II - 21 Lutter jusqu'à la fin

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Pete

Me voyant à terre, vaincu, la femme enlevait son arme de la tempe de Venice en riant.

- Oh non Pete tu n'as quand même pas cru que j'allais faire du mal à cette petite bouille !

Venice hurlait et se débattait et je me sentais incapable de faire le moindre geste de peur qu'elle ne le blesse. La seule chose que je pouvais faire était de le fixer avec un regard rassurant pour essayer de le calmer. Au bout d'un moment j'arrivais à attirer son attention et il arrêtait de hurler. Les yeux rivés aux miens, le bras tendus vers moi, il sanglotait en répétant :

- Babababababa!!!!!!

La douleur qui me transperçait était à la hauteur de ce que je ressentais pour lui. Ce n'était pas le frère de Vegas et Macau qui pleurait en ce moment même, c'était MON ENFANT. Dès le premier instant, quand je l'avais tenu dans mes bras et qu'il avait posé ses yeux sur moi ; j'avais senti ce lien indéfectible qui était aussi fort sinon plus, que des liens de sang. Il m'avait choisi, moi, pour être son parent et j'avais accepté de l'être jusqu'à ma mort. 

Mon sang bouillonnait en pensant à quel point il était cruel de se servir ainsi d'un enfant. Je cherchais comment le libérer de ces griffes sans heurt mais mon cerveau était vide, paralysé par la peur de le voir blessé. Que voulait cette femme ? De l'argent ?

- Apparemment tu n'as pas compris la situation Pete.

Elle me regardait en riant.

- Tu ne m'as pas reconnue pas vrai ? J'ai fait quelques modifications physiques pour passer inaperçue et pouvoir jouer ma partie tranquillement.

Effectivement son visage ne m'était pas inconnu mais ..... Oh non pas elle, pas ça !

- Ah mais vous êtes...

- Enfin ça te revient ! Nora, je m'appelle Nora à présent. Je dois te remercier, je savais qu'ici mon petit Venice serait protégé mais c'est surtout grâce à toi qu'il n'a manqué de rien. Tu as été une vraie maman de remplacement mais tu comprends maintenant je vais avoir besoin de lui alors je reprends mon fils.

- Comment une mère peut elle abandonner son enfant ? Vous êtes vraiment horrible et si vous croyez que je vais vous laisser la place vous avez tout faux.

- Et tu crois que j'avais le choix ! A la mort de mon mari mon fils était sur le point de naître et je savais déjà qu'il ne serait pas accepté par ses frères qui me détestaient. Je n'avais aucun droit, aucun pouvoir et sûrement pas les moyens de m'en occuper. Alors je l'ai abandonné ici en espérant que, sans ma présence, il serait accepté. Mais sans toi il n'aurait jamais été accepté dans cette famille. Maintenant, grâce à toi il est devenu un Theerapanyakul à part entière et un des héritiers de cet empire. C'est pour cela que j'ai un peu de peine de devoir me débarrasser de toi car tu m'as bien aidé.

- Mais tout ce qui se passe en ce moment, c'est vous qui en êtes à l'origine ?

- Bien sûr, j'ai besoin d'une excuse pour faire mon come back ! Et je ne pourrais jamais y parvenir tant que tu seras en travers de mon chemin... ainsi que Vegas.

- Quoi ????

- Tu sais bien à quel point il me déteste. Il pensait que j'étais celle qui poussait son père à le traiter aussi mal. En fait ce n'était pas faux, il était le premier né et en tant qu'héritier il me gênait, je ne manquais donc jamais une occasion de monter son père contre lui. A cause de cette haine entre nous je ne pourrais jamais remettre un pied dans la maison secondaire tant qu'il sera vivant. Et toi, eh bien tu me disputes l'amour de mon fils et ça m'énerve. Une fois que tu auras disparu il reviendra vers moi. Je me suis amusée à tout organiser pour pousser ces abrutis à se disputer. S'ils pouvaient s'entretuer ça m'arrangerait. A la fin, plus il y aura de morts, mieux ce sera. Quand à Vegas je vais m'en occuper personnellement.

