II - 19 Je crois en toi

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Pete

Driiiiing

- Allo ?

- Tu as cherché à me joindre ? Est ce que tout va bien Pete ?

Nous n'étions séparés que depuis quelques heures mais Vegas avait l'air tendu au téléphone. Je sentais aussi à sa voix combien il était épuisé. Je l'avais appelé car cela faisait quelques heures que Macau avait disparu, mais en entendant sa voix, je me sentais incapable d'ajouter un problème de plus à ce qu'il avait déjà sur les épaules. 

- Oui tout va bien, je voulais juste prendre de tes nouvelles. Tu sais comment je suis quand tu n'es pas là, j'angoisse.

- Pete ma petite bulle d'amour tu me manques tellement !!! Je suis sûr que tu es triste en ce moment, tu te sens seul, abandonné de tous. Mais ne t'angoisse pas. Il y a tant de gens autour de toi qui pensent que tu es une personne merveilleuse, moi le premier. Alors tiens bon ! N'écoute pas ce que disent les gens autour de toi. Toi et moi il n'y a que ça qui compte et nous serons bientôt à nouveau réunis.

- Reviens vite.

- Embrasse tout le monde pour moi, je vous aime.

Vegas

La maison secondaire était en ébullition, chacun se préparait au lancement de l'attaque à tout moment.

Les gardes étaient tous suspendus à la décision de Porsche et en ce moment même j'essayais d'éviter le pire.

- Si nous y allons en nombre ça va mal se passer. Ils doivent déjà savoir qu'on prépare une attaque et ils doivent nous attendre de pied ferme.

- Quand as accepté de me suivre tu savais déjà que j'avais décidé de gérer la situation comme ça, alors pourquoi tu essaie de m'arrêter maintenant ?

- Ce n'est pas mon but. Je ne veux pas que tous nos hommes soient tirés comme des lapins. Tu es prêt à les sacrifier tous pour avoir raison face à Kinn ? Tu es leur chef, tu ne peux pas te cacher derrière eux et leur laisser faire le sale boulot à ta place. Dans notre code d'honneur le plus fort se tient en tête et mène ses hommes.

- Tu sais que ce n'est pas mon style de me défiler mais je suis mort de peur à l'idée que ma mère qui a déjà tellement souffert puisse être frappée, torturée ou pire.

- Je sais, fais moi juste confiance. J'ai plus d'expérience que toi pour ce genre d'opération. A mon avis il faut faire discrètement un repérage des lieux pour avoir une idée exacte des forces en présence. C'est moi qui vais y aller discrètement et à mon retour on décidera de la meilleure façon d'agir.

- Je te fais confiance mais je viens avec toi, c'est non négociable.

- ok, partons au plus vite. On ferait mieux de se déguiser pour ne pas être reconnus.

New

Depuis quelques heures New, le garde du corps tiré à quatre épingles avait laissé place à New le junkie qui errait drogué dans les rues de la ville. 

Jusque là, la chance avait été avec moi, j'avais pu accéder à la maison délabrée qui servait de repère aux gilets noirs sans croiser d'anciennes connaissances.

Les gardes à l'entrée m'avaient laissé passer pour aller m'approvisionner. Dès que j'avais eu le champ libre j'avais pris le couloir qui conduisait au bureau d'Aat et de ses hommes de main. 

En passant devant une porte entrebâillée j'avais un moment de recul en reconnaissant Aat. Il était en grande conversation avec une femme assez vulgaire qui faisait de grands gestes avec ses bras. La discussion était tout sauf amicale mais je n'entendais pas leurs paroles. Ne sachant pas si c'était lié à notre affaire, je me contentais de sortir mon téléphone pour les prendre en photo et déguerpissait avant d'être repéré.

Je me mêlais ensuite aux conversations mais rien d'intéressant. Finalement je décidais de quitter les lieux avant d'éveiller l'attention. Les trottoirs étaient jonchés de camés qui se faisaient une injection dès qu'ils sortaient de la maison ou d'autres qui étaient déjà en plein trip.

Je m'allongeais contre la devanture fermée d'une magasin qui avait l'avantage de me donner une vue imprenable sur l'entrée de la maison et décidais de faire le mort.

Cet endroit était vraiment horrible ! Et dire que j'avais été l'un de ces paumés qui ressemblaient déjà à des mort vivants. J'étais tellement reconnaissant à la vie d'avoir trouvé un métier qui me passionnait, une famille qui me chérissait et cet homme qui m'aimait.

C'est vrai qu'il était un peu enfant gâté par moments. Il se fâchait quand il n'obtenait pas ce qu'il voulait, il boudait souvent et il avait la mauvaise habitude de se moquer des autres. Mais je lui pardonnais tout parce que, quand je le serrais dans mes bras, le mauvais caractère, les angoisses, la timidité, tout cela disparaissait dans nos étreintes et nos baisers.

Mes joues devenaient roses alors que je pensais à lui et, pensant que le fantasme de nos nuits d'amour mêlé aux odeurs de drogue m'avaient un peu défoncé, je le voyais soudain passer devant moi. Il était habillé comme un clochard mais c'était mal imité et ce n'était qu'une question de minutes avant que quelqu'un aille le dénoncer aux gilets noirs.

Me levant derrière lui j'attrapais violemment son bras et le poussais dans la première ruelle venue.

- Mais putain qu'est ce que tu fous ! Tu veux te faire tuer ou quoi !

Pour toute réponse il passait ses deux bras autour de mon cou et me serrais très fort.

- Pardon, pardon mais j'avais trop peur de te voir traîner dans ce quartier. Et si jamais tu replongeais ! 

- Tu ne peux pas traîner ici tu vas te faire prendre. Tu veux vraiment mettre la famille en plus mauvaise posture qu'elle n'est déjà.

- Pardon je ne savais pas que cet endroit était aussi mal famé. Je vais rentrer mais tu viens avec moi.

Alors qu'il attrapait ma manche, je me retournais car je sentais un danger s'approcher. Un homme immense avec un regard mauvais bouchait l'accès à la rue.

- Alors mes jolis on s'est perdu ?

Kid, le bras droit d'Aat, on était mal. 




💙 💙#buildjakapan forever

Vegas et Pete - C'est pour ça que je t'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant