Une sortie mortelle

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Le jour de la sortie était enfin arrivé, nous étions en octobre, et le lendemain je devais prendre le bateau pour je ne savais quelle destination.

J'avais parlé à mon père de cette situation, mais il ne semblait pas me croire de plus il avait une confiance infaillible en le système de recrutement de mon lycée. Je lui ai fait promettre que si je ne donnais pas de nouvelle après deux semaines il devait demander des informations sur la sortie au directeur lui-même. Le voyage durait deux semaines en tout, mais le temps de préparer une opération, si il y avait bien anguille sous roche, il aurait fallu deux semaines de plus pour que l'armée intervienne. Vous me direz que j'étais paranoïaque, mais j'avais appris à faire confiance à mon instinct, et jusque là il ne s'était jamais trompé.

Avant de préparer mes affaires, je suis allée à la délégation scientifique de la ville. C'était là-bas que j'habitais il y avait cinq ans. A cause des nombreux voyages effectués avec mes vrais parents, nous n'avions pas le temps d'avoir une véritable maison, donc la délégation nous suffisait amplement.

Cindy était avec moi, elle voulait voir la vie que j'avais avant d'embarquer dans le Santa Oceanis, le bateau scientifique à bord duquel je naviguais avant l'arrivée de la masse énergétique.

J'ai récupéré des affaires appartenant à mon père ainsi qu'à ma mère et aussi quelques affaires à moi dont un vieux carton dans lequel il y avait des souvenirs de mes premiers succès scientifique, ainsi qu'un sabre japonais que mon père avait ramené du japon juste après sa rencontre avec ma mère.

Ce « katana », comme il l'appelait, tranchait très bien, il pouvait servir en cas d'attaque d'un monstre marin.

J'avais beau le nier, la vie que j'avais avant me manquait, Cindy le savais bien. Mais il fallait rentrer, pour préparer mon sac pour la sortie.

Quand j'étais petite, je n'avais pas beaucoup d'amis, et les rares que j'avais étaient les scientifiques du département, malgré tout je ne me sentais jamais seule je devenais très vite amie avec les chats et les souries blanche du laboratoire, et même quand mes parents étaient à une de leurs conférence avec tout les chercheurs du bâtiment, j'avais mon petit secret, je tentais de décrypter un message envoyé sur une fréquence d'onde propre aux insectes et aux dauphins.

Je croyais réellement qu'il y avait quelqu'un à l'autre bout du fil.

Quand je suis entrée dans le département des sciences, pour saluer les collègues de mes parents, les voir sauter de joie à l'idée que je sois en vie me donnait envie de pleurer.

A ma demande, ils ont fait faire un examen complémentaire de ma marque. Il s'agissait de micro machines qui apparaissaient à la surface de ma peau, elles délivraient des informations illisibles avec des ordinateurs humains. Ce n'était pas grand-chose, mais j'en savais un peu plus sur cette marque dont j'ignorais la provenance. En partant je leur demandais de garder le plus grand secret sur ma visite.

Dans mon sac, de la nourriture pour trois repas, mon couteau de survie, des bandes de gaze, des vêtements de rechanges, des allumettes et mon katana. J'avais tout prévu, je m'attendais à tout de la part de la société Culturergique.

Le matin de ce jour si inquiétant, je faisais comme chaque matin, je me regardais dans le miroir, je regardais mes cheveux, mes yeux, tout les jours je me persuadais de qui j'étais devenue, répétant toujours la même chose : « Je suis Emma Amesis, la fille du commandant Amesis et de sa femme ».

Mes cheveux n'étaient plus cette crinière brune et pleine de boue, sale et emmêlée, Mes yeux n'étaient plus ces lumières bleue, vive et pleine de malheur et de désespoir. Malgré cela je ne pouvais pas oublier qui j'étais sur l'île, je ne pouvais pas oublier ma vie avant l'incident et je savais que l'on finirait bien par découvrir mon véritable nom.

L'étoile terrestreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant