Chap. (27) Retour à la montagne

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L'équipe commence donc la descente, ils arrivent au bas de Courchevel 1850, la Croisette, puis continuent via un chemin de randonnée en direction de Courchevel Moriond, à 1650m, le village le plus à gauche, sur sa petite bosse, toujours ensoleillé. Ils continuent leur descente, passent proche de l'Aquamotion, le gros complexe aquatique de Courchevel, réputé dans tout le département.

- Si vous voulez, on ira à l'Aquamotion dans la semaine avec la Team Raclette, ça peut être cool.

Ils arrivent ensuite dans le village de Yamina, Courchevel Village, 1550 mètres, composé de gros chalets luxueux imposants, avec des jardins fleuris magnifiques, et des grosses voitures garées dans les allées. Ils continuent leur promenade et longent ensuite la longue route à travers la forêt de résineux pour arriver enfin à Courchevel le Praz, à 1300m. Yamina les emmènent en direction du lac, puis ils se baignent une bonne heure, la fin de la matinée. L'eau est encore froide, 7 degrés à peine, mais les 3 ados s'amusent beaucoup et ne ressentent pas trop le froid, surtout que le soleil chauffe déjà bien l'atmosphère.

- Les gars, il est midi et demi, ça vous dit qu'on aille manger ?

- Ouais bien sûr, tu connais un resto sympa ?

- Plein, mais ce midi, pour le premier repas à la montagne de parigo numéro 2, on ne va pas aller au resto, ce midi on monte manger chez Pierrot !

- Oula mais il va falloir marcher un moment, on est pas prêt d'y arriver !

- Oui mais chez nous, un repas ça se mérite ! De toute façon vous en faites pas, on va prendre la navette jusqu'à l'altiport.

Le trio attend quelques minutes à l'abri bus, monte dans la navette, et descend à son terminus, devant l'altiport de Courchevel. De là, les deux parisiens suivent Yamina qui part d'une bonne allure sur un sentier qui s'enfonce dans une forêt de plus en plus épaisse. L'air est bien plus frais qu'au Praz, avec un petit vent à l'ombre des arbres. Après un bon quart d'heure de marche, ils arrivent enfin dans cette fameuse praire, où la neige à déjà fondue, mais où l'herbe est encore jaune/grise de sa période hivernale, et le chalet au milieu de la prairie semble toujours tenir, malgré son image très vieille.

Pierrot est là, sur la terrasse de son refuge, assis à une table, avec un morceau de bois dans la main, et un vieil Opinel dans l'autre. Yamina arrive la première, et prend Pierrot qui se relève dans ses bras.

- Adieu Pierrot, ça fait un moment que j'étais pas montée, tu m'as manqué ! Comment tu vas ?

- Ah écoute il n'y a pas eu grand monde depuis la dernière fois que t'es montée, et ça m'y a pas fait du mal d'être tranquille, j'ai pu aller nettoyer quelques sentiers de rando. Je ne suis descendu que 3 fois à la ville pour acheter y des provisions, mais sinon je tiens bien, j'ai été assez juste sur les prévisions des stocks de bois, il me reste presque rien et je ne vais pas tarder à y éteindre le poêle.

- Et bah ça me fait plaisir d'entendre ça alors ! Regarde, je t'ai amené de la compagnie, là c'est Elian on était déjà passé dans la saison, et lui c'est Matthieu, le meilleur ami d'Elian, le monchu numéro 2 !

- Bien sûr que je me souviens de Elian, et bienvenue au nouveau monchu ! Par contre Yam, faudra pas que tu me les ramènes tous ici, après y vont débarquer en bus et je suis pas un hôtel 5 étoiles moi

- Ahah t'en fais pas pour ça, c'est les deux seuls que je monterai ici. C'est pas trop tard pour manger là ce midi ?

- Non, bien sûr que non, entrez, choisissez ce que vous voulez manger et venez vous installer dehors le temps que j'y prépare.

Les trois amis entrent donc dans le refuge, s'avancent vers le comptoir et lisent la carte affichée contre le mur.

- Tu sais quoi Pierrot, fais nous une croziflette pour quatre s'il te plaît, ça fait faim ce midi, et si tu as du jus de pomme de la région avec, on veut bien une bouteille !

- Tout de suite Yam, ça sera prêt dans dix minutes !

Pendant ce temps, les trois amis commencent à boire leur Ice Tea, et profitent de la vue sur les versants enneigés d'en face. Puis Pierrot arrive, avec un grand plat fumant, et le pause sur la table.

- Et voila les jeunes, bon appétit !

- Merci bien Pierrot !

Le groupe mange le plat de crozet, inondé de crème et recouvert de reblochon fondu, c'est un régal. En dessert, Pierrot apporte une tarte aux myrtilles, qu'il partage avec les trois jeunes, puis il finit par jouer quelques musettes locales à l'accordéon.

- Merci pour tout mon Pierrot, promis je repasserai te voir plusieurs fois dans l'été.

- Au plaisir Yam, à la prochaine ! Arvi pas.

Le trio repart en direction de l'Altiport, et Yamina qui écrivait des messages sur son téléphone s'arrête soudainement.

- Bon Matthieu, aujourd'hui c'est ta fête ! Cet aprèm c'est batême de l'air pour toi, il y a Jade et Adam qui sont entrain de monter au sommet de la Saulire avec leurs parapente, alors on va passer à la maison, je récupère mon para, et mes affaires de rando, vous restez à Courch 1850, changez vous, il y a encore pas mal de neige là-haut et il fera froid, moi je vous rejoins à votre chalet, envoies moi juste l'adresse par message.

Une demie heure plus tard, Yamina frappe à la porte du chalet que Matthieu et Elian louent, le père de Elian ouvre.

- Bonjour, je suis Yamina, est-ce que Matthieu et Elian sont prêts ?

- Salut, ouais, ils terminent d'enfiler leurs chaussures. Où est-ce que vous allez ?

- On va monter à la Saulire et on redescend en para.

Le père d'Elian rigole, puis rerentre dans le chalet à l'instant où Elian et Matthieu apparaissent, équipés pour le froid et la rando.

Le trio repart, une fois de plus, en suivant Yamina, en direction du sommet du domaine skiable. Il y a un peu moins de 1000 mètres de dénivelé positif à faire, Yamina les aurait avalés en 45 minutes, mais là ils prennent leur temps, et montent en 1h20. Sur la route, Matthieu est dérangé par les abeilles, les mouches et tout ce qui vole de fleurs en fleurs, il n'aime vraiment pas ça.

- C'est bon, tu as finis de te plaindre le parigo ? Il n'y a rien de plus cool que les insectes dans la nature, tu vas pas me dire que tu détestes autant que ça tout ce qui ne ressemble pas au bitume mort de la capitale ?

- Et ben si figures toi, tout ce qui bouge dans tous les sens, gesticule et peut possiblement piquer, je n'aime vraiment pas. En plus, je suis allergique aux piqures d'abeille !

- Mon pauvre garçon !

- T'inquiètes pas Matthieu, ça va aller ! En plus, plus on monte, plus il fait froid, moins il y a de vie.

- Alors montons plus vite !

Le groupe finit par arriver en fin d'après-midi au sommet de la Saulire, la vue est grandiose. Tous les hauts sommets sont encore blancs, la neige résiste et se bat pour rester, mais l'herbe reverdit sur les bas des montagnes, et entre les deux se trouve une zone jaune et grise, où la neige vient de mourir et où l'herbe n'a pas encore ressuscité. Adam et Jade sont là, dans un coin, ils discutent de montagne.

L'appel De La MontagneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant