Ce que ressent une adolescente

Le passé

J'ai vécu un an et demi en couple. Baisés, câlins, taquineries, jalousie, ... c'était mon quotidien. J'étais si attachée. Je ne voyais plus ce qui était autour de moi. Aveuglée, je vivais le bonheur lui même. Les papillons dans le ventre, ce sentiment de tenir à quelqu'un. J'étais tout simplement une autre personne, le sourire aux lèvres à longueur de journée.

Alors quand on a rompu, j'ai ouvert les yeux. J'ai vu que je m'étais complètement enfermé dans une bulle délaissant mes amis, mes études. Et quand elle a explosé, tout le monde me regardait de haut. A cet âge, notre relation a duré trop longtemps. Elle m'a classé aux yeux des autres. Et j'ai eu du mal à remonter la pente.
Mais le pire c'était ce manque constant de tendresse. Je me suis retrouvée seule. Aujourd'hui, j'envie ces couples quand ils se tiennent la main, quand ils s'embrassent. Ce n'est rien et pourtant c'est un tout.

J'ai cru pendant longtemps que ce n'était pas fini. C'était si intense, si réel que ça ne pouvait se terminer. Peut être que c'est pour cela que je suis encore célibataire. Je ne suis peut-être pas prêtre inconsciemment.
Jusqu'à ce jour.

Cependant, j'appréhende que tout ce que je vis se brise en quelque seconde sans même m'en rendre compte.
Alors que j'attends l'amour et que j'ai le sentiment qu'il est proche, j'ai peur que tout s'écroule d'un coup m'empêchant de saisir l'occasion ou d'obstruer mon jugement. J'ai l'impression que je n'ai plus le droit au bonheur.

Mais je te trouverais. Toi mon inconnu. Mon instinct me dit qu'on s'entendrait. Qu'on serait bien ensemble. Je ne sais pas pourquoi mais il y a une sorte d'alchimie. Je l'ai su la première fois que je t'ai vu. Serait-ce le coup de foudre ?
J'essayerai. Je ferai tout pour qu'on ait cette chance. Je te chercherais sur les réseaux. Je prendrai encore le bus, même si j'ai le choix, jusqu'à ce qu'on ait tenté une fois, toi et moi.
On pourrait penser que je suis complètement folle de croire à ça, que je ne devrais pas autant espérer. Peu importe, j'encours ce risque d'être déçu, de tomber si profond que j'aurai plus, cette fois, la force de me lever. J'ai besoin de m'accrocher à cette idée car au moins je n'aurai pas de regret. Tu comprends ? Il est tant.

Je suis prête.