La journée se passa dans une lenteur presque mortelle. Durant des heures entières, Severus réfléchit longuement. Il avait refusé de laisser Sebastian seul au quartier général de l'Ordre, mais il se rendait à présent compte qu'il devait assumer son choix de faire face au directeur. Malgré le fait que ce dernier ne semblait pas prêter une grande attention aux états d'âmes du potionniste, il fallait concéder qu'il faisait le mieux pour mener la bataille contre Voldemort.
Et une question taraudait le professeur : comment allait-il expliquer le retour de Sebastian ? Il était évidemment hors de question de dire au Seigneur des Ténèbres qu'il était un salaud qui avait envoyé Bellatrix pour le tuer, pour ensuite développer quelles étaient les façons de vraiment tuer un démon.
Mauvais plan, songea Severus en passant une main dans ses cheveux noirs, soupirant avec lassitude.
Ses yeux onyx dérivèrent sur Sebastian qui, n'ayant visiblement rien de mieux à faire de son temps libre, faisait du ménage dans la maison. Mais en voyant ses lèvres pincées de son serviteur et son regard flamboyant, il devinait qu'il appréhendait sûrement la soirée.
De toute manière, le sorcier était dans le même cas. Finalement, il s'affala sur un canapé du salon et couvrit ses yeux avec sa main, soupirant à nouveau. Il fallait qu'il trouve quelque chose à dire à son Maître pour expliquer la présence d'un revenant.
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Severus souffla profondément, ses épaules retombant simplement. Il tourna la tête vers Sebastian qui regardait droit devant lui, une aura de froideur flottant autour de lui. Mouais, il ne fallait pas compter sur lui pour le rassurer en ce moment même. Finalement, les deux hommes entrèrent dans le manoir des Malefoy. L'atmosphère était toujours aussi sinistre et les lieux étaient aussi sombres que la dernière fois que l'espion était venu.
Retrouvant son courage et sa détermination, il se dirigea vers la salle à manger d'un pas décidé. Lorsqu'il entra dans la pièce, il reçut immédiatement trois regards surpris. Le premier était celui de Lucius Malefoy qui, assis sur une chaise, semblait encore plus fatigué que deux jours plus tôt. Le second, il venait de la part de Bellatrix. Cette dernière était à quelques places de son beau-frère. Elle avait eu l'air frémissante d'impatience pour la réunion de Mangemort, mais dès que l'agent double avait posé un pied dans la salle à manger, son visage s'était tordu sous la surprise. Et enfin, la dernière personne qui le regardait avec étonnement n'était nul autre que Lord Voldemort. Ses yeux rouges s'étaient écarquillés sous la surprise, et était devenu muet. Ses lèvres presque inexistantes se décollèrent l'une de l'autre pour parvenir à articuler une simple phrase.
— Severus ? balbutia-t-il, apparemment sous le choc. Tu es en avance... et tu es venu accompagné ?
L'intéressé se retint à grande peine de laisser un sourire diabolique apparaître. Leurs têtes de merlan frit valaient tous les Gallions du monde ! Il s'avança de quelques pas en se forçant à rester le plus neutre possible.
— Je m'excuse de cette entrée, Maître, lança-t-il en muselant fermement le « SALECONNARDDEMESDEUXTUVASMELEPAYER ! » qui lui brûlait les lèvres. Mais j'aimerais m'entretenir avec vous avant que les autres n'arrivent.
— Lucius, laisse-nous, articula le Mage Noir avec difficulté, ses yeux allant de son espion à l'homme à côté de lui.
L'intéressé eut l'air étonné qu'il soit le seul à devoir sortir, avant de se rappeler que Bellatrix était son bras droit et que c'était plutôt normal. Sans dire un mot, il quitta la pièce pour rejoindre sa femme dans le salon.
— Assieds-toi. De quoi voulais-tu me parler ? interrogea Voldemort, sa voix devenue lente et prudente.
— Cela concerne la personne qui m'a accompagné ici, répondit Severus en s'installant posément sur sa chaise. Sebastian est un démon, Maître, et il est à mon service.
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Yes, young master
FanfictionAoût 1996 Le Ministère annonce officiellement le retour de Lord Voldemort dans la Gazette du Sorcier. Maintenant, tout le monde sait que le Mage Noir est de retour. Albus Dumbledore, qui découvre qu'il n'a plus qu'un an à vivre, tente d'apprendre le...