Chapitre 13

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Lindsay avait traversé le salon à toute vitesse pour rejoindre la cuisine. Elle se planta derrière le mur et posa sa tête contre ce dernier en soupirant. Lorsqu'elle se pencha en direction du salon, elle découvrit avec stupéfaction qu'il n'avait pas bougé. Toute la maison était plongée dans un lourd silence comme si leurs deux âmes n'étaient plus connectées, comme si un vide les séparait. Lindsay toucha son poignet et sentit que ses veines à l'intérieur pulsaient violemment. D'un violent coup de tête, elle se reprit et commença à préparer le petit déjeuner trainant ses pieds jusqu'au plan de travail.

Dans cet élan, elle se trouva confrontée à son reflet dans la vitre du four. Ses cheveux étaient en bataille, elle venait de se rendre compte que sa curiosité l'avait poussé a sauté du lit sans vraiment s'apprêter. Lindsay arrangea ses cheveux en poussant un juron presque inaudible.

Après le petit déjeuner, Noah avait juste demandé un café et un sandwich à la jeune femme pour le déjeuner histoire qu'elle se concentre sur la décoration de son sapin. Il avait aussi décidé de venir travailler dans le salon pour la surveiller perché sur un escabeau. Il lui était impossible de se concentrer et pour une fois cela ne le gênait guère. Elle avait un air de musique qu'elle fredonnait avec un grand sourire figé sur les lèvres. Il leva son regard pour la regarder en tapotant son stylo sur les feuilles de papier.

Le sapin qui jusqu'ici était nu était à présent décoré au soin de la jeune femme. Noah cessa tout mouvement lorsqu'il la vit basculer la tête de gauche à droite au son de l'air qu'elle fredonnait oubliant carrément sa présence.

Cet air le déconcentrait.

- Vous êtes bien la première que j'arrive à contenter avec un sapin Mlle.

Elle s'arrêta de fredonner et le regarda.

- Vraiment ? Pourquoi ? D'habitude vous flambez votre carte bancaire pour ?

- Les femmes aiment les belles choses, pas vous ?

Elle enroula la guirlande qu'elle avait en main sur le sapin

- Je dirais que j'aime les choses simples.

Curieux il plissa les yeux !

- Vous êtes aussi la première à me dire ça miss WHITE !

- Peut-être parce que je suis modeste comparer aux femmes que vous fréquentez M. MOORE

Il y eut un silence dans lequel, elle se pencha et arrangea la guirlande en lui exposant ses fesses.

- Alors comment vous le trouvez, demanda-t-elle un regard fier !

Il jeta un coup d'œil rapide à ce dernier.

- Il est... comment dire... Bien ?

Elle souffla comme déçue.

- Finalement vous n'aimez pas les fleurs, ni les sapins, il y a-t-il quelque chose que vous aimez monsieur MOORE ?

Il étendit son visage dans un sourire plein de sous-entendus et malicieux

- Là tout de suite ? J'aime regarder vos fesses se dandiner quand vous êtes penchée.

Elle ouvrit grand les yeux en poussant un cri consterné. Ses pommettes se mirent à rougir violemment.

- Vous êtes impossible. Dit-elle en agitant la tête.

Noah perdit son sourire quand il l'a vit basculer son corps.

- Redressez-vous avant qu'on ne se retrouve à deux dans des chaises roulantes

Elle se redressa immédiatement en se pinçant les lèvres.

- Seigneur !!! Mais pourquoi vous me grondez sans arrêt ?

- Parce que vous n'avez de cesse que de faire des bêtises Mlle dit-il en reportant son attention sur ses dossiers.

- Je ne suis plus une enfant, vous savez ? Protesta-t-elle en descendant de l'escabeau.

Il la considéra en relevant son menton.

- Quel âge avez-vous ?

Elle le regarda l'air interloquer.

- Vous l'ignorez ?

Lui qui étudiait profondément ses dossiers, n'avait fait que survoler son CV.

- Oui je l'ignore avoua-t-il d'une voix très calme.

Elle semblait très étonnée.

- Je viens d'avoir vingt-quatre ans, monsieur. Ce qui est loin de faire de moi un bébé.

- Au contraire Mlle, cela fait de vous une trépidante jeune femme qui mérite d'être grondée à chaque bêtise.

- Vous n'êtes pas mon père.

- Exactement Mlle, je suis votre patron articula-t-il.

Noah avait réussi à déstabiliser la jeune femme. Elle regardait partout sauf dans sa direction. Soudain, de folles pensées se mirent à lui traverser l'esprit. Il l'imaginait sans ses vêtements, dans son lit. Si elle était aussi belle habillée, il n'imaginait pas comment elle serait sans.

Noah se gifla intérieurement pour cesser de fantasmer sur sa jeune employée.

- Ah, au fait Mlle WHITE, j'ai envoyé un don à votre place, au foyer des sans-abris.

Elle plongea son regard dans le sien.

- Mais je....

- Dites merci au lieu de vouloir protester Mlle.

- Vous n'étiez pas obligé.

- Je ne vous ai pas attendu pour faire des dons à des associations. Je le fais depuis un moment et cette année votre association fait partie de mes choix.

- Alors merci M. MOORE, dit-elle en lui souriant timidement.

Il se mit à tapoter son stylo sur la table en l'observant. Il fut déçu lorsqu'elle disparut derrière le sapin.

Il n'avait pas l'habitude de partager sa vie, sa maison et mon son travail avec une femme. Mais il devait avouer qu'il aimait la présence de cette dernière. Elle était différente, elle n'était pas ennuyante au contraire. Et il n'avait pas besoin de se forcer pour parler.

- Et pour les courses de Noël ?

Il revient à la réalité lorsque la voix de la jeune femme lui parvint.

- J'ai un stylo et une feuille vierge, vous pouvez l'écrire si vous le souhaitez

Elle revint sur ses pas, lâcha la guirlande qu'elle tenait entre les mains et se mit à genoux avant de se mettre en tailleur à ses pieds sans qu'il ne s'y attende.

- Je veux bien !

Elle lui prit le stylo et la feuille des mains, Noah resta figé face à cette position qu'elle avait prise. Son corps se raidit et il chercha donc à se détendre. La voire ainsi le submergeait d'excitation. Il ne voulait pas qu'elle parte, il préférait qu'elle reste là, assise à ses côtés. Et il avait trouvé un bon moyen pour ça, pensa-t-il. Faire en sorte que cette liste de courses devienne interminable était l'idée parfaite.

Une année sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant