Chapitre 1

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Prête depuis un bon moment, Lindsay enfila son manteau lorsque Julia, son amie et colocataire lança :
-          Tu es prête ?
Elle sourit ne sachant pas quoi répondre, était-elle prête? Elle ne le savait même pas.
-          Prête ! De toute façon là maintenant je ne peux plus faire machine arrière.
-          Oh non, tu vas rencontrer le milliardaire le plus convoité de New York Lindsay et pas dans son bureau, mais chez lui. Tu te rends compte de la chance que tu as ?
-          Je ne sais même pas si je serais prise évitons de trop nous emballer.
-          Être prise ? Tu l'es déjà ma chère lui dit Julia en prenant un bout de sa glace.
Elle l'observa un moment avant de dire.
-          Je ne comprends pas pourquoi au lieu de prendre un café le matin, tu t'acharnes sur de la glace et des bonbons Julia.
-          Ne cherche pas à comprendre, tu devrais faire comme moi pourtant, ça détend.
Avec un petit sourire échangé, elle attrapa son sac avant de dire
-          J'y vais, je risque d'être en retard sinon ! À ce soir !
-          D'accord que Dieu t'accompagne, j'espère que tu me raconteras tout. Bisous ma belle.
Elle s'empressa de sortie en refermant la porte derrière elle. Elle se dirigea vers le métro l'air paniqué. Elle cherchait pendant tout le trajet la meilleure façon de se présenter et de parler de son cursus. Il ne faudrait pas qu'elle se plante sur le travail qui pourrait sauver sa situation financière. Elle vérifiait sa tenue toutes les minutes et était même tentée de descendre pour retourner se changer. On l'avait contacté bien vrai, mais avait-elle des chances d'être retenue ?
Quand elle descendit du métro, elle dut demander son chemin de peur de se perdre et d'être en retard. Le temps n'était pas très clément, elle perdait déjà certaines mèches de son chignon tiré vers le haut. Une fois à l'adresse, toutes les rues étaient vides et silencieuses. Elle se trouvait à se demander si elle était au bon endroit. Elle se retrouva enfin vers le grand portail noir, imposant qui indiquait la résidence du milliardaire. Elle appuya légèrement sur l'interphone et se racla la gorge avant d'annoncer.
-          Bonjour, Lindsay WHITE, c'est pour l'entretien avec M. MOORE
Elle n'eut pas fini, que le portail électronique s'ouvrit devant elle, elle n'avait pas attendu qu'il s'ouvre totalement avant de se faufiler à l'intérieur de la résidence. Une fois à l'intérieur, elle dû ralentir sa marche, ébahit par la villa du style moderne qu'elle avait devant elle.
-          Mon Dieu, dit-elle en portant une main sur son cœur.
La villa à laquelle elle faisait face était comme ceux dans les catalogues ou comme sur internet, elle n'en revenait pas. Elle était imposante et laissait vraiment croire qu'une présence masculine y résignait. D'un gris virant légèrement au noir, la villa épurée et vaste s'accordait très bien avec le cadre du quartier chic où elle se trouvait. Elle ressemblait à une grande forteresse.
D'un pas sûr d'elle, mais qui se montrait nonchalant, elle se dirigeait en direction de la porte, ne se souvenant presque plus des longues présentations qu'elle avait préparées à peine quinze minutes plus tôt. Elle leva le poignet pour ouvrir la porte quand celle-ci s'ouvrît sur elle, laissant apparaître un homme âgé d'une cinquantaine d'années ou un peu plus.
- Mlle WHITE !?
Elle secoua la tête pour répondre
- veuillez bien me suivre s'il vous plaît.
Elle avança d'un pas hésitant avant de se retrouver dans le hall d'entrée trop vaste selon elle pour en être un. Les lieux étaient calmes et sombres laissant peser une atmosphère froide et glaciale dans la grande demeure.
Elle suivit l'homme qui était devant elle, vers une dalle où attendaient deux autres filles impeccablement habillées. Elle se regarda un moment avant de daigner s'asseoir sur l'une des chaises disponibles au fond du couloir.
Aucune des filles ne pipait mots, trop concentrés selon elle. Elle commença à arranger les mèches de cheveux qui sortait de son chignon et jouais avec les cordes de son manteau qu'elle retira au bout d'un moment sous peur de suffoquer telle l'atmosphère était pesante.
- Mais qu'est-ce que tu fou là Lindsay ! Se demandait-elle.
Au bout des minutes les filles assises passèrent à tour de rôle sans jamais revenir, elle était sûre qu'une autre porte servait pour la sortie. La porte claquait faisant chaque fois accélérer les battements de son cœur.
Comparer à toutes ces filles qui passaient, elle s'imaginait ne pas avoir la carrure pour se travaille. Secrétaire personnelle ???
Ce bout de phrase résonnait en boucle dans sa tête.
- Mlle WHITE ?
Bien sûr, elle releva les yeux pour retrouver l'homme de tout à l'heure qui du regard impatient l'invitait à se lever et à le suivre.
Elle ramassa doucement son sac pour le suivre dans le bureau, et en y entrant, il vit une des filles rouges de colère sortie par une autre porte. Elle ne souriait aucunement plus et donnait l'impression d'avoir été poussé à bout. Elle avala péniblement sa salive et poursuit son chemin quand l'homme qui se tenait devant elle, se poussa légèrement pour la laisser entrer en premier. Elle prit automatiquement peur quand elle se retrouva dans une pièce sombre, au milieu de laquelle trônaient une grande table et des sièges le long des murs.
- Veuillez bien vous asseoir, Mlle WHITE, dit-il !
Elle continuait à regarder la pièce avant de prendre place d'un petit côté de la pièce, comme si celle si n'était pas assez grande pour contenir cinquante personnes.
- Je suis l'avocat de M. MOORE.
Avocat ? Comment ça avocat ? Pourquoi avait-il besoin d'un avocat pour passer les entretiens pensa-t-elle, incapable de voiler le trouble qui la gagnait.
- Commençons, annonça le monsieur en face derrière ses lunettes carrées. Comment avez-vous appris pour cette annonce ??
- Par le biais d'une amie qui travaille dans le journal
- Des références à donner !?
Elle se leva pour lui tendre son CV. Il le parcourut d'un œil avant de le refermer.
- Bien, vous êtes en année de maîtrise c'est bien ça ? Et vous avez eu à faire des stages dans des entreprises ?
- Oui c'est exactement ça
- Comment comptez-vous concilier vos études et ce travail ?
- Je saurais faire mes preuves Monsieur, dit-elle d'une voix sûre parce que ce travail était bien son dernier recours
- En plus de toutes vos tâches, seriez-vous capable de prendre soin de M. MOORE ?
Prendre soin de M. MOORE ? A-t-elle pensé, comment ça prendre soin de lui voulait elle demander, mais s'y résigna.
- J'ai pris soin de ma mère pendant trois ans si cela compte, alors oui je pense pouvoir m'occuper de M. MOORE. Balbutia-t-elle.
- Vous pensez ? Articula une voix dans l'ombre. Une voix ferme et dure qu'elle se mit à chercher dans toute la pièce.

Une année sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant