Chapitre 25

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Bonsoir mes chatons ! J'espère que vous allez bien ??

Je sais que vous aviez hâte de ce nouveau chapitre après la fin du 24 🤭🤭

Je vous laisse donc savourer cette lecture et on se retrouve en fin de chapitre ! Comme d'habitude ! ❤️

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On dit souvent que quand une personne décide de mettre fin à ses jours et qu'elle y parvient, son âme reste bloquée dans ce qu'on appelle le purgatoire, à revivre sans cesse le dernier jour de sa vie, jusqu'à ce qu'elle ne trouve enfin la paix dans tous ses malheurs vécus.

Je me croyais mort, puisque je revivais inlassablement cette même scène, jusqu'au moment où je sautais de la rambarde, pour me réveiller allongé sur le bitume détrempé du pont Banpo, me redressant dans la confusion pour répéter la même action, encore et encore.

Me lever, grimper la barrière de protection qui longeait le pont, et sauter. Me lever, grimper et sauter. Parfois, je réfléchissais à si je devais réellement me laisser tomber ou non, mais c'était plus fort que moi. J'étais attiré par les profondeurs du fleuve Han, j'étais attiré contre mon gré par la sensation d'avoir mes poumons qui se remplissent d'eau et me privent d'oxygène. Alors, j'arrêtais tout simplement de réfléchir, et je sautais, encore une fois, pour me réveiller à nouveau sur le bitume humide.

C'était dans ce dernier moment fatidique de ma vie que j'étais bloqué.

Une torture psychologique indéfinissable, à laquelle je désirais ardemment mettre fin, pour être enfin en paix avec moi-même.

Je me demandais quand tout cela allait prendre fin. Quand est-ce que j'allais arrêter d'être confronté à mon acte. Quand est-ce que j'allais oublier d'avoir vécu.

Je pensais sincèrement qu'après la mort, nous étions paisibles. Que plus rien ne pouvait nous atteindre, ou nous faire du mal. Mais je m'étais trompé. Ou du moins, je n'avais pas conscience, à cet instant, que je n'étais pas réellement mort. Qu'en réalité, j'étais bien vivant et que c'était moi, et uniquement de ma propre volonté, que je m'infligeais ce calvaire psychologique comme simple punition de mon acte, que je considérais comme étant une issue de lâcheté face au détriment de mes tourments.

Il n'y avait rien de plus pire et de douloureux au monde que de se voir mourir à répétition, de suffoquer sous l'eau, de sentir et d'entendre son rythme cardiaque s'affoler contre sa cage thoracique - car c'est humain de paniquer et d'avoir le réflexe de vouloir respirer quand on manque d'air - avant de ralentir et de battre plus lourdement dans la poitrine, pour ensuite s'éteindre, en laissant son corps sans vie se faire attirer par les profondeurs des eaux.

C'était douloureux d'entendre sa voix me crier dessus à travers le téléphone. C'était douloureux de l'entendre pleurer et me supplier de l'attendre, me promettant que l'amour était à portée de main, que je pouvais y accéder à travers lui, et qu'à nous deux, on pourrait construire notre amour sur du long terme et être heureux.

C'était cruel de me dire que j'avais à jamais brisé Jeongguk, qui devait sûrement pleurer ma mort, au moment où je me tenais à nouveau debout sur la rambarde, les larmes coulant le long de mes joues et les bras levés parallèlement à mon corps pour savourer la brise fraîche de la nuit, ainsi que la douce mélodie qui accompagnait les mouvements du fleuve Han.

Je savais pertinemment pourquoi j'avais choisi de mettre fin à ma vie. Cependant, au fil du temps qui s'écoulait dans ce purgatoire, il m'était de plus en plus difficile de m'en souvenir. Comme si ma vie était en train de s'évaporer, comme si la paix du repos éternel était plus proche de moi que je ne le pensais.

A Nos Âmes Écorchées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant