Chapitre 4 : PERDRE LE PIED !

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 POV : ILARIA

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POV : ILARIA

Je n'ai pas réussi à dormir cette nuit. Dès que les premières lueurs du jour sont apparues, je me suis réveillé et pris une longue douche. La discussion avec mon père hier soir m'a laissé perplexe. Et le pire, c'est que je n'ai pas pu m'exprimer... J'étais sous le choc en l'écoutant. La seule chose que je souhaite en ce moment, c'est d'empêcher que cette union se concrétise. Me marier au sein de la caste ne fera que m'anéantir davantage et me maintiendra, prisonnière de ce monde, que j'essaie d'échapper.

En sortant de la salle de bains, je croise le regard de ma mère. — Tu le savais depuis très longtemps, je me trompe ?

Elle baisse son regard et finit par hocher de la tête. — Ton seul moyen d'étudier c'était à travers ça.

— Qui a eu l'idée ? Dis-je en plissant les lèvres.

— C'est ton grand-père et Enzo.

Je ne suis vraiment pas étonné. Je pars en direction du dressing et m'habille rapidement. Et de nouveau je  me trouve dans la chambre. — Et pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit ?

— C'était mieux que tu ne le saches pas... Au moins tu as pu étudier et travailler.

Ah merci maman pour ça. Je lève les yeux au ciel et finalement on s'observe mutuellement. Un soupir m'échappe... — Je suis déçue que tu m'aies caché un secret aussi grand.

Elle réplique avec un ton très posé, — Je comprends, mais pourquoi tu es étonnée ? Tu connais déjà comment les choses se passent chez nous.

Ces paroles résonnent en moi, réveillant une conscience déjà présente mais refoulée. C'est l'une des nombreuses raisons qui me poussent à vouloir m'échapper, je réfléchis intérieurement. Une part de moi... Que je ne peux leur dévoiler, bien qu'ils la soupçonnent déjà.

Finalement au bout de quelques secondes elle s'approche de moi. — Ce mariage est inévitable.

— Pourquoi tu dis ça ?

—Je vais être honnête avec toi, même si c'est difficile à entendre. Elle lâche un long souffle. — Ce mariage a toujours existé.

Je la regarde en plissant les yeux. — D'accord. Puis je croise mes bras. — Explique-toi !

— Cette union a été scellée dès que nous avons appris que tu étais une fille. À cette époque, Vito avait presque un an. Même sans ce contrat, ta destinée aurait été la même. En le signant, tu as simplement assuré la réalisation d'un souhait qui leur tenait à cœur. Ton père et Francesco doivent suivre ce souhait, c'est ainsi.

— Et c'est à moi de subir ?

— Malheureusement, je ne peux pas l'empêcher.

— Tu ne peux rien faire ? Je soulève mes sourcils en même temps. — Mais la vraie question est... Est-ce que tu as au moins fait quelque chose pour l'empêcher ? Ta réaction a annihilé tout espoir en moi.

VITO COLUCCI - TOME 1 - RÉÉCRITURE ET CORRECTION EN COURS  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant