Chapitre 20

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PDV : NOLAN SMITH



1 mois.

1 mois qu’Arianna est dans le coma.

Elle a été assommé, à la maison, par quelqu’un. Qui ? Je n’en sais rien. J’étais parti avec ma mère dans le parc à côté pour lui raconter l’enlèvement de Tyron, puis quand nous sommes rentrés et que je suis allé voir Arianna dans sa chambre, elle était à terre, presque mourante, le sang dégoulinant de sa tête, une grosse matraque en fer ensanglanté à côté d’elle.

Ma mère a appelé les ambulances, les médecins l’ont mis dans le coma, ils la trouvaient trop souffrante pour s’en sortir seule. Il lui faut une aide artificielle et un coma pour bien se remettre sur pied.

La matraque a été envoyé à la gendarmerie, pour la faire examiné et retrouver l’agresseur. Malheureusement, ce dernier avait mis des gants et aucune empreinte digitale n’a été retrouvé.

1 mois que Tyron a été enlevé.

J’ai chercher avec mes parents toute la semaine pour le retrouver. Mon père est resté des heures et des heures à la gare pour trouver un voleur de bébé, en vain. Ma mère, travaillant le soir dans la billetterie du cinéma, a vérifié partout, sans résultat. Moi, j’ai regardé sur internet, en vain.

Et 3 semaines, qu’Ashton a été retrouvé.

Ashton avait été enlevé lui aussi, quand Arianna a été assomé, et je l’ai retrouvé, il y a 3 semaines, dans un vieux berceau, à côté des poubelles municipales où traînent les alcooliques, les rats, les souris et toutes autres sortent de bêtes pourris et porteur de virus.

Je l’ai d’ailleurs emmené chez son pédiatre pour faire vérifier qu’il n’avait pas de maladie et faire des vaccins préventifs contre la peste ou autres pandémies. Heureusement, il a eu de la chance et est en bonne santé.

Je suis quand même une boule de stress qui peut explosé à tout moment, à cause de cette histoire.

J’ai dorénavant arrêté le lycée, jusqu’à ce qu’Arianna se réveillera, je vis maintenant avec Ashton dans la colocation avec mes potes. Là-bas, il y a toujours quelqu’un avec moi et ça me rassure. En plus, mes amis sont hyper respectueux et compréhensifs, ils sont aussi gagas de mon fils.

Victoire est au courant de l’existence d’Ash’ et elle en est folle de rage. Elle veut tuer Arianna. Mais pour faire ça, il faudrait d’abord qu’elle s’en prenne à moi, car Ari’ est la mère de mes fils.

TING.

Le bruit des portes de l’ascenseur qui s’ouvrent me ramène à moi et je sors de cet endroit clos.

Je marche dans les couloirs blanc, dénués de vie, où plusieurs infirmières poussent leurs chariots en silence.

J’entre dans la chambre 405, où seul le bip incessant des machines me font rappeler l’existence de mon ouïe.

Mon regard se pose sur le corps de la femme, devant moi, allongé sur un lit blanc, où quelques gouttes de sang séché et de vieux médicaments sont parsemées sur le drap.

Mes yeux se baladent sur chaques centimètres de sa peau. Son teint qui était autrefois couleur café au lait est désormais aussi blanc que les murs. Sa peau qui était lisse, parfaite et décorée de petites taches de rousseurs est maintenant déshydratée, sans une seule trace de ces petites taches brunes et aussi effrayante qu’un cadavre. Ses lèvres qui était si rose et si pulpeuses sont maintenant beige et craquelées. Ses cheveux qui était roux et bouclés sont désormais terne et emmêlés, sans ces boucles définies que j’adorai tellement. Son corps qui était magnifique est maintenant si maigre qu’il pourrait passer dans un casier des écoles françaises.

Mon cœur se serre, tandis que mes pieds me font m’approcher du lit.

Je pose mes fesses sur la chaise à droite du lit et pose ma tête entre mes mains. Je prend une grosse inspiration avant de relever la tête et prendre sa main congelée entre les miennes, brûlantes.

- Ça faisait si longtemps... Chuchoté-je.

Je carresse sa main frêle de mon pouce pour m’inciter à continuer.

Tu as commencé, continu maintenant.

- Je suis désolé. Je suis désolé de ne pas être venu te voir avant. C’était trop dur... Te voir ici... souffrante... c’était trop pour moi... Comme je te faisais autrefois, je vais te raconter ma vie, mais pas ma journée, car ça fait maintenant deux ans que je ne suis plus venu te voir... d’abord, j’aimerai te souhaiter un joyeux anniversaire, car c’est aujourd’hui, si mes souvenirs sont bons... Tu as seize ans maintenant... Je me souviens que tu m’avais dit que pour tes seize ans, tu voulais que je t’offre un tour de moto, mais tu voulais avant tout être tata. Et c’est pour ça que je suis là aujourd’hui, je voulais t’avoué que tu es tata depuis maintenant plus de deux mois. Et oui... Je suis papa... De deux magnifiques petits garçons... l’un vit avec moi et mes amis, entre mecs, en colocation, le deuxième a été kidnappé, il y a un mois et on ne le trouve pas... Ça me fend le cœur à une façon inimaginable... La maman tu dois te dire non ? ... Eh bien... La maman est dans le coma, depuis maintenant un mois, les médecins disent que son état se dégrade petit à petit... Je ne veut pas l’avoué, je ne me l’avoue pas à moi-même mais... je crois qu’elle me manque... voir son visage souriant tous les week-ends, son corps magnifique et tout ça, ça me manque... sans le vouloir, en m’attachant à mes enfants, je crois que je me suis attaché à elle aussi... tu penses que c’est possible que je sois.... amoureux.... d’elle alors que je ne la connais réellement que depuis deux mois ? ... J’en sais rien... Je suis perdu... Après tout... La légende ne dit pas qu’on se rend compte à quel point on tenait à une personne quand on ne l’a plus... Je vais devoir te laisser Willow... Je t’aime petite sœur...

J’embrasse son front froid avant de quitter la pièce le plus vite possible, l’air étant devenu irrespirable.

Je voulais aller voir Arianna mais je ne peux pas, j’en ai trop sur la conscience, si je ne rentre pas desuite, je vais faire une connerie.

Une passion devenu réalité [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant