Déflagration

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- Putain c'est là dernière fois que je joue la meuf timide et apeurée par un homme, j'ai presque eu envie de vomir.

Non mais sérieusement !

Plus je roulais, plus j'avais l'impression que le trajet s'allongeait. Mais j'étais heureuse et pour la première fois depuis un moment, j'étais fière de moi. J'avais enfin réussis à mettre la main sur ce foutu dossier confidentiel, et je pouvais enfin montrer à la compagnie de quoi j'étais capable.

J'avais hâte de voir la tête que ferais Gabriel quand il ce rendra compte que mon plan avait marché à la perfection.

Lui qui y croyait pas du tout...

Mes pensées positives s'arrêtèrent brutalement quand un léger " bip " ce fit entendre dans le 4x4. Le bruit résonna environ trois fois dans la caisse, tandis que mon sang ne fit qu'un seul tour dans mes veines et une hypothèse était en train de germer dans ma tête.

Ils ont localisés la voiture...

J'allais devoir me débrouiller.

J'ai même pas mon téléphone en plus...

Je me baissa contre le siège passager et ouvris la boîte à gant, mes doigts attrapèrent exactement ce que je voulais. Un briquet.

Je roula pendant quelques kilomètres avant de m'arrêter à une station service. J'ouvris le coffre et attrapa une bassine qui ce trouvait dans l'écrin, je l'a remplis d'essence avant de la remettre dans le coffre de la caisse.

Il me faut un chewing-gum.

Une supérette ce trouvait à trois mètres des bornes à essence, j'entra et interpella le caissier du magasin avant de lui demander deux trois choses pour faire des courses.

C'est pas le moment mais bon...

- que puis-je faire pour vous ?

- une boîte de chewing-gum à la cerise, une bouteille d'eau, et...et...c'est quoi ça derrière vous ???

Le caissier ce retourna pour vérifier de quoi je parlais, et il me désigna la chose avant de me demander :

- quoi les poupées Barbies ??

- donnez-moi une poupée s'il vous plaît.

Cet abrutis me jugea tout en ce retournant pour prendre la poupée avant de la poser sur la caisse.

- autre chose ? Me demandais t-il.

- un téléphone jetable.

Arrivée à la voiture je démarra à vitesse grand V sans perdre de temps, et en entendant une nouvelle fois un " bip " plus fort que les premiers mon sang ne fit qu'un tour.

Oh merde !

Je me gara à toute vitesse sur le bord de l'autoroute et sortis rapidement de la voiture. J'attrapa mon téléphone et me mis à courir avec rapidité dans le champs qui ce trouvait à côté.

Une chaleur énorme ce mit a envahir l'espace, et une légère lumière frappa ma rétine avec grande violence. Mon souffle ce coupa quand mon corps ce fit propulser à une dizaine de mètres vers l'avant. En plein vole j'essayais de contrôler et de minimiser les dégâts de ma chute mais ce fut sans effet.

Je tomba violemment sur l'herbe et je sentis l'os de ma jambe ce brisée en un millier de morceaux, un cri strident sortis de ma bouche mais j'appuya sur mes lèvres avec ma main de toute mes forces pour étouffer le son de ma voix. Mes tympans vibraient tout en m'offrant une petite musique extrêmement aigus. Acouphène.

Ils ont fait explosé la voiture !

Avec ma jambe, marcher m'étais impossible, je rampa jusqu'au début de la forêt et tomba sur un espèce de rocher entouré de feuille morte.

Je mis le dossier que j'avais coincé entre ma culotte et mon jean, et mis le reste des courses sous un petit creux qui ce trouver sous l'énorme pierre.

Je sortis le téléphone de mon arrière poche et composa le numéro de Gabriel, son téléphone sonnait mais il ne répondait pas.

Qu'est-ce qu'il fait ?

Je lui laissa seulement un message en espérant qu'il le voit : " C'est moi, c'est Ad, localise ce téléphone c'est urgent ! ".

J'eus a peine le temps d'envoyer le message qu'une balle passa à travers le téléphone et le fit exploser dans mes mains. Je me retourna et aperçu une dizaine de 4x4 garée à côté de la voiture qui avait explosé, et une vingtaine de personnes habillées en full black ce diriger vers moi en courant.

Ma jambe me fit tellement mal que tout le reste de mon corps était paralysé et m'empêchait de faire un seul mouvement.

Ma tête ce fit tirer en arrière, c'était sans douleur mais désagréable, la seconde d'après plus rien.













Fin.







Perdre n'est pas mon ennemi. C'est la peur de perdre qui l'est.

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