Chapitre 5

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Son visage vrilla littéralement et elle se décomposa, peinant à croire ce qu'il venait de dire. Elle n'en revenait pas, il fallait aussi qu'elle fasse ça ? Gardant son air outré elle demanda :

- Dites-moi au moins qu'il y a quelque chose là-dessous ?

Il affichait un sourire narquois, se moquant de la situation pendant qu'elle baladait son regard sur son pantalon gris.

- J'ai un dessous, cela vous rassure-t-il Mlle WHITE ?

Il garda son sourire sur les lèvres et continua à la regarder. Elle souffla un instant et essuya ses mains moites sur sa robe.

- Bon dit-elle en se rapprochant de lui

- Saviez-vous au moins combien de femmes rêvent d'être à votre place ?

Elle ignora son ton arrogant et se concentra pour défaire la boucle de sa ceinture en lui jetant un regard.

- Surement des milliers, dit-elle en cachant sa gêne.

Quand elle eut fini de déboucler la ceinture, elle en avait les mains électrifiées.

- Mais surement pas vous dit-il d'une voix assez rauque.

Il leva le regard pour se plonger dans le sien. Il observait ses moindres gestes.

- Pour tout vous dire, je ne m'attendais vraiment pas à tout ça, avoua-t-elle en tirant sur le pantalon pour le descendre.

- Mais aidez-moi cria-t-elle toute rouge quand elle remarqua que le pantalon descendait avec son boxer.

Il laissa sa main aller au contact de son poignet et garda son regard ancré dans le sien et qu'est-ce qu'il pouvait être désarmant. Ils restèrent comme cela un moment avant qu'il ne daigne l'aider un peu et qu'elle finisse par lui retirer le pantalon. Elle le descendit jusqu'à son mollet avant qu'il ne frémisse légèrement, c'était presque qu'invisible, mais elle l'avait senti. Curieuse, elle demanda :

- Vous avez mal ?

Elle lui retira entièrement le pantalon et évita de toutes ses forces d'admirer son corps, se concentrant uniquement sur ses yeux. Elle l'aida doucement à s'installer dans son lit et elle pouvait lire de la douleur dans ses iris.

- Je peux sentir légèrement donc oui j'ai mal... Il avait l'air fatigué et énervé, il rajouta sans qu'elle ne demande.

- Les médecins ont dit que je devrais bientôt pouvoir retrouver l'usage de mes jambes. Quand ? Je ne sais pas, mais avant un an quand même. C'est pour cela que le contrat stipule que vous devrez passer la prochaine année a travaillé pour moi.

- Un an ??? demanda-t-elle en bégayant

- Oui Mlle WHITE, si je me rétablis avant, vous pourrez fuir le grand méchant loup que je suis si vous le voulez. Son ton était léger, mais tellement imposant qu'elle doit ravaler sa salive en refermant la bouche. C'était mieux que de rester ici des années a-t-elle finalement pensé. Un an !!! une année a lutté contre des émotions qu'elle ne se découvre que maintenant. En une seule journée, elle pensait déjà qu'elle travaillait depuis des mois.

Elle plia le pantalon et le déposa sur un tabouret dans le dressing qu'il lui avait préalablement indiqué.

- Je prends mon déjeuner tous les matins à 8 h 30, demain je le prendrais avec vous dans mon bureau. Vous devrez être prête pour la réunion de 10 h, mon chauffeur vous déposera à l'entreprise.

Elle soutenait son regard même si ce dernier lui ordonnait silencieusement de les baisser.

- Bien Monsieur articula-t-elle

- Vous pouvez y aller maintenant, vous l'avez bien mérité, Mlle WHITE.

Mérité ??? pensa-t-elle abasourdie par son ton hautain et presque désinvolte. Elle ne dit plus rien puis se dirigea vers la porte.

- Bonne nuit Mlle WHITE dit-il d'une voix calme dans son dos, contraire à celle d'il y a trente secondes.

- Bonne nuit M.MOORE dit-elle brièvement en sortant de la chambre.

Une fois hors de la chambre, elle respira longuement pour reprendre son souffle, histoire d'oublier ce moment plus que gênant. Elle, retirant le pantalon de son patron, qui était de surcroit un milliardaire, l'un des plus réputés supporterait-elle tout ça pendant un an ?

Elle se laissa aller contre le mur du couloir, histoire de refaire le point sur le chamboulement qui se produisait à présent dans sa vie. Quelques minutes plus tard, elle se retrouva dans sa chambre et toutes ses affaires étaient posées sur le lit. Elle s'en approcha et huma son manteau, histoire de se retrouver dans son appartement. Mais elle se leurrait, elle cherchait plutôt à faire disparaitre le parfum du ténébreux patron qu'elle avait. Elle se félicitait pour avoir fini sa journée de travail, car comme il le disait, elle ne voyait pas qui aurait pu tenir face au charme de cet homme mystérieux et énigmatique.

Elle coula un bain chaud et s'y plongea pour se détendre. Au moins ça, elle l'avait bien mérité pensa-t-elle. Elle se sentait apaisée et détendue et espérais que les prochains jours soient moins éprouvants que celui-ci.

Une année sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant