L'auto-stoppeuse

Chapitre IV La route de la plage

14h15

Nous partons. Les hurluberlus derrière-nous sont excité, mais comme nous roulons pas très vite, avec les kilomètres ils se calment peu à peu.

À cette heure de la journée, par cette grosse chaleur en passant par des petites routes nous ne croisons que très peu de voitures. Il n'y a qu'à l'avant que les vitres s'ouvrent. À l'arrière les vitres ne se baissent pas, elles sont condamnées. Mais le toit ouvert fait son effet rafraîchissant.

Du fait de notre faible allure, on choisit de prendre au plus court, en traversant les petits villages Audois à travers les vignobles. Les routes sont un peu cabossées et bordées de platanes, mais le paysage est beau.

Il nous faut compter une bonne heure pour rejoindre la plage la plus proche de la méditerranée à Gruissan.

Sébastien me demande s'il peut allumer l'autoradio. Je le regarde, ne lui répond pas de suite puis il l'allume quand même.

Dedans une cassette. Lorsque la musique démarre plus personne ne parle, tout le monde écoute la chanson. Jean-Jacques Goldman. L'album "entre gris clair et gris foncé" de 1987, le titre de la chanson "là-bas".

On se met dans l'ambiance entre la musique, la force du vent dans nos cheveux, et le bruit du moteur pas du tout silencieux. Nous étions les plus heureux !

Sébastien prend la cassette, la regarde et la repose. Je le sent content d'être avec nous.

Nous traversons un village qui s'appelle Puichéric. Le canal du Midi y passe à proximité, et longe la route départementale sur laquelle nous circulons. À Puichéric, comme dans beaucoup de village audois, il y a du tourisme, et des écluses à franchir. À cette époque-ci, beaucoup de villages sont dépourvus de commerces de proximité. Il faut souvent faire quelques kilomètres pour s'approvisionner, ou se rendre dans les grandes villes que sont Carcassonne et Narbonne.

Nous traversons et quittons le village qui est presque désert, suite à la chaleur écrasante du soleil à cette heure.