Chapitre 22

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Bonsoir mes chatons, j'espère que vous allez bien ?

Pour ma part, je suis exténuée avec la charge de travail qu'on a déjà en ce début de mois de novembre, et ce n'est pas fini 😭 Mais, je suis au rendez-vous ce soir, pour vous poster ce nouveau chapitre, que vous attendiez avec impatience !

Je ne vais pas plus papoter, je vais vous laisser lire tranquillement !

Je vous souhaite donc une bonne lecture ❤️

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Ce magnifique rêve dans lequel je m'étais réfugié aux côtés de Taehyung avait très vite viré au cauchemar, à ce même souvenir que je faisais quotidiennement quand je me laissais emporter dans un sommeil profond, effaçant, dans un amas de poussières, la divine silhouette de ma belle étoile - ainsi que l'atmosphère chaleureuse dans laquelle on s'était blottis l'un contre l'autre, loin de la réalité -, pour laisser place à cet amère et familière épaisse couche de neige qui recouvrait la totalité du sol, en ce mois de décembre.

C'était à chaque fois le même schéma, les mêmes actions, les mêmes paroles, aux moindres détails près. C'était toujours la même maison qui était située dans le coin de la rue - qui rejoignait le terrain de basket du quartier où j'allais régulièrement m'entraîner - dans laquelle je pénétrais après avoir essuyé mes chaussures sur le paillasson qui était disposé à l'entrée, frappé par la douce odeur de pain d'épices et des gâteaux de Noël qui venaient tout juste d'être enfournés.

C'était une ambiance affectueuse qui régnait à l'intérieur de cette maison, dont on n'aurait jamais douté que du mal pouvait y être fait.

Il y avait encore ces portraits de famille qui étaient disposés sur le buffet, accrochés aux murs de la maison, qui représentaient ma mère, mon père et moi, le fils unique de cette famille aux exigences insatiables. D'après eux, je devais être un fils modèle, un exemple à suivre pour les autres élèves de mon collège. Les bonnes notes étaient sacrées, comme si cela prouvait l'intelligence d'une personne, alors qu'il ne s'agissait que de faire du par cœur et réciter, mot pour mot, ce que l'on avait appris - sans savoir réellement si on avait compris ou non les textes révisés, ce qui ne représentait en rien les facultés intellectuelles d'un individu.

Évidemment, cela ne concerne que mon avis sur le sujet, qui ouvre plusieurs portes sur de larges débats interminables.

Mes parents m'interdisaient énormément de choses, que je faisais en cachette dans leur dos, pour vivre ma vie d'adolescent comme tous « mes amis ». Je n'avais pas le droit de manger des bonbons, chose que je m'octroyais de faire quand nous allions dans le centre-ville après les cours, nous rassemblant devant cette épicerie qui était devenue notre QG, à force d'y venir. Je n'avais pas le droit de choisir mes propres vêtements et encore moins de manger à ma faim, car ils ne voulaient pas que je devienne l'un de ces enfants obèses et que je sois la risée de la société.

Un sujet sensible qui nous touche encore aujourd'hui.

Mais j'étais très loin d'obéir à leurs exigences. Je ne disais rien quand j'étais enfermé entre ces quatre murs en leur présence, qui pesait sur mes épaules, contrairement à l'extérieur où je me sentais aussi libre comme l'air, libre de réaliser mes rêves, libre de vivre comme je le souhaitais.

Je n'étais âgé que de quinze ans à cette période de Noël et j'avais seulement réalisé, depuis quelques mois, que les filles ne m'intéressaient pas. Je les trouvais marrantes et j'aimais écouter leurs potins qui n'en finissaient jamais, mais c'était tout ce qui me plaisait chez elles. J'avais toujours su que j'avais une attirance particulière pour les garçons, qui dépassait de loin l'attirance physique.

A Nos Âmes Écorchées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant