Vegas et Pete - C'est pour ça que je t'aime

II - 8 Pas de mots pour le dire

Pete

J'avais laissé Venice dans les bras de Tankhun.

- Est ce que tu vas t'en sortir ? Tu sais c'est un petit malin, il risque de t'en faire voir de toutes les couleurs.

- Tu n'as pas confiance en moi ou quoi ? Je me suis occupé de mes deux frères et je crois que j'ai bien travaillé non ? Ce n'est pas une petite crevette comme lui qui va me faire peur.

- Je t'ai laissé toutes les instructions. Je sais que tu n'aimes pas être loin de chez toi mais si Venice change d'environnement j'ai peur que ça soit encore pire.

- C'est bon, cette maison est bien gardée.

Devant mon regard inquiet il ajoutait.

- Je suis en confiance j'ai même donné quartier libre à Pol et Arm alors ne t'en fais pas et va t'amuser. Tu as prévu quoi ?

- J'ai tout planifié avec Nope. Vegas est au nightclub. J'ai préparé les valises et je passe prendre Vegas là-bas. J'espère qu'il sera content.

- Sûrement ! Deux jours en amoureux sans le petit diable dans tes pattes il va adorer !

- ok j'y vais. Appelle moi au moindre problème.

- Ne t'inquiète pas. File.

Il dépose un baiser sur le front de Venice et quitte la maison.

Pol

- Ce soir on ne part pas tant qu'on tient encore debout Arm ! Ça fait un bail qu'on a pas eu l'occasion de s'éclater.

- T'as raison, depuis que Pete est parti l'ambiance est morose. Hé Pete ! Quand on parle du loup !

Pete vient vers nous. Il a sorti le grand jeu. Costume bleu nuit et chemise blanche largement ouverte sur son torse, il attire tous les regards. C'est dingue comme ce mec qui passait toujours inaperçu est devenu rayonnant depuis qu'il est avec Vegas. Le bonheur lui va bien.

- Salut vous deux, vous venez aussi ici ?

- Oui et c'est grâce à toi si on a quartier libre ce soir. Merci Pete on a l'intention d'en profiter jusqu'au bout de la nuit !

- Je vous laisse alors et pas de conneries !

- Oh si ! Ce soir on se lâche !

Et on se lance sur la piste de danse. 

Après des verres et des verres on est Arm et moi affalés sur une banquette quand je sens mon téléphone qui vibre. Je jette un oeil.

- Merde Arm c'est Tankhun ! Je fais quoi ?

- Il va appeler jusqu'à ce que tu décroches alors autant répondre.

- Maitre Tankhun qu'est ce qui se passe ?

- Tu es avec Arm ?

Arm fait non de la tête.

- Oui pourquoi ? Dis-je en me prenant un coup de poing dans l'épaule.

- Ramenez vous tout de suite chez Yok j'ai pas envie de boire tout seul !

- Mais et le baby sitting ?

- Pete a changé d'avis alors votre congé est terminé. Ramenez-vous !

Vegas

Je rentre chez nous épuisé. Je me sens sale, j'ai besoin de serrer Pete et Venice dans mes bras. Je sais que pendant longtemps j'ai fait partie de cette merde mais, maintenant que j'ai trouvé le bonheur, tout ce que j'étais avant me semble encore plus dégoutant.

Je monte directement dans ma chambre, le lit est vide. Où est Pete ? Je cherche dans toutes les pièces, le lit de Venice est vide aussi.

Mort d'angoisse je redescend pour chercher dans toutes les pièces. Soudain mon coeur s'enflamme, ils sont là, tous les deux endormis sur le canapé, le petit corps de Venice serré contre le torse de mon amour. 

Je le prends délicatement dans mes bras, il est si petit et fragile quand il dort ! Je ne peux m'empêcher de déposer un tendre baiser sur son front. Je le monte jusqu'à son lit et, après l'avoir bordé, je redescends retrouver Pete. Il dort toujours, lui aussi a l'air d'un enfant quand il dort, si beau, si paisible.

Je suis ému par sa beauté, sa peau semble si douce, ses traits sont apaisés. Je pose doucement mes lèvres sur les siennes. Il ouvre les yeux.

- Tu es là.

L'accueil est assez froid, il a dû mal se réveiller.

- Ça va mon bébé, tu t'es endormi ? Quand je suis arrivé je ne vous ai pas trouvé de suite et je me suis affolé.

- Pourquoi ? Pourquoi je n'aurais pas été ici.

- Je sais je suis con mais j'ai eu peur que vous soyez parti. C'était une peur instinctive, je ne pouvais pas me contrôler.

- Tu as quelque chose à te reprocher ?

- Non ! Pourquoi tu dis ça ?

Je prends son visage entre mes mains.

- Je voulais juste te toucher. Ta peau est si douce !

Nous nous embrassons avec fougue, ma langue caresse ses lèvres avant de pénétrer dans le doux et humide refuge de sa bouche. Je gémis, je suis chez moi. Ce désir qui me porte toujours vers lui est impossible à réfréner. Mes mains déboutonnent sa chemise bouton après bouton. Je la fais glisser sur ses épaules et mes baisers descendent de sa bouche sur son cou puis son torse. Il est doux, il est tremblant, ils est tout ce que je désire.

Ses mains saisissent mes cheveux et les tirent fort. Je relève la tête vers son visage. Pourquoi me regarde t-il comme ça ?

Sa main descend sur ma joue, son pouce caresse mes lèvres. Ces gestes il les répète toujours, souvent dans les moments les plus dramatiques de notre relation. Il me regarde et dit :

- Je te veux

Je me lève et me déshabille puis je lui enlève le reste de ses vêtements. Je l'assied sur moi et caresse doucement ses fesses, j'enfonce mes doigts jusqu'à ce qu'il soit prêt à me recevoir en lui.

Quand j'enfonce mon sexe nos gémissements s'entremêlent.

- Oh Pete, mon amour, ma vie, tu m'as manqué.... Ahhh

Je veux me perdre dans son regard mais je m'arrête d'un coup.

- Pourquoi tu pleures ? Mon amour pourquoi ?

- Parce que c'est bon de t'avoir en moi, à moi pour toujours. Je veux être à toi pour toujours !

Nous nous laissons emporter par notre passion.

Longtemps après nous continuons à nous embrasser et à nous aimer.

Je m'endors au petit matin, épuisé.

Quand je me réveille, je tends instinctivement la main vers l'autre côté du lit mais il est vide. J'ouvre les yeux pour chercher Pete, il n'est pas là.

Je me lève et, comme je l'ai fait hier, je le cherche fébrilement dans toutes les pièces de la maison, sans résultat.

Je suis décontenancé et m'assied sur le canapé. Face à moi sur la table basse, il y a une lettre sur laquelle est écrit le mot "Vegas".

Non, non pas ça !

J'ouvre l'enveloppe. Pete a écrit seulement quelques mots :

J'ai besoin de réfléchir à nous deux. Je pars un moment. Ne me cherches pas. Je prends Venice avec moi. Pardon.