HASTA LA VISTA

37.

T A R I K

La brune me fixe, de l'autre côté de la pièce. Ses iris ne sont pas emplie de ce truc qu'elle a habituellement à mon encontre, oh nan plus cette fois-ci. Ce n'est pas cette petite braise pleine de luxure que je retrouve au creux de ses paupières. C'est un petit truc, comme une petite flamme qui s'anime doucement depuis quelques jours. Ouais c'est une petite flamme qui ne cesse de prendre en intensité. Là, elle a la haine. Elle est en colère. Contre moi.

Ces neuf dernier jours depuis cette soirée.

Rare sont les fois où l'on se retrouve, mais

Rien n'a été en s'arrangeant.

Pourtant je pensais vraiment pas que l'on en arrivait à ce point. Que tout se dégrade comme ça, petit à petit. D'habitude on parle et on passe à autre chose rapidement.

Ça s'est toujours passé comme ça.

Nous sommes rentrés de cette soirée au milieu de la nuit, on est allé chez moi, on a bu un dernier verre avant de passer à la chambre.

On a fait l'amour.

Je peux pas qualifier mieux tout ça.

Elle s'est endormi et moi j'ai plané avant d'enchaîner sur ma journée. On s'est retrouvé le lendemain chez elle et on s'est embrouillé, pour un truc de merde. Et cette boule de merde n'a pas arrêté de s'empirer de grossir et de prendre le contrôle sur une partie de notre sang froid à tous les deux.

Il y a toujours un petit de truc, un putain de moment pour que tout déraille.

De mon côté, avec mon divorce, la garde de mon fils, les studios, nos entreprises. Et elle, elle reste muette. C'est ça son putain de problème. Je m'ouvre à elle. Mais elle ne le fait pas en retour, même pas un petit peu.

Je sais même plus où on en est. Et même, est-ce que on a déjà été dans un truc tous les deux ?

Bayan - C'est toi qui va aller te faire foutre bien profondément Tarik, elle tape son poing dans sa main et mes mâchoires se resserrent entre elles, je kiffe pas trop son ton avec moi, parce que tes belles paroles, tu peux te les foutre ou je pense aussi

- Mes belles paroles ? Je lâche un rire en glissant mes mains dans les poches de mon bas, les sourcils froncés, j'essaie de me donner un air décontracté sur la situation pour essayer de l'énerver encore plus, et c'est ce qui se passe, qu'est-ce que je t'ai dit Bayan puisque tu l'ouvres

Bayan - Aller voir ta pute de pote pour lui parler peut-être

- « Ma pute de pote »

Bayan - Oh quoi, attend, tu l'as vu et il t'as sucé la teub peut-être donc tu as tout oublié, oublier le fait que personne n'a le droit de parler de ce qui te regarde, mes poings se resserrent entre eux contre mes cuisses