Chapitre 16

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Bonsoir mes chatons ! J'espère que vous allez bien ? ❤️

Nouveau chapitre de WHO'S HE aujourd'hui ! Et je sais que la note sur laquelle je vous ai laissé dans le dernier chapitre, n'était pas très joyeuse...

Je ne peux rien dire de plus sans vous spoil, alors je vous souhaite une très bonne lecture !

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- Je vais enlever ton bandage pour pouvoir voir la plaie. Si jamais ça te fait mal, n'hésite pas à me le dire, d'accord ? dit le jeune interne, qui venait de me prendre en charge, après plus de quatre heures d'attente à l'hôpital.

Quatre heures à compresser du mieux que je le pouvais la plaie pour ne pas me vider de mon sang. Il était donc cinq heures du matin et je ne souhaitais qu'une seule chose ; c'était de retrouver mon lit et de plonger dans mes draps pour me laisser emporter dans les bras de Morphée, en espérant du plus profond de mon être, de ne jamais me réveiller.

La douleur n'était pas désagréable, mais elle n'était pas agréable non plus. Toutefois, elle me faisait tout de même du bien intérieurement, dans le sens où je ressentais cette affliction ailleurs que dans mon cœur et dans ma tête. Un petit moment de répit, que j'affectionnais tout particulièrement, à défaut de me faire du mal volontairement, car en aucun cas, je n'avais voulu m'ouvrir la main de moi-même.

- Tu as eu de la chance, commenta le jeune homme, en examinant ma plaie de plus près, après l'avoir nettoyée. Tu aurais pu te sectionner un tendon, si ça avait été trop profond. Là, ce n'est que superficiel. Je vais te faire quelques points de suture et tu devras désinfecter la plaie tous les jours, pendant une semaine, pour éviter de développer des infections durant la cicatrisation.

- D'accord, merci..., lui répondis-je simplement, en somnolant légèrement sur le siège sur lequel j'étais assis, ma main posée à plat sur une sorte de tablette à roulettes, où tous les instruments étaient encore protégés par un plastique.

Il y avait une seringue, une aiguille qui avait la forme d'un hameçon pour la pêche, ainsi que du fil, pour les points de suture. Mais aussi diverses bouteilles avec des substances qui, selon moi, devaient être du désinfectant.

- Je vais anesthésier localement ta blessure pour ne pas que tu aies mal durant la procédure, déclara le jeune homme, en s'apprêtant à la seringue et une petite fiole, avant que je ne réagisse.

- Non, il n'y a pas besoin d'anesthésier, s'il vous plaît, intervins-je, en étant sûr de moi. Vous pouvez le faire sans, je vous assure. Je gère plutôt bien la douleur...

Et ce n'était, en aucun cas, un mensonge de ma part.

D'ailleurs, j'avais appris, beaucoup plus tard dans le temps, que les personnes souffrant intérieurement d'une dépression sévère, d'un mal-être insurmontable, d'une souffrance indescriptible, étaient généralement insensibles à la douleur. Ou du moins, y trouvaient une certaine forme de plaisir, de satisfaction à ressentir une douleur à un autre endroit que celle qui leur faisait perdre la raison au quotidien.

C'était vraiment triste, en y repensant. De se rendre compte que l'on devenait insensible à certaines choses, à quelque chose qui faisait de nous des êtres humains, avec des sentiments.

Mais plus on souffrait, plus on finissait par s'habituer à cette douleur, au point de devenir aussi vide qu'une coquille, aussi vide que le néant, ne ressentant plus rien, pas même l'amour.

Je crois même que ce fut l'un de mes premiers déclics, ce soir-là.

Je ne voulais pas devenir cette coquille abandonnée et échouée sur le bord de la plage, vouée à rester seule pour l'éternité, balayée d'un endroit à l'autre par le rythme des vagues dans une spirale sans fin.

A Nos Âmes Écorchées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant