait.

La plupart des gens auraient repoussé avec humiliation ce biberon ; mais la plupart des gens n'étaient pas, à cet instant, en proie au besoin urgent de trouver quelque chose, n'importe quoi, pour soulager leur bouche en feu :
le lait apaisait la sensation de brûlure, alors Shoto but son biberon jusqu'à la dernière goutte sans rechigner. (Il n'était d'ailleurs pas tout à fait réveillé.)

Enfin, il finit et tourna la tête pour trouver derrière lui celle à qui il s'attendait : il n'y avait qu'Atsuko pour venir gaver les gens au piment oiseau au milieu de la nuit.

Passablement agacé, il croisa les bras sur sa poitrine.
— Qu'est-ce que tu veux ? Demanda-t-il.

"T'es malade ! Pourquoi tu fais ça ? Tu sais quelle heure il est ? Et d'abord, qu'est-ce que tu fous ici ?" Aurait-on dit à une personne normale ; mais Atsuko était Atsuko, alors il n'y songea même pas.

Dans la semi-pénombre de la chambre, il la vit se gratter les joues d'un air hésitant, ce qui n'était jamais bon signe. Et puis d'un coup elle lui fourra une boîte dans les bras.

— Chonchon ! J'ai besoin de toi, il faut que je te confie mon chat !

Il la regarda avec perplexité.

— Mon prof' principal m'a grillé alors je peux plus la garder dans ma chambre, continua-t-elle très vite en commençant à reculer ; mais ce serait trop cruel de la renvoyer à la maison alors il faut que tu la gardes ! Elle passe ses journées dehors donc elle te créeras pas d'ennuis ; de toute façon M. Aizawa est est gaga des chats donc ça passe crème !

Elle avait atteint la fenêtre.
— Pas besoin de t'en faire pour les croquettes, elle viendra me trouver pour ça. Ah, une dernière chose, ajouta-t-elle assise sur le rebord de la fenêtre, Neko est très intelligente, donc elle comprendra tout ce que tu dis ! À plus !

Elle sauta avec légèreté et disparut dans l'obscurité. Shoto restait planté là, avec la boîte — un panier en fait — dans les bras, essayant toujours d'assimiler l'information. Pendant qu'il bugait, le chat dans le panier commença à s'agiter sous la couverture, et parvint enfin à sortir sa tête. Ses yeux brillaient dans le noir.

—Mrriawo ?

Ce miaulement tira Shoto de son hébétude.

Il posa le panier à côté de son futon et dégagea les couvertures pour permettre à la petite bête de sortir. Il voulut mieux la voir. Comme le bouton pour allumer la lumière était trop loin — et qu'il serait de toute façon ébloui par les plafonniers — il invoqua avec précaution une petite flammèche dans sa main.
Il avait devant les yeux un félin gracile au pelage crème à l'air soyeux, qui le regardait avec de grands yeux verts pleins d'étoiles. Avant que Shoto puisse comprendre ce qui se passait, elle sauta.

« La flammèche ? » Il réussit de justesse à la souffler avant que la petite chatte ne se brûle les pattes. Emportée par son élan, elle atterrit sur son torse, ce qui le fit basculer en arrière. Elle se frotta à son bras en ronronnant.

« Je ferai aussi bien de retourner dormir », se dit Shoto en bâillant. Il se réinstalla dans son futon et ferma les yeux. Il sentit la chatte se pelotonner tout contre son côté gauche.