Chapitre 1 - Dans le délire

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Note de l'auteur :

Cette histoire est une fanfiction que je fais rapidement. C'est avant tout un test pour voir si mon OC est bien écrit et si je peux m'en servir de base pour une autre histoire (qui n'est pas une fanfiction).


La pluie tombait dru, ce soir-là. Après la canicule du mois de juillet, août avait pris une tournure plutôt orageuse. Les nuages qui étaient auparavant gris avaient à présent viré au noir. Ils lâchaient des trombes d'eau au-dessus de l'Angleterre et de l'Ecosse. Le vent soufflait si fort qu'il aurait pu faire plier les arbres.

Cette météo maussade n'aidait pas Severus Rogue ! Ça, c'était sûr, elle ne l'aidait pas du tout ! L'homme passa une main dans ses cheveux noirs qui tombaient sur ses épaules. Un long et profond soupir s'échappa de ses lèvres minces. Ses yeux noirs étaient posés sur la vitre crasseuse. En plus d'y voir la pluie tomber dans les rues grises et vides de Londres, il observait son propre reflet. Son visage était mince et son teint était plutôt blafard. Il était plutôt grand, ce qui lui permettait de dominer ses élèves de toute sa hauteur. Mais ce soir, il n'avait pas envie d'y penser. Une chose le rendait d'une humeur aussi mauvaise que le temps. Quelque chose comme...

— Foutue réunion de Mangemorts ! pesta-t-il en laissant sa tête s'appuyer contre la vitre froide avant de fixer l'appui de la fenêtre.

— Courage, Severus, ce n'est qu'un mauvais moment à passer, lança une voix apaisante dans son dos.

L'intéressé releva les yeux et vit une nouvelle silhouette dans le reflet : Albus Dumbledore était entré sans qu'il s'en rende compte. Il regarda intensément le vieillard grand et mince qui caressait sa longue barbe argentée. Ses yeux bleus pétillaient derrière ses lunettes en demi-lune. Sa robe de sorcier bleu nuit frôlait le sol lorsqu'il refermait la porte derrière lui.

— Facile à dire pour vous, grogna Severus en se redressant. Ce n'est pas vous qui allez voir le Seigneur des Ténèbres quand il est de mauvais poil !

— J'imagine fort aisément que la besogne n'est pas simple, concéda le vieux sorcier avec calme. Mais nous serions fortement désavantagés si vous n'étiez pas notre espion.

— Je sais, je sais, le coupa le potionniste avec mauvaise humeur en posant sa tête sur sa main. Vous m'avez déjà ressorti ce discours des dizaines de fois ! « Nous sommes bien moins nombreux, reprit-il en imitant la vieille voix solennelle de son employeur. Et nous avons bien moins d'influence dans le monde sorcier depuis que Voldemort a infiltré le Ministère de la Magie. Notre principal atout sont donc les informations que vous pouvez ramener, Severus... ». Vous croyez que je ne le sais pas ?

Le directeur de Poudlard haussa simplement les épaules en réponse avant de tourner les talons. Il s'apprêtait à sortir de la chambre et posait la main sur la poignée avant de se retourner soudainement, un petit sourire amusé aux coins des lèvres.

— Vous m'imitez incroyablement bien, Severus, dit-il d'une voix qui trahissait une pointe de taquinerie. Vous n'avez plus qu'à vous laisser pousser la barbe et de paraître pour un fou et vous pourrez être ma copie conforme.

Le professeur releva simplement la tête et la tourna vers son employeur sans la retirer de sa main. Il haussa un sourcil sceptique sous le gloussement du vieillard. Celui-ci referma doucement la porte derrière lui avant de s'éloigner dans le couloir, le parquet grinçant sous ses pas. Le maître des potions observa encore un bon moment le panneau de bois sale avant de soupirer en se levant, ses bras pendant simplement le long de son corps.

Entre Lord Voldemort et Albus Dumbledore, il ne savait plus où donner de la tête. Les deux ne cessaient de le houspiller pour obtenir des informations concernant le plan de l'autre. Tout les deux intransigeants, tout les deux prêts à tout pour arriver à leur fins, il n'y avait que leur objectif qui les différenciait. Et la pilosité faciale, aussi. Mais le noiraud en avait ras la casquette de jouer au messager implicite : c'est deux-là ne cessaient de s'envoyer des menaces par le biais de leur espion. Mais le plus pénible était sans aucun doute le Mage Noir : s'il voulait mettre la pression à son ennemi, il s'en prenait à Severus.

Yes, young masterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant