Chapitre 8

1K 60 5
                                    

Le lendemain matin, Lindsay s'était réveillée avec d'atroces maux de tête. Elle avait pensé toute la nuit à ce que son patron lui avait dit à la table la veille. Le début de la journée, l'ambiance de la villa était très froide, ils n'avaient pas communiqué si ce n'était pour parler de travail. Après avoir fini avec lui, elle s'était enfermée dans sa chambre pour étudier. Il était hors de question qu'elle se permette de reprendre des cours alors qu'elle se donnait un mal fou pour valider son année. Mais rapidement, il l'avait rappelé à lui pour son massage des jambes durant lequel elle n'a pas pu cacher ses rougeurs. Leurs regards s'étaient croisés plusieurs fois et Lindsay avait délibérément ignoré le sien un peu trop foudroyant.

Après l'avoir remis dans sa chaise roulante, elle l'avait laissé dans son bureau et s'était attelée à faire du rangement dans sa chambre et dans la cuisine même si tout était en ordre.

À midi, elle avait entrepris de lui servir son déjeuner dans son bureau, vu qu'il n'en était pas sortir depuis son massage. Là encore, il n'avait sorti aucun mot, juste un hochement de tête vers elle quand leurs regards c'était croisés. Elle jura à voix basse et se contenta de retourner dans sa chambre se plonger dans des dossiers qu'il lui avait laissés. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez cet homme ? Au lieu de se concentrer, ses idées se perdaient sur son patron. Elle s'imaginait toute la journée précédente, se demandant où se situait le problème. Quelle erreur avait-elle commise ? Elle souffla bruyamment et décida de sortir marcher pour se calmer l'esprit avant de le rencontrer pour parler du travail. Elle enfila son manteau, ramassa son sac et se dirigeai vers la porte d'entrer quand :

- Mlle WHITE, gronda une voix masculine derrière elle.

Elle sursauta et se retourna effrayée vers l'homme, son sac contre sa poitrine. Il ne lui laissa pas le temps de répondre.

- C'est quoi ça ? demanda-t-il en pointant un vase posé dans le salon. Elle mit quelques secondes avant de répondre poliment.

- Un vase avec des fleurs Monsieur.

- Je sais ce que s'est, mais ce que je vous demande c'est que fit-elle là ?

- C'est juste un vase avec des fleurs, je...

- Qui vous a autorisé à faire ça ? la coupa-t-il rageusement. Elle recula nerveusement.

- Je pensais juste...

- Pas chez moi. Vous ne pensez rien, Mlle WHITE, je vous interdis de toucher à ma maison. Vous êtes là pour un travail et non pour autre chose.

Elle avala péniblement ses larmes, il n'était pas question de craquer devant lui. Mais ce n'était que des fleurs.

- M'avez-vous compris ? souffla-t-il d'un air dangereux.

Prise de colère, elle respira bruyamment avant de se reprendre et d'avancer vers les fleurs.

- C'est clair M. MOORE, dit-elle en retirant les fleurs du vase et en le laissant se briser au sol. Elle resta muette et se dirigea vers la sortie.

- Où allez-vous ? hurla-t-il.

Elle ne répondit pas à sa question et claqua la porte derrière elle en sortant. Elle jeta les fleurs dans l'aller et poussa un long soupire d'agacement lorsqu'elle vit le portail se fermer. Elle réunit le peu de force qu'il lui restait après la grande scène pour courir et se faufiler entre celui-ci, avant qu'il ne se referme. Elle n'avait pas pour autant arrêté de courir, dévalant les rues du quartier chic. Quand elle s'arrêta pour reprendre son souffle une fois qu'elle était bien loin de la villa, son téléphone se mit à sonner. Elle l'ignora l'air toujours furieux.

Une année sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant