L'hôpital

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J'entendais les ambulanciers arriver, les voix des deux frères qui montaient avec moi dans l'ambulance. Mon arrivée aux urgences, les infirmières, les médecins, le bruit des machines. Puis plus rien, je dormais juste.

J'ouvrais difficilement les yeux. J'étais sous intraveineuse et l'aiguille que j'avais enfoncée dans le bras me dérangeais. J'avais l'impression d'être un lendemain de soirée bien alcoolisée avec le mal de crâne horrible que j'avais, et c'est difficile pour moi de finir bourrée avec mon corps hors-norme.

J'ouvrais finalement les yeux pour finir aveuglée par les néons qui se trouvaient au dessus de moi. Je me redressais en me tenant la tête en gémissant de douleurs.

Je sentais une main se poser précipitamment sur mon épaule. Je me reculait vivement face à ce geste pour observer Selexis, inquiet, avec des cernes immenses sous les yeux :

« Hey, t'es réveillée !

- Apparemment.

- Je vais chercher le médecin je reviens.

- Selexis...Merci d'être arrivé à temps.

- De rien. On en parlera plus tard, reposes-toi. »

Il revint avec le médecin quelques minutes plus tard, de même qu'avec Ilexis et ma mère qui avait fait le déplacement en urgence.

Il étais deux heures du matin. Le médecin de garde m'examina et préféra garder mon diagnostique pour plus tard. Je me rendormis pour me réveiller quelques heures plus tard. Selexis dormais sur le fauteuil de la salle et Ilexis s'était trouvé une chaise à côté de lui. Selexis se réveilla quelques minutes après moi et pianota sur son téléphone avant de venir me voir :

« Hey !

- Hey.

- Tu nous as fait une sacré peur.

- J'ai dormi combien de temps ?

- Une semaine.

- Une semaine ?

- T'étais très fatiguée.

- Tu sais très bien que même avec deux heures de sommeil par nuit je ne dors pas pendant une semaine pour récupérer.

- Le sédatif était du genre puissant aussi.

- Ton père ?

- Il s'est réveillé il y a deux jours, il est en meilleur état de santé que toi. Sourit-il.

- T'as prévenu mes parents ?

- Ta mère est à l'hôtel et ton père devrait arriver d'ici ce soir maximum.

- Et Jordan ?

- Il est deux étage plus bas sous surveillance policière.

- Il est à l'hosto ? Dis-je en fronçant les sourcils.

- On va dire que j'ai un peu perdu mes moyens.

- Un peu?

- Trauma crânien, la mâchoire défoncée, quelques côtes cassée, les deux bras dans le plâtre et la virilité en miette.

- Tu lui es passé dessus avec un camion ou quoi ? Demandais-je incrédule.

- Les gens de mon peuple ont une force naturelle largement supérieure à celle des humains.

- Ça explique la facilité avec laquelle tu m'a foutu dans un lit d'hôpital pendant notre combat au lycée.

- Je croyais que c'étais à cause de ta blessure ?!

L'étoile terrestreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant