Expérience terrienne numéro Un

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Je ne pouvais pas m'enfuir, j'étais sur une sorte de table d'opération attachée sans savoir si l'on m'avait déjà fait quelque chose où si le pire était à venir.

Les scientifiques aliens me firent subir les pires tortures, ils m'opérèrent, me firent des tests sanguin, des tests d'aptitudes, et un test de quotient intellectuel.

Je ne comptais plus les jours, mais les heures, les secondes, chaque instant de plus sur cette table, chaque minute, je pensais désespérément à ma classe, ma vie paisible sur l'île n'était plus qu'un rêve lointain et irréalisable, pas avec des monstres comme voisins. La nuit, cette nouvelle voix dans ma tête, c'était ma seule compagnie, Squetty avait été emmené dans une autre pièce. Même s'il était juste à côté, je me sentais terriblement seule, cette personne dans ma tête me semblait tellement plus chaleureuse que la précédente. Une nuit elle me disait :

« Je suis désolé...

- C'est pas de ta faute si ?

- J'aurais dû les en empêcher. J'aurais dû leurs ordonner de te laisser tranquille.

- Et est-ce qu'ils t'auraient écouté ?

-...Non...Je me sens faible, je n'ai aucune autorité.

- Au moins j'ai un allié sur ce vaisseau de malheur.

- Dis, tu ne te souviens toujours pas de moi ?

- De quoi je devrais me souvenir ?

- Des moments qu'on a passé ensemble. Quand je venais te rendre visite dans ta cellule et que tu me racontais des histoires sur cette planète.

- Non je suis désolée... Je ne me souviens de rien, mais si ce n'est pas la première fois que je viens ici, ça explique beaucoup les trous de mémoire quand j'essaie de me souvenir de certains moment pendant mon premier séjour su cette île.

- Tu m'a manqué tu sais, quand tu es partie...

- On étais amis ?

- Ouais, on peu dire ça comme ça...Tu étais la seule qui osait me parler d'égal à égal sur ce maudit navire.

- Je sais ce que ça fait, de se sentir seule.

- Tu me l'a déjà dit.

- Sûrement.

- Mais tu ne m'avais pas dit que tu étais une mutante. J'aurais préféré l'apprendre de toi plutôt que de la bouche de quelqu'un d'autre.

- Ah bon ? Et je te racontais quoi si je ne te parlais pas de mon ADN monstrueux ? Riais-je.

- De tes parents, de ton quotidiens sur l'île, de la science, des étoiles, de tes rêves et de tes objectifs dans la vie.

- J'avais encore des objectifs ? J'ai survécu tellement longtemps que je ne sais même plus si j'ai jamais pensé à autre chose que la chasse ou la cueillette pendant ces cinq ans.

- Quand tu étais avec moi, tu me parlais beaucoup de tes rêves.

- T'as quel âge ?

- J'ai deux ans de plus que toi.

- Je ne te fais pas peur ?

- Il faudra que tu me dise pourquoi tu penses que les gens vont forcément avoir peur de toi si tu leurs montre qui tu es.

- Je ne suis plus vraiment humaine, j'ai toute les raisons de penser que les autres vont me rejeter.

- Moi je ne te rejetterais jamais.

- Si tu le dis... J'en ai marre de dégoûter les gens ou d'inspirer de la pitié.

- Tu as dégoûté quelqu'un récemment ?

L'étoile terrestreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant