Daydream

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N'étant pas disposé à dormir la nuit dernière, j'ai laissé les heures défiler en continuant mes recherches sur internet.

J'en ai appris d'avantage sur Zayn.

Sur sa passion pour le hockey et tout ce qui touchait à l'équipe des Bruins ; sur le fait qu'il aimait camper, même quand il faisait froid. Et puis, lui aussi avait été confronté à une grande perte.

Son père était mort d'une crise cardiaque quand il avait à peine sept ans, laissant derrière lui un fils anéantis.

Entre l'idée que je me suis faite de Zayn à travers les articles et les témoignages, et l'impression que j'ai qu'on possède finalement pas mal de points communs, les questions ont tellement tourbillonné dans ma tête de les cours se sont enchaînés sans que je m'en aperçoive. Mais, à présent que la journée s'achève, je suis complètement épuisé. Même les banquettes en vinyle toute craquelées du bus me paraissent confortables. Affalés sur un siège du fond, je me mets à regarder par la fenêtre en attendant que le chauffeur atteigne enfin mon arrêt.

Soudain, quelque chose me frôle l'épaule.

Je me retourne.

C'est lui, assis sur la banquette derrière moi : Zayn.

- Bonjour, Niall.

Ses yeux sombres sont rivés sur moi. L'entaille sur son front a disparu.

J'ouvre la bouche , un peu tremblant, surpris par sa beauté, ses larges épaules et l'intensité de son regard. je regarde autour de moi, curieux de savoir si je suis le seul à le voir, mais apparement on est seuls dans le bus ; tous les autres élèves sont déjà descendus.

Zayn se penche et pose la main sur le dossier de mon siège, laissant apparaître un avant-bras musclé et une cicatrice sur le pouce.

- Alors, tu t'es renseigné sur moi, Niall ?

Tant bien que mal, je hoche la tête en écartant discrètement ma main de peur qu'il n'essaie de l'attraper comme dans mon rêve.

- Est-ce que tu as trouvé ce que tu cherchais ?

Je secoue la tête, puisque la réponse est non. Le jour où Louis m'est apparu, c'était pour une bonne raison : il voulait me dire au revoir. Zayn, lui, je ne sais pas ce qu'il a en tête.

- Qu'est-ce que tu me veux ?

Je ne comprends même pas comment il est possible qu'il soit là, ici, maintenant.

Il sourit, comme si ma confusion l'amusait.

- D'abord, dit-il en se penchant un peu plus, je ne veux pas te faire de mal. Mais j'ai besoin de toi.

Glissant sur le dossier du siège, sa main se retrouve de nouveau à quelques centimètres de la mienne.

- Je ne peux pas te forcer à rester avec moi quand tu rêves. Manifestement ça ne marche pas, et j'ai été bête d'essayer.

Il jette un oeil à mon poignet.

- La vérité, c'est qu'il faut que tu aies envie de rester avec moi pour m'écouter et m'aider. Sans toi, je ne pourrai jamais reposer en paix.

Je respire à fond en repensant à mon frère. D'une certaine manière, moi non plus je ne suis pas en paix avec moi-même.

La gorge serrée, Zayn continue à m'observer.

- Je pourrais t'aider aussi, tu sais.

- Je n'ai pas besoin d'aide, dis-je d'une voix tremblotante.

- Tu en es sûr ?

Je fuis la question en détournant les yeux, et je sens la chaleur de son souffle sur mon menton. On dirait une odeur de pommes au four.

Au même instant, le bus freine devant mon arrêt.

Zayn pose lentement sa main sur la mienne ; j'ai le coeur qui tembourine.

- Alors, tu m'aideras ?

Je frémis devant l'urgence de son ton, partagé entre l'envie de lui dire oui et celle de sortir de ce rêve pour ne plus jamais dormir.

- Vous descendez ? Lance le chauffeur du bus.

Croisant le regard de Zayn qui ne m'a pas quitté des yeux, je m'arrête un instant sur ses lèvres charnues et pâles et sur sa mâchoire crispée.

- Bon, ça vient ? Crie l'homme à l'avant.

Quelques secondes plus tars, je sens une secousse. Ouvrant les yeux à contrecoeur, je découvre une blondinette avec d'énormes lunettes vertes penchée au-dessus de moi et qui essaie de me réveiller. dans le bus, tout le monde se retourne : Il y a au moins une vingtaine de passagers. Le chauffeur me lance un regard furieux dans son rétroviseur.

- Vous descendez, oui ou non ?

Je hoche la tête, puis j'attrape mes livres et je me précipite dehors.

The Ghost Of My Dreams (Ziall)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant