Chapitre 1 : Prologue

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(C'est Sofia) Il y a seize ans, par une nuit d'orage terrible

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(C'est Sofia)
Il y a seize ans, par une nuit d'orage terrible.........
Un homme et une femme courait, main dans la main, sous la pluie battante. Ils courraient comme si le diable en personne les poursuivait. Le couvert des arbres ne les protégeait guère de la pluie et ils trébuchaient presque à chaque pas, se prenant les pieds dans les racines, dérapant sur les feuilles mortes... La femme glissa une énième fois et fut rattrapée in extremis par son compagnon. Dans ses bras, un paquet dont s'échappa un sanglot. Un bébé. Sa mère écarta le tissu qui protégeait le visage du nouveau-né. La petite fille semblait avoir quelques semaines tout au plus. Après un rapide baiser sur le front, sa mère s'empressa de remettre l'étoffe en place, dissimulant à nouveau son précieux fardeau.
-Ma Catalya, roucoula-t'elle, tout ira bien, nous serons bientôt en sécurité.
-Sofia, lui cria l'homme par dessus son épaule, dépêche-toi ! Nous ne sommes plus très loin !
A cette instant, sur le visage de la jeune mère refléta l'épouvante. Un craquement résonna. Une odeur infâme parvient à leurs narines. Un rire sinistre se fit entendre. De plus en plus proche.
- Court, Sofia. Court vite.
Après un rapide baiser, son épouse repris sa course effrénée. Elle bondit au dessus de tronc, de rochers... N'importe quel obstacle était bon, pourvu qu'il les ralentissent. Ne serait-ce que quelques secondes. Parfois c'était suffisant. Une minuscule seconde pouvait suffire à sauver une vie.
La pluie ne masquait pas les bruits de combat. Sofia entendait les cris, les incantations, les menaces... Et ce rire omniprésent. Qui la poursuivait. Elle courait à présent avec l'énergie du désespoir. S'arrêtant un bref instant, Sofia sortit le bébé des couvertures et posa sa main sur son dos. Elle murmura. Un symbole brillait sur le corps de la petite fille qui pleurait à chaudes larmes. Sa mère posa à nouveau sa main sur le bébé. De la fumée s'échappa de la marque, qui résista. Le tonnerre gronda, tout proche. Sofia rabattit les couvertures et reparti de plus belle. Soudain, elle s'aperçût qu'elle n'entendait plus rien. Ralentissant, elle bifurqua vers l'Est, suivant les consignes de son mari. Puis, elle aperçut une lumière. Sans hésiter, Sofia se rua vers cette lueur en criant :
- À l'aide ! S'il vous plaît, aidez-moi !
Une silhouette sombre se tenait devant elle. Tenant une lanterne magique. Lorsque l'inconnu se retourna, Sofia tenta de prendre ses jambes à son cou. Mais elle se heurta à un second individu. Il lui arracha son précieux fardeau sans pitié. L'homme à la lanterne claqua des doigts. Un troisième mage s'avança, traînant derrière lui un corps inerte. Il le jeta près de la pauvre femme, épouvantée.
- Livian hurla-t-elle, reconnaissant son époux.
Le premier mage s'avança, tenant toujours sa lanterne.
- Mes condoléances Sofia
Elle se recroquevilla près du cadavre de son amant, tremblant de tout ses membres.
- Mard Geer, pitié. Rends-la moi.
Il se contenta de la sermonner comme une enfant capricieuse :
- Sofia chérie, on ne prend pas ce qui ne t'appartient pas.
- C'est MA fille hurla-t-elle
- Certe, concéda Mard Geer, cependant les liens du sang et la loyauté sont deux choses bien différentes. Rentrons Sofia. Si tu viens avec nous, je plaiderais ta cause.
Elle éclata d'un rire amer :
- Plaider pour quoi ? Une mort moins douloureuse ? J'ai agi en connaissance de cause, Maître. Je sais que j'ai trahi Tartaros, alors fait ton pire.
- C'est regrettable. Vraiment soupira Mard Geer. Cette petite devra grandir sans sa mère.
Sofia hurla de douleur et de rage.Un cercle magique apparu à ses pieds. Mais rien ne se passa. Le visage de Sofia se vida de toute couleur et le cercle magique clignota brièvement avant de disparaître. Son Maître éclata de rire, avant de la foudroyer.
La petite fille ne cessait de pleurer. Elle était trop jeune pour saisir ce qui se passait, et l'ampleur de cette violence, et de la vision de sa mère, recouverte de sang, étendue sur le sol devant elle. Mais elle savait qu'elle ne la reverrait jamais.
Une bourrasque glaciale expédia Mard Geer contre un arbre. Une ombre immense descendit du ciel et se posa près d'eux. Un dragon. D'un coup de crocs, il acheva le mage qui tenait le bébé. Il le saisit entre ses griffes et s'envola. Le Maître de Tartaros hurla de rage, impuissant.
Winter, le dragon de l'hiver, éleva Catalya comme sa propre fille en mémoire de ses amis disparus et lui apprit la magie anti-dragons.

L'Obsession du Mage noir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant