Chapitre 3 : NOSTALGIE

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POV : VITO

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POV : VITO

Nous voilà à Palerme. En sortant de l'avion, mes yeux se lèvent vers le ciel. Puis, je les ferme pendant quelques secondes et inspire profondément avant de mettre mes lunettes de soleil et de descendre. Nos hommes nous attendent déjà, en récupèrent les clés et je me dirige vers l'une des voitures.

Avant même que je puisse entrer, mon père m'arrête rapidement. Je me tourne vers lui en levant légèrement mon sourcil droit.

— Ce soir, nous célébrons tes fiançailles.

Je reste silencieux, mes yeux se perdent dans l'horizon. En réalité, je ne sais même pas pourquoi je suis venu ici. Je n'ai pas encore pris de décision, et cette idée de mariage arrangé commence à m'épuiser. On m'a toujours dit que je me marierais par un arrangement afin que puisse renforcer encore plus notre gang. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi elle, puisque son père fait partie de notre gang. Avec cette réflexion, je me tourne de nouveau vers lui, m'appuyant contre la voiture.

Tu penses vraiment qu'il n'aurait pas été plus avisé de trouver une fille d'une autre famille italienne, peut-être d'un gang différent ? Pourquoi elle, en particulier ?

C'est simple... ! Ton grand-père et le sien ont toujours voulu unir nos familles. Ils n'ont pas pu le faire avec nous. Car tout comme mon père, Massimo n'a eu qu'un seul garçon... Et ce rêve n'a pas pu se réaliser. Donc ce sera à leurs petits-enfants de le concrétiser.

Il y a comme une sorte de fierté qui traverse ses iris.

— À voir ton expression, j'en déduis que toi aussi tu rêves de cela.

— Effectivement. La fille qui est capable de porter le nom Colucci avec honneur, c'est bien Ilaria. Je ne dis rien, mes yeux se ferment légèrement, puis je le laisse poursuivre. — C'est la fille d'Alessandro et cela ne fait qu'augmenter mon envie que ce mariage se réalise pour de bon.

Je m'approche de lui, arborant un rictus. — Mais tu penses vraiment que ce rêve va se réaliser ? Je hausse les épaules, j'ouvre la portière de la voiture et me tourne vers lui. — Je suis venu, mais qui te dit que c'est pour elle ou pour ce mariage que je suis ici ? Ensuite, je monte et démarre. J'observe mon père à travers le rétroviseur intérieur, il fait un signe à ses hommes. Et je passe rapidement la troisième puis la quatrième, quittant l'aéroport avant que les hommes de mon père ne m'atteignent.

Je contemple la ville, et cela ravive en moi un tas de souvenirs. Toutes nos vacances se déroulaient en Sicile, avant notre déménagement aux États-Unis. C'est ici que j'ai vécu mes premières années. Cette île m'avait toujours réconforté, mais cela fait une éternité qu'elle a cessé de me réchauffer. Cette ville me rappelle constamment ma mère... C'est sa ville natale, où elle est née, où elle a rencontré mon père. Et maintenant, c'est aussi l'endroit où elle repose en paix. C'est précisément pour cette raison que je la visite si rarement, les souvenirs sont si profonds et amers.

VITO COLUCCI - TOME 1 - RÉÉCRITURE ET CORRECTION EN COURS  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant