Ophélia avait déjà senti la mort s'approcher, aussi quand elle se retrouva complètement immobilisé sous un fou furieux dont elle doutait de l'humanité, elle sut que les dernières secondes de sa vie étaient comptées. La peur n'eut soudain plus de place en elle, juste une immense lassitude, c'était donc ça qui viendrait à bout d'Ophélia Swan, battante qui n'avait jamais abandonné même dans les situations les plus désespérées. Si elle avait pu choisir sa fin, elle n'aurait pas opté pour celle-ci. Trop absurde sans doute.
Alors ses muscles se relâchèrent, attendant la fatalité. Elle savait, point.
Pourtant, tout d'un coup plus rien. Le poids pesant sur elle disparut aussi soudainement qu'il s'était abattu sur sa silhouette. Ses cheveux retombèrent dans son dos et l'emprise glacé autour de sa gorge s'évanouirent. Hébétée, Ophélia cligna plusieurs fois des yeux, l'adrénaline dans son sang s'envolant soudainement. Un cri d'agonie la sortit de sa torpeur, se retournant, Ophélia vit l'image la plus perturbante qu'il ne lui est jamais été donné de voir. Son agresseur était étalé au sol comme une vulgaire poupée de chiffon tandis qu'au-dessus de lui, un gigantesque loup, d'une taille véritablement disproportionné le déchiquetait comme un bout de viande.
Aucun d'eux ne firent cas d'elle dans leur lutte enragée. L'animal trop occupé à arracher les membres du voleur et son poursuivant prit par la nécessité de fuir le loup.
Disposant d'un certain instinct de suivi et ne faisant définitivement pas confiance à l'animal pour ne pas s'en prendre à elle une fois qu'il aurait consommé son goûter, Ophélia bondit sur ses pieds et fonça dans une direction hasardeuse mais opposé à sa maison. Le seul désir qui l'animait à cet instant c'était mettre le plus de distance possible entre cet individu qu'elle ne saurait définir et elle. Parce que merde, c'était une tentative de meurtre ! Et comme une idiote elle avait laissé son téléphone à la maison, dans son sac de cours délaissé dans l'entrée.
Essoufflée, Ophélia finit par s'arrêter, complètement perdue. Le froid qui l'avait jusque-là épargné la glaça jusqu'aux os. Des frissons la secouèrent toute entière et l'humidité pénétra ses membres. L'adolescente referma ses bras autour d'elle-même et décida d'avancer, c'était toujours mieux que de rester ici et geler sur place.
Ophélia dût marcher une heure entre les troncs mouillés et les branches mortes, des feuilles d'automne se collant désagréablement à ses chaussettes sanguinolentes. Le pire était pour ses pieds, mouillés et transi, elle ne les sentait presque plus et craignait une gelure. Ils ne saignaient presque plus tant ils étaient figés. C'était une drôle de sensation que de ne rien sentir et d'avoir mal en même temps, elle ne s'y habituerait jamais.
Finalement, une forme se dessina dans le lointain. D'abord méfiante, la gigantesque forme à l'horizon se révéla être un homme, indien de surcroit, surement un membre de la communauté vivant à la Push. Il n'avait rien de menaçant et sa présence ici n'avait rien d'étrange, elle avait parcouru une distance correspondante à celle séparant la maison de Charlie et la réserve d'après ses calculs.
Il avait aussi l'air de l'avoir aperçu. Alors il lui fit un grand signe de main, l'agitant au-dessus de sa tête.
- Hé ho ! Qu'est-ce que vous faites là ?
La puissante interpellation porta jusqu'à Ophélia, qui, rassurée, se rapprocha rapidement de l'indien. Elle franchit rapidement les quelques mètres qui les séparait et lui sourit avec reconnaissance, les lèvres sans doute craquelées et bleues de froid.
- Bonjour, je me suis perdue.
L'homme la dévisagea de haut en bas, s'attardant sur ses vêtements légers et ses pieds nus, montrant son scepticisme sur l'affaire. Ophélia eut un sourire gêné.
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Ophélia Swan
Fiksi PenggemarL'arrivée de Bella à Forks à retourné la petite ville tranquille comme une tempête, celle de sa cousine va-t-elle aussi bouleverser le court des choses ? Endeuillée par le récent décès de son père, la jeune Ophélia Swan est accueilli par son oncle a...