Chapitre 15

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Je sentais mon visage s'humidifier et des mains tapoter mes joues

- Marianne... Marianne... Ohh mon Dieu

Je me réveillais petit à petit. Je m'étais évanouie...

C'était un rêve...

C'était un rêve...

C'était un rêve...

Était la phrase que je me répétais et aussi mon plus gros souhait avant d'ouvrir définitivement mes yeux

- Latif... Tu es revenu. J'espère que tu as pu faire toutes les courses... Tu sais Rachid a bien mangé et je dois nourrir Tidjane maintenant. Il a été très sage aujourd'hui, il n'a pas beaucoup pleuré.

J'avais alors relevé ma tête et j'avais vu Maman Aline avec Rachid dans les bras. Elle était assise sur le fauteuil du salon

- Maman Aline, depuis quand es-tu là, tu ne m'avais pas dit que tu venais... Je vais te ramener Tidjane toute suite

- Marianne me dit Latif déboussolé

Je m'étais ensuite levée pour me diriger vers la chambre et il m'avait rattrapé

- Marianne, ma chérie, écoute moi tu ne peux pas prendre Tidjane... essaya t-il de me faire comprendre

Mais moi je ne voulais pas comprendre. Je ne voulais pas entendre ce qu'il voulait me dire. Parceque Tidjane allait bien... Je l'avais lavé ce matin...

- Et pourquoi donc... Lâche moi latif. Le bébé a faim et il a besoin de moi. En plus ta mère est là et elle doit le voir.

J'essayais de rassurer Latif, peut-être plus pour me rassurer aussi inconsciemment mais je voyais bien que ça ne marchait pas et ça m'énervait.

Il m'avait pris dans ses bras et je m'étais effondrée. Il fallait que je revienne à la réalité.

Mon enfant dormait, il n'allait plus se réveiller.

Tidjane n'allait plus pleurer et ça me faisait atrocement mal.

- Calme toi Marianne me dit maman Aline. Arrête de te faire du mal me dit-elle tristement

J'avais tellement envie de pleurer mais je n'y arrivais pas. Parceque pour moi à cet instant pleurer serait reconnaître qu'il était vraiment parti...

Je ne savais pas pendant combien de temps j'étais restée inconsciente. Mon beau-père était arrivé, tonton Djibril aussi et un imam de notre quartier. Ils s'étaient dirigé vers notre chambre où se trouvait mon enfant, mon Tidjane.

Ma mère, Tata Amy, Sara étaient arrivées quelques minutes après et je m'étais jetée dans les bras de ma mère

- Maman... Tidjane... débitais-je en suffoquant

Je savais que je ne devais pas pleurer. Je devais être forte pour Rachid, pour Latif, pour nous... Mais c'était tellement dur.

-Tidjane est maintenant auprés d'ALLAH,au paradis.
c'est une épreuve très dure certes mais vous arriverez à le sumonter. Répond ma mère

- Calme toi ma petite chérie, C'est la volonté de Dieu m'avaient dit Tata Amy et maman Aline

Ils étaient sûrement entrain de le préparer pour l'envoyer. Mon bébé n'allait pas passer la nuit avec moi... Il n'allait pas me réveiller avec ses pleurs...

Rachid dormait dans son berceau qui avait été déplacé au salon. J'étais assise dans le fauteuil à côté de Sara qui me réconfortait.

Ils étaient ensuite sortis, avec mon bébé enveloppé dans son linceul, il était tellement petit. Maman Aline m'avait enlacé pour m'empêcher de le voir et là je n'avais pas pu me retenir. J'avais éclaté en sanglots

La maîtresse de mon mariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant