Retrouvaille et Moment Intime (8)

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Point De Vue De Dino

Je sors de la salle de bain. Il n'est que sept heures et demie quand je m'apprête à essayer de partir en douce du dortoir pour aller chercher Inès à l'orphelinat qui ouvre à huit heures. Je descends les escaliers en silence, je vais vers la porte d'entrée pour prendre mes chaussures, me rapproche du canapé pour enfiler mes pompes quand la lumière s'allume soudainement. Je lève la tête pour voir lequel de mes hyungs est à l'origine de ce phénomène et heureusement pour moi, ce n'est que Seungkwan-hyung et Vernon-hyung.

- Dis donc Channie, où comptes-tu aller comme ça ? demande le plus âgé des deux, les bras croisés contre sa poitrine,
- Me balader,
- Chan. Je croyais que Seungcheol t'avait ordonné de rester au lit aujourd'hui, reprend le deuxième maknae,
- Les hyungs sont trop protecteurs, j'ai dormi une bonne partie de la nuit et je vais très bien. Je veux juste sortir, promis je serai de retour dans deux heures maximum,
- Chan...
- S'il vous plaît hyungs, les coupé-je en leur faisant les yeux doux.

Les deux soufflent.

- Deux heures, pas une minute de plus, termine Hansol-hyung.

Je souris, me lève du canapé et marche vers mes hyungs pour un câlin. Ils répondent facilement à mon étreinte et me lâchent. Je commence alors à partir quand mon hyung américain me pose une question à laquelle je ne m'attends vraiment pas.

- Chan. Tu peux m'expliquer pourquoi tu as un tee-shirt à manches longues alors qu'on est tous en short et en manches courtes ? Tu es en tenue d'hiver alors qu'on est début juin.

Merde... Je pensais qu'aucun d'entre eux n'avait remarqué mes vêtements. Je ne peux pas mettre des choses trop courtes à cause des énormes bleus provoqués par les coups de mon père, et les traces sur mes poignets faits tous les soirs dans la salle de bain. Décidant de faire comme si je n'avais rien entendu, j'ouvre la porte et la referme aussitôt derrière moi. Musique dans les oreilles, je commence à courir en petites foulées direction l'orphelinat.
J'arrive à l'orphelinat une vingtaine de minutes plus tard. Masque et cagoule sur la tête pour ne pas qu'on me reconnaisse, je toque et me mets en arrière. J'ai l'apparence d'un braqueur et je ne veux faire peur à personne. Dès que la porte s'ouvre, l'homme écarquille les yeux de peur, je m'empresse de le rassurer.

- Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas là pour faire du mal à qui que ce soit. Je suis ici pour récupérer ma petite-amie Inès. Vous savez, celle que vous allez foutre dehors alors que vous avez promis à ses parents de l'héberger jusqu'à ses dix-huit ans avant leur mort.

L'homme se détend et sourit, et je perçois même une part de moquerie dans ses yeux.

- Vous savez monsieur, les orphelinats font souvent des promesses qu'ils ne tiennent pas. Votre petite-amie n'est pas la première et ne sera certainement pas la dernière, nous avons besoin de place,
- Vous êtes-vous souciez de savoir si elle avait encore de la famille ? Ou même un petit-ami ?
- Vous êtes son petit-ami de ce que vous venez de me dire,
- Vous venez seulement de l'apprendre. Vous avez pris la décision de la foutre dehors à trois heures du matin. Vous devriez avoir honte.

Ce mec commence sérieusement à m'énerver. Je ne sais pas si je vais arriver à garder mon calme très longtemps. Heureusement pour moi, une voix féminine que je reconnaîtrais entre mille s'approche de la porte.

- Bébé laisse tomber, ça ne mène à rien.

Inès apparaît à côté de la porte, le visage séché de larmes et de grosses cernes sous les yeux.

- Vous avez de la chance monsieur que je doive protéger mon identité, sinon mon poing aurait atterri dans votre gueule.

Je m'approche de ma petite-amie, prends la seule valise qu'elle possède et saisis sa main pour l'emmener ailleurs. Nous partons, nos doigts entrelacés, sans un mot ni même un regard à l'autre connard.
Arrivés au bâtiment de l'entreprise, j'entre en premier pour vérifier que personne n'erre dans les couloirs. J'enlève alors mon habillage quand je ne vois personne et entre rapidement dans mon studio, Inès derrière moi. Dès que j'ai fermé la porte et fait le code pour la verrouiller de l'intérieur, elle s'effondre contre moi.
Je la prends contre moi et mets sa tête dans mon cou pour essayer de la détendre.

- Je suis si fatiguée...
- Je sais bébé, mais on va s'en sortir, jamais je ne te laisserais tomber, jamais. Tu vas rester ici et essayer de te reposer un peu. J'ai commandé un canapé-lit comme ça, pas besoin de prendre plusieurs meubles. Je crois que je suis enfin prêt à dénoncer mes parents. J'ai juste besoin d'attendre qu'on soit en vacances,
- Dino, vous n'avez pas de vacances prévues encore,
- Après le concert de demain je pense qu'on aura quelque jours. Fais-moi confiance. En attendant, je m'assurerai que personne ne vienne ici, d'accord ?
- Tu es sûr ?


J'enlève sa tête de mon cou pour coller mon front au sien et la regarder dans les yeux.

- Je te le promets bébé.

Je pose mes lèvres sur les siennes et l'amène sur le canapé que j'ai dans mon studio.

Je commence à me décoller pour ne pas aller plus loin mais elle m'en empêche en tenant mon tee-shirt.

- Bébé, je suis prête,
- Tu es sûre chérie ? C'est insonorisé mais c'est vraiment pas le meilleur endroit,
- Tant que je suis avec toi, n'importe quel endroit m'ira. Je le répète, je suis prête.


Je souris et l'embrasse.

- Prépare-toi chérie, tu es à moi pour une bonne partie de l'après-midi.
- Avec plaisir mon amour...

Je l'aime cette fille, mais bordel que je l'aime.


Aidez-Moi (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant