« Sors avec moi »

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Alors que je sortais de mon cours de biologie, le type qui m'énervais depuis le début de l'année faisait encore des siennes.

Il me faisait des avances toutes plus grotesques les unes que les autres. Je me doutais bien qu'il ne m'aimait pas et mon instinct me hurlait encore de ne pas l'approcher. Non pas par peur, mais par dégoût.

Qui je suis n'étais plus un secret et cet imbécile s'étais rentré dans la tête qu'il deviendrais un grand scientifique s'il venait à m'épouser.

Personnellement j'avais envie de lui envoyer une bonne droite dès que je le voyais. Et il recommençais encore avec ses histoires à dormir debout. Il se tenait là, avait payé l'orchestre de la fac pour jouer et foutu des décoration roses dans tout le couloir. Je tiens à préciser que ces décorations étaient en fait des rouleaux de papier toilettes roses qu'il avait accroché à la vas-vite sur les murs.

La foule qui s'était accumulée autour de nous m'empêchais de m'enfuir et ça l'arrangeait. La musique à commencé et j'avais envie de vomir rien qu'au fait de penser qu'il allait réitérer sa demande pour la quarantième fois ce mois-ci. Il pouvait en faire jusqu'à trois par jour quand il était motivé.

La musique s'est arrêté et je me suis retenu de ne pas le frapper quand il s'est mis à genoux, m'a prit la main et m'a demandé :

« Sulfuria Aquamon, me ferrais-tu l'honneur de sortir avec moi ?

- Jordan.

- Oui

- Jusque-là, ma réponse à toujours été « non ».

- Oui

- Hier encore, ma réponse était toujours « non ».

- Oui

- Alors explique moi par quelle miracle elle changerait du jour au lendemain ?!

- Parce que tu serais tombé amoureuse de moi entre temps ?

- Dommage, ce n'est pas le cas. Ma réponse est toujours non.

- Tu finira par tomber sous mon charme ravageur.

- Je ne crois pas, non.

- Oh si, et tu en redemandera quand je te ferai grimper au rideaux. »

Il était allé trop loin. Il se croyait tout permis et pensait que j'allais tomber dans son filet comme une gentille petite naïve. Il se trompais lourdement. Je le pris par le col et le plaqua contre le mur empli de papier toilette le plus proche. Je lui dis alors :

« Écoutes-moi sac à merde, jamais, je dis bien ja-mais, je ne sortirais avec toi !! Même pas dans tes rêves les plus fou et les plus tordu !! Alors tu va te calmer et me lâcher la grappe si tu ne veux pas finir battu à mort, abandonné dans un parking avec la virilité en moins.

- T'as que de la gueule, t'en est pas capable. Sourit-il sûr de lui.

- Ah bon ? Mais t'es con ma parole ! Je suis une putain de mutante, je pourrais te briser en deux avec mon petit doigt si je voulais et j'hésiterais pas à le faire, alors ferme ta gueule tu dis que de la merde. »

Je le lâchais, me dirigeais vers la sortie de la fac et m'arrêtais pour appeler Selexis :

« Hey, comment ça va de ton côté.

- Ça va, il est tiré d'affaire et son état s'améliore. On attend juste qu'il sorte du Coma.

- Super, s'il va mieux. Comment s'est passé ta journée ?

L'étoile terrestreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant