L'étoile terrestre

Le monde a changé

La femme du commandant disait qu'elle m'apprendrait tout sur ce nouveau monde que je ne connaissais pas encore.

Je sentais la joie monter en moi, j'avais de nouveau une famille, je n'étais plus seule. J'avais une maison, un écureuil (mon petit compagnon de l'île que j'avais emmené avec moi, le commandant avait été surpris que j'ai réussis à le cacher pendant tout le voyage.) et je pouvais enfin retrouver une vie normale.

A la base, les capsules d'hibernation avaient été mise au point pour un projet mondial de réhabilitation naturelle qui devait durer un an, une partie de la population devait dormir pendant que le reste replantais des arbres en masse et mettais en place des espaces vert. Un moyen de réduire considérablement les émissions de dioxyde de carbone pendant une année. Mais au final les caissons n'on servit qu'à garder en vie une partie de l'espèce humaine.

Les scientifiques avaient découverts que la masse énergétique fonçait sur la planète seulement quelque heures avant que l'inévitable se produise. Il était trop tard, mes parents ont essayés de sauver un maximum de données avant de partir, afin de les envoyer à un serveur de proximité mais ils n'ont pas réussis à temps et ils sont morts à ce moment fatidique où la masse énergétique est entrée en contacte avec notre atmosphère, à ce moment là j'étais déjà partie avec la clé USB qu'ils m'avaient confié.

Cette vie normale à laquelle j'aspirais avant de partir sur ce bateau, cette vie que je n'espérais plus une fois sur l'île, je l'avais enfin trouvée, donc oui, à partir de ce moment où je suis entrée dans mon nouveau « chez moi » tout devait aller bien.

Je continuais ma thérapie avec un psychologue conseillé par Marc. J'appelait ce dernier assez régulièrement avec Ethan. Ils avaient commencé à sortir ensemble en publique et Ethan avait finalement avoué son orientation sexuelle à ses parents. Ils étaient vraiment heureux, et j'enviait ce bonheur. Je me demandais si un jour j'allais trouver l'amour de ma vie et fonder une famille avec.

Je continuais aussi les check-up régulier avec un médecin spécialisé pour suivre l'évolution de ma mutation et tous les changements dans mon organisme.

Très vite, celui que j'appelais désormais « papa » m'annonça que j'allais reprendre les cours sous le nom d'Emma Amésis. Je ne serai plus qu'une simple étudiante transférée d'un lycée intégré à une base militaire et avec des difficultés scolaires. Emma était le nom de la fille du commandant et de sa femme qui était morte dans un accident alors qu'elle n'avait que trois ans. Au départ je ne voulais pas prendre un nom aussi précieux mais ça avait l'aire de faire plaisir à ma mère adoptive alors j'ai accepté. Elle aurait du avoir mon âge.

C'était une règle à suivre pour ne pas effrayer les autres élèves ; s'ils apprenaient que j'étais la seule rescapée d'un navire coulé depuis cinq ans, et la fille de deux scientifiques morts en héros, ce serait la catastrophe.

En plus de passer pour une débile, la moitié de la classe n'oserait pas m'approcher et l'autre se moquerait de moi ou m'agresserait ouvertement dès qu'il en aurait l'occasion. Donc il fallait abandonner l'idée et tenter de faire bonne impression pour mon tout premier jour d'école.

Mon rythme de travail devint acharné, je n'avais pas trop de problème en cours particuliers habituellement, mais j'avais des difficultés à cause de mes cinq années d'absence.

Je devais tout revoir et m'habituer à ma nouvelle identité pour ne pas laisser échapper une information capitale par inadvertance.

Je reprenais les cours une semaine après cette discussion. Le temps de me faire à ma nouvelle vie, et d'apprendre les choses devenues élémentaire à toute la population pendant mon séjour de survie dans la nature ou l'éducation ne m'était pas nécessaire.