Vegas et Pete - C'est pour ça que je t'aime

II - 17 Attendre encore

Pete

La ville s'était parée de ses décors de fête. On trouvait sapins, guirlandes et décorations à chaque coin de rue. Ces quelques jours de retrouvailles nous avaient permis de redécouvrir tout ce qu'il y avait de magique dans notre couple et nous étions plus proches que jamais. Pourtant j'avais vraiment hâte de retrouver mon petit Venice, mes chers Macau et New et tous les autres membres de la famille.

- Je suis sûr que tu penses déjà aux retrouvailles familiales. Ils te manquent tous tant que ça ? Je pensais que le seul dont tu avais besoin c'était moi.

- Mais tu oublies que si ce n'était pas grâce à toi je n'aurais pas cette grande famille et toutes ces personnes que j'ai tellement hâte de voir.

- Bonne réponse. Dit Vegas dans un sourire.

En prenant l'allée qui menait à la maison je les imaginais courant vers la voiture pour nous accueillir.

Ce que je n'avais pas anticipé c'est l'énorme banderole "Vive les fiancés" installée devant la maison.

Est ce que tout le monde était venu nous féliciter ? Sans doute mais alors pourquoi l'allée était complètement vide ?

Nous sortions de la voiture et nous interrogeant du regard et nous dirigions vers l'entrée. Dans le hall, Macau assis sur le canapé tenait Venice dans ses bras et regardait fixement la porte donnant sur le salon. Entendant nos pas il tourna le regard et son visage s'éclaira.

- Vous êtes là. Oh non la surprise est gâchée !

Vegas, à qui ces deux là avaient visiblement manqué, ouvrait grand les bras.

- Venice, Macau venez m'embrasser !

Macau posa Venice par terre.  Il nous regarda et, poussant sur ses deux bras, réussit à se mettre debout. D'un pas mal assuré il venait vers nous en criant :

- Dadadada !!!!!

- Mon dieu Venice ! Tu marches !

Pete, voyant les premiers pas de notre petit chéri, tomba à genoux à côté de moi. Après quelques pas Venice trébucha et nous tendions tous les deux les bras pour le rattraper et le serrer contre nous.

- Mon bébé je n'étais même pas là pour tes premiers pas ! Sanglotait Pete.

Macau s'approchait lui aussi et nous remarquions son regard inquiet.

- Que se passe t-il  ? Demanda Vegas

- En apprenant que vous alliez vous marier, Kinn a décidé d'organiser une fête surprise à votre retour. Il  a dit que c'était bon pour renforcer les liens entre les familles principale et secondaire. Tout le monde était venu pour vous féliciter mais, il y a un moment une voiture est arrivée en trombe. Des hommes que je ne connaissais pas en sont sortis, ils ont parlé à Kinn et Porsche et tous, membres de la famille et gardes ont reçu l'ordre de se rassembler dans le salon, à l'exception de Porchay et moi. New n'a pas eu le temps de me parler mais apparemment c'est grave.

- Vas y. Dis je à Vegas. Venice s'était serré fort contre moi, ses petit poings agrippant ma chemise. - Si le petit nous voit repartir tous les deux il va pleurer.

Vegas nous regarda un instant et se dirigea vers le salon.

Vegas

- Il faut attaquer ! Elle est peut être blessée, torturée ou pire !

Ces quelques mots avaient été lancés par Porsche qui faisait les cent pas en passant fébrilement les mains dans ses cheveux.

Je m'approchais de Kinn qui n'avait pas remarqué ma présence.

- Que se passe t-il ?

Kinn se tournait vers moi et posait un bras sur mon épaule.

- Hé Vegas désolé tout est ma faute. Je voulais réunir toute la famille pour fêter dignement votre engagement mais sur le chemin la voiture dans laquelle se trouvait Namphueng a été attaquée, ses gardes du corps tués et elle a disparu. Ça me tue de voir Porsche dans cet état ! Il pense que c'est un coup des italiens parce qu'on a trouvé un de leurs hommes tué par balle sur place mais je ne sais pas si c'est vraiment eux ou si c'est un coup monté. Je ne peux pas me permettre de faire la moindre erreur. 

Se tournant vers Porsche il ajouta :

- Que ce soit eux ou pas, si on les attaque tout ça va finir dans un bain de sang et ta mère risque de mourir de toute façon. Laisse nous au moins le temps d'enquêter et, si ça se confirme, je te jure qu'on ira la récupérer.

Porsche lui lança un regard féroce.

- Enquêter ? Sur quoi ? Le seul indice qu'on ait c'est ce mec sur place. Tu veux que j'attende jusqu'à quand ? Jusqu'à ce qu'on retrouve ma mère morte dans un fossé ?

- Porsche il se passe quoi ? Où est maman ? Pourquoi tu me tiens à l'écart ?

Porschay venait d'entrer dans la pièce et se dirigeait vers son frère les larmes aux yeux.

- Ne t'inquiète pas Chay je vais la retrouver et la ramener.

Kinn essayait d'attraper le bras de Porsche.

- Ecoute moi bébé je vais envoyer des hommes un peu partout dans la ville, nous allons faire jouer nos relations pour savoir si quelqu'un sait quelque chose et dès que nous en saurons un peu plus nous aviserons.

Porsche se dégageait brusquement.

- Tu réagirais comme ça si c'était ton père qui avait été enlevé ? C'est notre mère et on vient juste de la retrouver alors qu'on croyait être orphelins ! Tu m'en demandes trop. Alors décide : tu es avec moi ou tu es contre moi mais quoi qu'il arrive je n'attendrais pas une minute de plus.

Korn essayait lui aussi de calmer le débat :

- Fils tu sais combien j'aime ta mère mais Kinn a raison, n'agit pas sur un coup de tête.

Porsche tournait le dos pour quitter la pièce.

- Nous n'avons plus rien à nous dire. Se dirigeant vers ses hommes il ajouta :

- Passons d'abord à l'armurerie puis nous préparerons notre plan d'attaque.

Porschay se dirigeai vers son frère quand Kim s'interposa.

- Tu ne m'en empêchera pas. Laisse moi aller avec mon frère et reste avec le tien.

Tous les membres de la famille secondaire se rassemblaient pour quitter la maison. Kinn, les bras ballants, les regardait partir sans savoir quoi faire.

Au moment de quitter la pièce, Porsche s'arrêta d'un coup et se tourna.

- Vegas c'est le moment de choisir ton camp. Tu viens avec nous ou tu restes ici ?