Chapitre 10: On ne conseille pas quelqu'un qui maitrise

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Tandis que ma relation avec Carl évoluait bien, celle entre Teresa et Tim battait de l'aile et devenait de plus en plus toxique. Teresa se plaignait des multiples infidélités de Tim, et l'accusait d'être un fuck boy qui a voulu abuser d'elle.

Harry et moi avions tenté de la prévenir de ne pas trop mettre les organes sur cette affaire, car nous connaissions bien Tim. Mais elle ne nous avait pas écouté. Vous connaissez le fameux dicton Camerounais : « On ne conseille pas quelqu'un qui maitrise... »

J'étais tellement aveuglé par mon idylle avec Carl que je n'avais pas réalisé que Teresa avait commencé à développer de la jalousie vis-à-vis de moi. Je voyais bien quelques petits signes de jalousie de temps à autre, mais je voyais ça plus comment un caprice de copine à copine.

La première fois c'était la fois où je lui avais demandé de me couvrir afin que je puisse aller passer la nuit avec Carl. Elle m'avait répondu « moi je suis déjà fatiguée de cette histoire hein. Je ne vais pas passer le temps à te couvrir. Ça commence à bien faire. C'était drôle au début mais là ça fait plusieurs mois que ça dur. Et ça commence à me saouler ». J'avais tenté de la flatter en lui donnant un peu d'argent et lui promettant qu'on irait faire du shopping car Carl me donnait parfois sa carte pour que j'aille me faire plaisir. Je ne savais pas que je ne faisais que cultiver sa haine.

Le jour où j'ai commencé à vraiment percevoir que c'était véritablement de la jalousie c'est ce fameux jour où elle avait menacé de tout révéler à l'administration parce qu'elle en avait marre. Cette réaction m'avait glacé et j'avais décidé de commencer à prendre mes distances vis-à-vis d'elle.

Etant donné que Harry était plus proche de moi qu'elle, elle s'était retrouvée toute seule. Ce qui ne tarda pas à nourrir d'avantage son amertume, car quelques semaines plus tard, Carl reçu une convocation du Directeur Général, qui le saisissait pour non-respect du code de conduite des enseignants. Sachant pertinemment que le seul code que Carl enfreignait était le fait d'avoir une relation avec moi, j'étais très paniquée.

« Mon Dieu Carl, je ne veux pas que tu aies des problèmes à cause de moi. »

-Ne panique pas mon bébé. Ça ne doit pas être pour ça. Tenta-t-il de me rassurer.

-Et si jamais c'était ça, que feras-tu ?

-Que veux-tu que je fasse ? Je serais bien sûr contraint de dire la vérité. Nous n'avons pas le choix. Nous savions très bien à quoi nous nous exposions en entretenant cette relation. Et puis tu sais que je suis nul en mensonge. Du coup...

-Oh mon Dieu Carl. Je n'en reviens pas que tu dises ça. Et ta carrière ? Et tes projets ? Tu vas juste tout lâcher comme ça ?

-Ecoute ma belle. Peut-être que depuis le départ, tu as l'impression que tout ceci n'est qu'un jeu pour moi. Mais ce n'est pas le cas. Et c'est vrai que j'aurais préféré qu'on n'ait pas à vivre ça, mais que pouvons-nous y faire ? Nous sommes deux personnes qui sont tombés folles amoureuses dès leur première rencontre. Et ce n'est pas comme si on l'avait prémédité. J'allais dans ce Pub pour prendre un verre tout à fait par hasard. Et je t'ai rencontré. Et tu es la plus belle chose qui me soit arrivée depuis la naissance de mon fils. Je ne renoncerais pas à nous. Je ferais ce qu'il faut et j'assumerais pleinement les conséquences. Si je suis renvoyé, ce n'est pas grave, j'aurai toujours mon cabinet. Si tu es renvoyé, je paierai ta scolarité dans un nouvel établissement. Ça ne sera pas la mer à boire. Alors j'ai besoin que tu te calmes. D'accord ? Tu n'as pas à t'inquiéter. Et si ça se trouve, ce n'est peut-être pas pour ça que je suis convoqué.

-J'admire ton optimisme et comment tu fais pour garder ton calme. Face à tout cela. Mais tu as pensé à ta réputation ?

-Que celui qui n'a jamais été amoureux dans sa vie me jette la première pierre...

-Tu es quand même au courant qu'il y'a des personnes comme ça dans ce monde. N'est-ce pas ?

-Il n'existe personne qui ne soit jamais tombé amoureux. Ils ont peut-être été dans le déni ou ont juste choisi d'ignorer leurs sentiments, mais crois moi. Personne ne peut prétendre le contraire.

-Prends moi dans tes bras bébé. J'ai besoin que tu me serres fort.

Il me prit dans ses bras et cela avait réussi à me calmer, un petit peu.

- J'ai peur Carl. J'ai tellement peur.

-Ne t'inquiète pas ma puce. Tout ira bien. Fais-moi confiance.

Monsieur FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant