Chapitre 4

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Une fois qu'il avait complètement disparu de son champ de vision, elle retrouva tous ses sens. Elle pouvait se mettre au travail. Entre autres, elle se disait que c'était à elle de faire le diner et qu'après cela elle pourrait faire des recherches sur son entreprise et en savoir un peu plus sur le travail supplémentaire qu'elle aurait à faire.
Elle était à présent libre de ses mouvements, vu que son troublant patron n'était pas dans les parages. Elle reprenait à présent contrôle d'elle-même, de ses mouvements. Lindsay ouvrit les placards à la recherche de quoi préparer pour le diner. Elle ne fut pas surprise de remarquer qu'il y avait de la nourriture pour nourrir tout un peuple. Son appétit à elle refaisait alors surface. Elle s'empressa de mettre la main à la tâche. Elle prépara le diner, d'un air enthousiaste en espérant que cela plaira à son patron.
- Il y a longtemps que ma cuisine a senti aussi bon !
Elle releva instinctivement la tête pour le retrouver dans son fauteuil à l'entrée de la cuisine. Sa voix était à présent différente, elle était déstabilisante. Elle avait l'air moins menaçante et autoritaire.
- Merci monsieur, réussit-elle à dire !
Elle s'efforça de sourire pour ne pas paraître mal polie et continua a remué ce qu'elle avait sur le feu pendant qu'il se rapprochait d'elle
- Avez-vous faim, Mlle WHITE ?
Elle le jugea, l'air suspicieux en baissant le regard vers lui. Pourquoi le ton de sa voix avait changé ? Elle aurait voulu lui poser plein de questions, mais s'y résigna et lui répondit tout simplement.
- Oui Monsieur.
Il afficha un léger sourire après sa réponse, qu'il s'empressa de faire disparaître en reprenant un air tout à fait normal
- Alors il est temps de passer à table si vous avez fini.
Comment pouvait-on valser aussi facilement entre deux émotions se demandait-elle. Elle se concentra sur ce qu'elle faisait. Elle était sûre que Julia aurait rêvé être à sa place et pourtant, elle n'éprouvait aucune sérénité à se retrouver là. Le milliardaire dont se vantait son amie était de loin l'homme le plus déroutant et difficile a cerné.
Le diner à peine servi, il régnait déjà en bout de table, son téléphone ne lui donnant pas de répits. Il sonnait et sonnait et chaque fois, il donnait des ordres, et aux derniers appels il la regarda dans les yeux avant de dire « vous devrez vous contenter de celle que je vais vous envoyer demain et vous avez intérêt a finalisé le marché » avant de raccrocher. Son regard était dur, sa voix implacable et il respirait sereinement, surement habitué à ce train de vie. Au moment où elle voulut se lever pour débarrasser les assiettes, une main ferme agrippa son poignet. Elle suivit le geste des yeux et tomba sur son regard gris cette fois-ci, malgré les nombreux appels qui l'importunaient, elle se dit qu'il avait finalement retrouvé son calme.

- Merci Mlle WHITE c'était exquis. Sa voix était à présent un souffle, un doux souffle qui caressait ses oreilles, elle reporta les yeux sur sa main avant de dire en souriant.
- Merci Monsieur. Il lâcha délicatement sa main et elle put continuer ce pour quoi elle s'était préalablement levée alors qu'il retrouvait encore sa voix autoritaire au téléphone.
Une fois à la cuisine elle déposa avec prudence les assiettes avant de souffler un moment, ce diner, sa main... Elle se fit violence et reprit une attitude de travail exemplaire et lui fit un café qu'elle déposa devant lui sans qu'il n'ait eu à le demander. Elle eut un sourire fier d'elle parce qu'elle arrivait peu à peu à s'accommoder. Elle était dans ses pensées, quand il l'en extirpa.
- Vous devrez vous rendre dans mes bureaux dès demain pour prendre connaissance de mon planning et assister à l'une des réunions organisées pour l'obtention d'un marché. Dit-il d'une voix ferme !
Elle comprenait parfaitement, mais ce qu'elle comprenait le moins c'était pourquoi assisté à la réunion.
- Monsieur, qu'elle sera mon rôle à cette réunion ? dit-elle peu sure d'elle.
- Ne vous inquiétez pas, un de mes associés se chargera de vous épauler. Vous devrez juste... Il fit mime de chercher les mots adéquats.
- Voilà vous me représenter Mlle WHITE.
- Bien, mais je n'ai pas encore mes affaires et je n'ai pas de quoi m'apprêter.
- Ne vous inquiétez pas pour cela.
Elle ne répondit pas, et se contenta d'un hochement de tête. Elle pensait enfin avoir terminé sa journée, cette longue journée où ses émotions étaient mises à rudes épreuves. Mais quand elle doit remonter à l'étage sous ses exigences et qu'elle doit l'accompagner jusqu'à sa chambre, Lindsay s'arrêta, se rappelant d'un détail que l'homme venait de lui rappeler.

Lindsay se perdit un court instant, planté devant la porte de la chambre et il leva un sourcil, visiblement amusé par la situation.

- Cela fait partie de votre contrat, Mlle WHITE. Je peux le faire seul avec les béquilles, mais en essayant hier ça ne s'est pas très bien terminé j'ai failli finir aux urgences. Donc...

Déshabillé sa mère, elle l'avait fait un nombre incalculable de fois, c'était sa mère, mais déshabillé cet homme, lui posait quelques petits problèmes. Sans vouloir paraître idiote, elle s'avança d'un pas assuré et rentra dans la chambre, cachant son trouble.

- Comment dois-je procéder ? dit-elle en le regardant

Doucement, il se mit à déboutonner sa chemise et elle leva les yeux pour éviter la gêne du moment.

- Mlle WHITE, je vous serai gré de me regarder, ce n'est pas très poli, ce que vous faites là.

Elle hésita un moment, et baissa finalement pour tomber sur le corps d'athlète de son patron. Elle déglutit péniblement peinant à croire ce qui se passait.

- Aidez-moi maintenant s'il vous plait Mlle. Elle nota que de toute la journée c'était la première fois qu'il prononçait cet ensemble de mots « S'il vous plait ».

Il avait tendu son bras et elle l'avait aidé à le retirer par-dessus son cou, se battant avec elle-même pour ignorer toutes les drôles de sensations qui la parcouraient. Elle savait que ce n'était pas encore fini, vu qu'elle devait toucher son torse pour l'aider. Elle ferma les yeux l'instant de ce moment extrêmement gênant.

- Voilà Monsieur

Elle se redressa admirant le corps sexy de son patron avant de revenir à la raison en battant des cils pour.

- Mlle WHITE, je vous rappelle juste que je n'ai pas la motricité de mes jambes et que j'ai un pantalon, va-t-il se retirer tout seul ? demanda-t-il d'un air amusé surement par la tête qu'elle affichait en ce moment.

Une année sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant