chapitre 2: Entrée aux enfers

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J'émergeai doucement du sommeil. Je pouvais percevoir une étrange odeur de transpiration et de renfermé. Quelques voix qui semblaient féminines s'élèvèrent, très proche de moi. Chuchotant.

Lorsqu'enfin j'ouvris les yeux, je pris connaissance de mon environnement. D'autres filles se trouvaient autour de moi, collées les unes aux autres.J'entrouvis les lèvres, mais aucun son ne sortit.

Je due cligner plusieurs fois des yeux pour m'adapter à la faible luminosité de la pièce. Ma tête siffla. Un mal de crâne intense me prit soudain, m'obligeant à fermer à nouveau les yeux.

J'avais du mal à me souvenir de la soirée. Je ne me souvenais pas avoir bu avant de me coucher, et pourtant je me sentais aussi épuisée qu'après avoir bu un casier entier d'alcool.

- Où est-ce qu'on est? Soufflais je entre les dents, tentant de me redresser. La surface sur laquelle j'étais allongée étant dure et froide, je due m'appuyer davantage sur mes coudes.

Ma question demeurait sans réponse. Je me pinçai les lèvres. Du regard, j'examinai l'endroit,silencieuse. Nous semblions en mouvement à vrai dire.

Ma bouche forma un grand O en réalisant ce qu'il se passait. Je percevais clairement le bruit d'un moteur et je me souvenais désormais clairement de la nuit dernière.

J'avais été enlevée !

J'entrouvis la bouche, ne sachant comment réagir. C'était comme si mon monde s'effondrait à nouveau. Alors quoi! Je n'allais plus jamais revoir ma mère? J'allais me faire tuer ici? Par de parfaits inconnus?

Mon crâne bourdonna comme si un troupeau de zèbre s'y étaient abrités et y galopaient. Mon cur se mit à battre fort, je portais mes doigts faibles vers mon jean, cherchant désespérément mon cellulaire.

Cependant, mon désarroi fut grand de me souvenir que j'avais perdu mon sac lors de mon altercation avec cet homme ivre. Tous les muscles de mon corps tremblèrent et mes poils se hérissèrent dans mon dos.

- je dois sortir d'ici. Murmurai-je pour moi-même avant de me lever d'un bond. La peur grandissant en moi.

- chut. Tu devrais t'asseoir. Murmura l'une des filles qui semblait enfin me porter attention.

Je remuais les lèvres prête à répliquer, mais soudain le véhicule se stoppa net, me projettant durement contre la paroi en métal . Des bruits de portières claquant résonnèrent par la suite avant que de la lumière ne jaillissent de manière brutal dans le petit endroit.

Nous étions dans un camion. Je clignai des yeux plusieurs fois pour m'adapter à la nouvelle luminosité et me redressa de nouveau. Deux hommes vêtu de salopette se tenaient devant nous, nous examinons toutes.

Ça doit être un cauchemar, dans 3secondes je vais me réveiller me dis-je

L'un des hommes se mit à nous hurler dessus, dans une langue que je ne reconnu pas sur le coup . Les autres filles à mes côtés s'agitèrent sur le coup, effrayées par ces cris.

Mon sang pulsât dans mes veines et je ne désirais qu'une seule chose, courir maintenant. Mais je me ravisai vite en voyant l'arme à feu rangée sagement à la poche avant de l'accolyte. Il l'avait placée bien en évidence pour nous dissuader tout mouvement.

D'un pas brusque, l'homme qui hurlait se rapprocha de nous et me saisit par les cheveux ainsi qu'une autre fille au passage. Mon cuir chevelu criait sous sa poigne. J'avais l'impression qu'il allait m'arracher la tête.

Je me sentis traîner comme un vulgaire animal durant de longues minutes qui me semblait interminables, avant que je ne me sentes propulser vers l'avant. J'atterris lourdement sur une surface graveleuse et me mordis les lèvres lorsqu'un cailloux s'enfonça dans la paume de ma main. Je due me faire violence pour ne pousser aucun cri.

les Guttierez: je finirai par te tuer en te faisant mienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant