Chapitre 45

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La vie est si imprévisible, elle est comme une tempête violente. C'est pour cette raison qu'il faut toujours s'estimer heureux de ce qu'on a...

Nous ignorons à quel point nous sommes favorisés jusqu'à ce que les choses changent...

Nous ignorons à quel point la santé, l'argent et les choses qui semblent si banales au quotidien sont importantes jusqu'à ce qu'on les perd...

À l'hôpital, on ne peut que réaliser que rien n'est plus important que la santé...

Pendant la période où j'essayais ardemment d'avoir ce second bébé qui ne venait pas, je voyais dans ce même hôpital des jeunes femmes ayant le même problème que moi. Je me consolais alors du fait que contrairement à elles, moi j'en avais un... Moi j'avais au moins un fils...

Malgré tout ces jeunes femmes semblaient si heureuses à l'extérieur, si souriantes...

Et c'est là j'ai compris que les gens font semblant d'être heureux et se sourient mutuellement, mais ils cachent surtout la douleur que personne d'autre que seul Dieu connaît...

Devant cette vitre, je ne pouvais que remercier Dieu pour ses bienfaits...

Je ne pouvais que le remercier d'avoir permis qu'on sauve la vie de mon unique enfant vivant...

- Madame Marianne ! entendis-je alors que j'étais en pleine réflexion, perdue dans mes pensées...

C'était le docteur Chris, je m'étais donc retournée vers lui afin de le répondre...

- Docteur Chris ! J'espère que ça va ? Demandais-je

- Oui maintenant que l'opération s'est bien déroulée, je suis bien plus tranquille et rassuré... Affirme-t-il sincèrement

- Dieu merci ! Répondis-je pensive

Il avait lancé un coup d'œil à Cathy avant de me confier...

- Heureusement qu'elle s'est présentée. Tu sais, dans ce genre de cas le plus difficile est de trouver un donneur compatible à temps car le plus souvent, la majorité des donneurs d'organes sont des donneurs en mort cérébrale...

- Cela veut donc dire qu'une personne en état de mort cérébrale peut donner des organes ? demandais-je curieuse

- Exactement si les dispositions sont prises au préalable...
Quand le cerveau est mort, les médecins ne savent plus rien faire pour sauver la personne. C'est une situation irréversible, La personne est morte parce que son cerveau est détruit. Même si d'autres organes fonctionnent encore grâce à des machines, plus rien ne pourra faire revivre la personne.
Les médecins annoncent dans ce cas que la personne est le donneur d'organes potentiel. Il peut ainsi sauver des vies...

- La médecine est vraiment fascinante... Comment vous arrivez à organiser tout ceci ? Demandais-je

- Dans ce cas, Le cerveau est mort et ne commande plus rien dans le corps. Les machines vont alors prendre le relais du cerveau. Elles vont permettre de maintenir une bonne température, une bonne respiration, une bonne élimination des urines. Les infirmières vont donner des liquides par perfusion. Certains organes vont ainsi pouvoir continuer à fonctionner : le cœur, les poumons, les reins, le foie, le pancréas, les intestins...

... Grâce à toutes ces machines, le donneur d'organes est maintenu en vie artificielle. Tous ces éléments sont bien pris en charge par les médecins et infirmières mais il ne faut pas oublier que le temps presse. On ne peut pas garder une personne en vie artificielle très longtemps,
Bien que la famille soit très triste, les médecins et les infirmières sont obligés de les presser un peu dans le choix de la réponse afin de savoir si la personne était partante pour le don d'organe ou si elle ne l'était pas... M'explique-t-il

La maîtresse de mon mariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant