BONUS

Sensation

Kalvin

11 h du matin, Brooklyn.

Ça faisait maintenant deux jours qu'elle dormait à point fermé, les seules raisons pour lesquelles elle s'était levé, étaient pour aller aux toilettes et pour boire de l'eau. La nourriture que mes sbires essayaient de lui faire ingurgiter ne passait plus et la lumière lui faisait extrêmement mal aux yeux. J'ai donc dû fermer les stores en laissant seulement quelques rayons de lumières traverser les volets et monter la température à vingt-cinq degrés.

Je descendis dans le sous-sol ou ce trouvait ma chambre et rien d'autres, nos ancêtres avaient tout emménagé pour en faire en sorte que chaque pièce correspondent à quelques chose de précis. Dans le sous sol, ce trouvait simplement une sorte d'appartement sous-terrain que j'avais décoré pour m'y sentir bien. Tout était insonorisé et sécurisé, et personne d'autre que moi y avait accès.

J'entra dans ma chambre et posa un plat de raviolis que j'avais fais réchauffer pour elle et que je posa sur la table basse. Je me posa tout doucement sur le matelas où elle dormait en faisant attention de ne pas la toucher. Ça faisait maintenant deux jours que je n'avais pas vu ses yeux, non pas que ça déplaise, en réalité j'étais plutôt inquiet.

Mon index traça légèrement la ligne de sa mâchoire et remonta vers sa pommette sur laquelle je traça de petit cercle. Son contact me dégoûtait encore, mais il était supportable contrairement aux autres. Ces yeux clignèrent plusieurs fois avant de les ouvrir complètement et de plonger son regard dans le mien.

D'une voix à peine inaudible elle m'engueula :

- t'étais passée ou pendant deux jours ?

Elle m'arracha un léger rictus.

- le travail kore.

- je vois...

- qu'est-ce que tu as ? Reprenais-je plus sérieusement.

Elle prit la couverture et recouvris son visage avec et fit en sorte que je n'aperçoive que ses yeux. Elle ce retourna sur le côté et elle fit volontairement touché sa jambe et le bas de mon dos. Un frisson parcouru mon échine, mais c'était supportable. Elle sortit complètement du lit pour ce mettre derrière moi, ces jambes étaient de chaque côté des miennes et son ventre était lourdement collé contre mon dos.

C'est supportable...

- tu me dis si je te fais mal.

- d'accord..., esquissais-je.

Sa main passa sous mon t-shirt et elle caressa mon dos juste en traçant ma colonne vertébrale avec son ongle. L'envie de vomir me prit violemment.

- a...arrête...j'ai mal...

Sa main sortit de mon t-shirt. Même si son visage était dos à moi, je pouvais supposer que ces yeux étaient larmoyants et plein de tristesse.

Elle enroula ses jambes vers l'intérieur de mes cuisses, cette proximité était beaucoup trop grande pour moi, jamais je n'avais laisser une fille ne serait-ce que pour m'approcher. Ses mains passèrent une nouvelle fois sous mon t-shirt mais cette fois-ci elles entrèrent en contact avec mon ventre.

- je te fais mal ?

- non, pas du tout. Rétorquais-je.

Mon ventre, sans que je m'en rendis compte, avait commencé à faire de doux spasmes et ma respiration s'était saccadée.

- ...pas du tout même..., murmurais-je.

- Tu veux que je déplace mes mains ?

- non...elles sont très biens là où elles sont...

Putain que ça fais du bien...

A ce moment précis, même si j'adorais son contact. Je savais que si elle bougeait ne serait-ce que d'un millimètre, je me dirigerais vers les toilettes en courant.

- POURQUOI VOUS FERMEZ TOUT LE TEMPS CETTE PUTAIN DE PORTE ????!!!! S'énerva Ozzé en tambourinant la porte.

- Cette porte est ouvert en ce moment même. Rétorquais-je.

Elle entra et ce figea brutalement quand elle nous vit. Elle ce dirigea en furie vers nous avec l'allure d'un taureau enragé. La proximité d'Ozzé me crispa brusquement. Adara le sentit, elle serra encore plus son emprise sur mon ventre.

- Ne le touche pas ! S'empressât de dire Adara.

Ozzé s'arrêta et mit les points sur les hanches :

- J'allais pas le toucher lui mais toi, tu m'a prise pour une débile ??

- Me touche pas non plus, de un je n'en ai pas envie, et de deux ça pourrait lui faire mal.

Quelque chose me terrifiait, Adara arrivée de plus en plus à me percer à jour en ce qui concernait mon haptophobie et j'eus l'impression de rentrée dans un triangle amoureux avec les deux filles.

- alors monsieur fait le mec mystérieux à pas vouloir qu'on le touche, mais à la première venue c'est pas si limite il couche avec. M'engueula t-elle. Putain Kalvin !!! Les années que j'ai passés pour enfin avoir un contact physique avec toi étaient énormes, et la seule chose que j'ai réussi à toucher était UN PUTAIN DE DOIGT ET T'ES PARTIS VOMIR AUX TOILETTES !!!! Et elle, elle arrive du jour au lendemain et elle rentre dans ta chambre et elle est déjà si proche de toi.

Ozzé venait de s'effondrait en larme sous le regard de Adara et du mien. Je n'aimais pas les scènes qu'elle pouvait me faire parfois, mais elle avait raison. C'est donc pour cela que je fis ce que je fis.

- Enlève tes mains Adara. M'énervais-je d'un ton glacial.

Elle s'exécuta sans faire d'histoire et s'enroula dans son lit.

- Ozzé je te raccompagnes jusqu'à la sortie.

Elle ce leva sans râler et je claqua violemment la porte pour marqué notre sortie. On entra dans la bibliothèque et je me posa sur le fauteuil en cuir à côté de la cheminée.

- VAZY PARLE !!! M'énervais-je.

- ME CRIS PAS DESSUS PUTAIN !!!!

- TA INTÉRÊT À L'OUVRIR MAINTENANT OU JE FAIS SAUTER TA CERVELLE !!!

Son regard ce remplis d'effroi, elle tomba au sol sur les genoux et ce mit à trembler.

- n-non...tu ferais pas ça ? Sanglotait-elle dans toute la pièce. Tu ferais pas ça !! POURQUOI TU T'INTÉRESSE À ELLE ?????

- PARCE QUE J'AI L'IMPRESSION QUE JE DOIS ME RACHETER !!!

Son regard s'encra dans le mien et ne le quitta plus. Elle a deviné.

- Kalvin me dit pas que c'est pour cette femme !? On était obligé de le faire, on a pas eu le choix ! Les prochains aussi devront le faire, et c'est comme ça. Je sais que ta souffert plus que les autres mais faut pas t'en vouloir. C'était pas ta faute bordel ! Et ce qui est fait est fait, tu peux plus retourne en arr-

- j'aurais pu refuser. Mais je l'ai pas fais. Alors c'est comme ça. La coupais-je.

- cette femme n'a rien avoir avec Adara, alors je vois pas pourquoi tu te préoccupes d'elle.

Ses yeux s'écarquillèrent une nouvelle fois, elle vient encore une fois de comprendre.

- Elle aussi elle était rousse ? Tu m'a pas tout dit ? Kalvin qu'est-ce qui s'est réellement passé ? Me dit pas que...elle a qu'elle âge ?

- dix-huit ans...

- ça fais six ans d'écart...oh putain non ! Tu crois que c'est possible ?

- je sais pas, mais ça peut pas être elle si ?

- j'en sais rien, mais si c'est le cas...il faut pas qu'elle apprenne ce qu'il y a dans le dossier qu'elle a volé.

Fin.