Vegas

Mon oreille collée contre le téléphone je dévalais les escaliers.

Comment sortir Porsche de là ? Le seul avantage que j'avais c'était la surprise, ils ne savaient pas que j'étais ici ni que j'avais entendu leur conversation.

Arrivé au rez de chaussée, je faisais le tour des pièces attendant à tout moment que l'alerte soit donnée à toute la maison. Entendant des bruits je m'approchais d'une pièce faiblement éclairée. Porsche était retenu par deux hommes qui lui avaient tordu les bras dans le dos. Paolo était devant lui et commençait à toucher son torse.

- Lâche moi bâtard ! Criait Porsche en se débattant. 

Paolo le giflait alors violemment, laissant des marques rouges sur ses joues.

- Parle moi un peu mieux si tu veux que je te traite bien. Ajoutait-il d'une voix mielleuse.

- Tu crois que je vais te lécher les bottes ! Je n'ai peur de toi !

- Mes informateurs m'on dit que Kinn et toi c'était fini, tu ne cherches pas une épaule pour te consoler ?

Je rangeais mon téléphone, cachais mon arme dans la ceinture de mon pantalon et entrait dans la pièce, sans un plan bien défini. J'allais improviser.

Alors que deux hommes, qui étaient au fond de la pièce et que je n'avais pu voir de l'extérieur, me mettaient en joue, Paolo se tournait vers moi en éclatant de rire.

- Mais qui voilà, notre cher Vegas ! tu viens t'amuser avec moi ?

- Libérez le.

Il passait dans le dos de Porsche, prenait son menton entre ses mains et l'obligeait à lever son visage vers moi.

- Regarde le. Il n'n'y a pas si longtemps tu lui courais derrière non ? Et maintenant, lui et Kinn t'ont tout pris ; ton père, ton héritage, ils ne t'ont rien laissé ! Je sais que tu hais Kinn comme moi alors fais toi plaisir, je te laisse passer en premier. Ne me dis pas que tu n'en as pas envie, je te connais.

Je m'approchais de Porsche qui me regardait incrédule.

- Vegas ?

Des deux mains j'ouvrais les deux pans de sa chemise, arrachant les boutons au passage.

- Mais arrête pourquoi tu l'écoutes ?

Paolo l'encourageait ! - Oui Vegas vas y, fait lui payer le prix fort.

Je passais lentement mes mains sur son torse alors que Porsche se débattait, mes mains descendaient sur ses cuisses puis remontaient vers ses tétons que je pinçais. L'italien riait à gorge déployée, ses yeux lubriques étaient fixés sur mes mains. Après avoir défait le bouton de son pantalon j'attrapais ses pieds pour le faire glisser d'un geste sec.

- Putain Vegas, je vais te tuer ! Lâche moi, nooooon !

Faisant mine de défaire mon pantalon, j'ordonnais aux deux gardes :

- Allongez le.

Alors qu'ils essayaient d'allonger Porsche, je saisissais mon arme tirais en pleine tête sur un des gardes alors que Porsche maîtrisait l'autre. J'avais peur que les hommes derrière moi ne tirent mais ils devaient avoir peur de blesser leur patron qui, à cet instant, avait le canon de mon arme posé sur le front.

- Hey, hey ! Dit Paolo. - Tout le monde se calme ! En regardant ses hommes il ajouta : - Baissez vos armes. Vegas, Porsche, je plaisantais ! Je voulais juste m'amuser un peu ! Vous ne voulez pas déclencher une guerre des gangs pas vrai ? Porsche, je t'ai déjà dit que ce n'est pas moi qui ai touché ta mamma. Si tu veux je peux me renseigner.

- Je ne veux pas de ton aide sale charogne, tirons nous.

Nous sortions de la pièce à reculons, mon arme pointée sur Paolo.

- Putain mais c'était quoi ça t'as failli me violer connard !

- Ne dis pas merci surtout. Que veux tu, j'avais trop envie de voir ton joli petit cul.


Vegas et Pete - C'est pour ça que je t'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant