Chapitre 3

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– Vas -y dit moi tout, comment ça s'est passé. 

– J'ai été prise, Julia. lanca Lindsay a son amie

– Mais c'est super Lindsay, félicitations, cria son amie si fort qu'elle du éloigner le téléphone de ses oreilles pour ne pas en devenir sourdes.

– Ce n'est pas comme tu penses Julia, quelqu'un passera récupérer certaines de mes affaires. Tu peux en rassembler quelques-unes s'il te plaît ?

– Comment ça ? Ne me dis pas que tu vas vivre là-bas ?

– Cela fait partie de mon contrat, de mon travail, Julia dit-elle en un souffle

– Mais et tes études ?

– Tout ira bien la rassura-t-elle, je vais continuer à étudier, mais le temps de mon contrat, je reste ici. Je payerais toujours ma part pour l'appartement. Alors qu'elle pensait que Julia s'écroulerait à l'autre bout du téléphone avec joie.

– Tu en as de la chance Lindsay, dis-moi tout comment il est ?

– Humm... Autoritaire, très autoritaire. Dit-elle en allant vers la fenêtre pour voir l'étendue du domaine.

– C'est très excitant je trouve, surtout pour toi qui as une vie bien rangée.

– Je ne vois pas en quoi un chamboulement dans ma vie, actuellement, pourrait m'aider Julia. Tu te rends compte ? Je ne connais que son nom.

– Noah, Noah MOORE, cria son amie à l'autre bout.

Son nom la fit frémir et elle le répéta en boucle l'air ailleurs.

– Noah, répéta-t-elle d'une voix inaudible au téléphone. Elle détourna son regard de la fenêtre et se mit à faire les cent pas.

– Tu saurais ce qui lui est arrivé ? Demanda-t-elle.

– Si tu ne passais pas tout ton temps entre les livres et as étudié, tu le saurais surement Lindsay

– Julia... Demanda-t-elle l'air impatiente

– Un accident, accident de voiture, on n'en sait pas plus. C'est passé à la télévision déclara-t-elle.

Elle se sentait bête et idiote parce qu'elle était sûre que toutes, les personnes normales de son âge le savaient.

– Je peux te demander ? Il fait quoi exactement comme travail ?

Elle sentit le long soupir qu'exhala Julia.

– Mon Dieu Lindsay, en gros, tu as postulé juste parce que je t'ai dit que c'était une bonne offre et que c'était dans tes cordes ?

– C'est exactement ça !

– Donc tu n'as même pas fait de recherche sur lui ?

– Julia, avec quel temps, je l'aurais fait ? Demanda-t-elle.

– Tu n'as non plus jamais fait attention aux grands buildings qui portent son nom dans New York ?

– Désolé, mais je ne me promène pas dans les quartiers chics de New York comme toi Julia, avança-t-elle doucement

– Tu aurais pu les découvrir, l'autre jour, quand je t'ai demandé de m'accompagner faire les boutiques et que tu t'es subtilement défilée.

Elle se massa la tempe et leva les yeux, consciente qu'elle lui faisait la morale. Elle se retourna pour laisser échapper un cri de surprise, elle avait failli laisser tomber son téléphone, quand elle avait retrouvé devant sa porte son nouveau patron l'air furieux et le regard toujours aussi noir.

– Range juste certaines de mes affaires, bégaya-t-elle

– De quoi tu.... Elle avait coupé l'appel pour faire face à son patron.

– Je vous ai demandé de venir à moi et c'est l'inverse qui se produit, n'y a-t-il pas un problème-là Mlle WHITE ?

– Je suis désolé, Monsieur, j'informais mon amie pour qu'elle emballe certaines de mes affaires.

Il recula son fauteuil pour l'inviter à sortir, c'était loin d'être une invitation par contre. Elle se dépêcha de sortir laissant son téléphone sur son lit.

– Si vous allez commencer comme cela, je risque de vous renvoyer, déclara-t-il d'une voix qui lui donna froid dans le dos. C'était une menace et cela avait le don d'être clair. Elle hocha la tête et le suivit.

– Bien, je vais vous faire visiter.

La villa était froide et sans joie comme le propriétaire a-t-elle pensé.

– Voici le salon principal.

Elle avança derrière lui, lentement. La pièce était assez grande et les baies vitrées laissaient entrer assez de lumière pour chasser l'hostilité qui y régnait. Il y avait un beau lustre qui scintillait au milieu du plafond, les canapés en cuir noir, bien sûr, y donnaient un charme. Le carrelage était d'un blanc éclatant avec des fissures noires. C'était sûr, ce travail avait été fait par un professionnel sous ces ordres.

– Il y a plusieurs salons ? Demanda-t-elle.

– Quatre en tout, deux au bas, celui-ci et un au dernier étage.

– Oh !!! Elle ouvrit sa bouche pour dire sans vraiment cacher son étonnement.

- Venez ! ordonna-t-il. Elle détestait ce ton autoritaire qu'il prenait avec elle, comme si elle lui appartenait. Elle le suivit quand même et il s'arrêta à quelques mètres.

– La cuisine.

Elle était encore une fois ahurie par tout cet espace, encore une fois rien ne dépassait, tout était bien rangé et le grand plan de travail était juste waohhhh !
– C'est très grand se contenta elle de dire en croisant son regard.
– Je veux un café dit-il. Son ton ressemblait plus à un ordre qu'autre chose. .
Elle voulut lui crier, un « s'il vous plaît ne serait pas de refus », mais se contenta de chercher la machine à café du regard.
– Je le veux serrer.
Comment un homme pouvait être aussi beau et détestable au même moment, mon Dieu se criait-il. Déstabilisée, elle s'avança dans la cuisine en ouvrant les placards un à un en sentant la présence de l'homme derrière elle. Elle trouva les tasses à café, en saisit une et lança la machine à café. Elle regardait le liquide rejoindre la tasse et était sûre qu'il essayait de la déstabiliser.
Elle récupéra la tasse une fois que celle-ci fut remplie et avança vers lui. Elle remarqua que ses yeux continuaient de la scruter. Elle lui remit la tasse et lorsque son doigt effleurait le sien, elle ressentit une drôle de sensation et retira immédiatement sa main. Il but une gorgée du café.
– Cela, vous convient-il ?
– Ça peut aller pour le moment, on verra comment vous vous débrouillez pour la suite. Elle ne s'attendait pas non plus à une autre réponse venant de sa part. Il continua à boire son café, le regard qui virait maintenant au gris.
Elle trouvait ça vraiment étrange, vu que le café était brûlant, mais pour lui non se dit-elle. Il l'avait bue et s'était contenté de soupirer de contentement. Il posa ensuite la tasse sur le plan de travail et lorsque son regard croisa le sien, elle voulut s'effondrer tellement elle ne tenait plus sur ses jambes. Elle détourna le regard, trop persuader que le soutenir n'était pas la meilleure idée. Sans un mot, il retourna sa chaise roulante et s'en alla. Elle le regarda s'éloigner, se demandant comment elle pourrait endosser tous ces rôles avec son patron hostile et dont le regard portait un mystère pour elle.
Avait-elle fait le bon choix en acceptant ce travail ?
Elle resta muette et terriblement troublée en le regardant parti. Elle dut s'asseoir sur l'un des tabourets du plan de travail pour retrouver sa respiration et penchant la tête pour le voir finalement disparaître derrière les murs. 

Une année sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant