IrisSalomé arrive à la maison vers 21h. Nous nous posons sur le canapé et discutons.
-Je suis désolée pour tout à l'heure, me dit-elle.
-Ce n'est pas de ta faute, je t'en veux pas.
Elle a l'air rassurée.
-J'ai peur de lui redonner ma confiance, dis-je.
Elle soupire, et me regarde tendrement.
-Tu sais, je ne suis pas à ta place, et je ne peux pas savoir à quel point tu as souffert. Mais ce dont je suis sûre, c'est que Sidjil t'aime, de tout son cœur. Et je pense que tu le sais aussi bien que moi. Et qu'ici, dit-elle en pointant mon cœur, tu sais que tu peux lui faire confiance.
Elle a l'air tellement sincère, je n'ai pas le choix que de la croire. J'ai envie de redonner une chance à cette histoire. Mais j'ai aussi peur que ça aille trop vite. Il ne m'a pas trompé, je crois que je devrais me concentrer là dessus.
La soirée passe, nous parlons de tout et de rien. Nous avons dévoré deux bonnes pizzas et j'ai le ventre gros comme un ballon. Le rosé que nous avons bu toute la soirée commence à me monter à la tête.
-Tu dors à la maison ce soir ? je demande à Salomé.
Elle hoche la tête et se re concentre sur le film que nous sommes entrain de regarder. Pour ma part, je n'arrive pas à me concentrer. Je n'arrête pas de penser à Sid, à tout ce qu'il s'est passé ces derniers temps. J'ai à peine eu le temps pour comprendre les événements, mais je crois que maintenant je me rends compte. Je suis entrain de tomber encore plus folle amoureuse de Sidjil que je ne l'étais déjà avant. Et je recommence à apprécier la sensation de ces papillons qui me retournent l'estomac à chaque fois que je pense à lui, à chaque fois que quelqu'un mentionne son nom, à chaque fois que je l'ai près de moi. Manque plus que Marceau, et tout sera parfait.
J'essaye de me concentrer sur le film, mais je finis par m'endormir.
Lorsque j'ouvre les yeux, le lendemain matin, je ne vois pas Salomé. Je regarde l'heure sur mon téléphone et je suis étonnée de voir qu'il est plus de 14h. Je ne dors jamais autant d'habitude. La présence de Salomé a du me faire beaucoup de bien.
Je vois un petit mot sur la table basse et je ne peux m'empêcher de sourire.
« Coucou mon lapin, je voulais attendre que tu te réveilles mais tu avais l'air de dormir si paisiblement que je n'aie pas pu me résoudre à te réveiller. J'ai des choses à faire aujourd'hui donc je dois m'en aller, mais je passerais ce soir. Bonne journée, je t'aime.
-Salomé »Comme je l'aime. Elle est la personne la plus exceptionnelle que je n'ai jamais rencontré. Sacha a beaucoup de chance de l'avoir.
Je décide de prendre un bonne douche, puis de sortir prendre l'air. Une fois dehors, je mets mes écouteurs et profite de la fraîcheur automnale. J'apprécie à peu près tout ce que je vois, chose qui ne m'étais pas arrivé depuis bien longtemps. Avant, je n'imaginais même pas mettre un pied dehors, maintenant je prends plaisir à le faire. Je crois que nous nous rendons compte à quel point nous allions mal, seulement à partir du moment où nous allons mieux.
Je marche sans vraiment savoir où aller, mais ça n'a pas d'importance, tout ce que je veux c'est me vider l'esprit. Je regarde autour de moi et me rend compte que je suis à deux rues de chez Marceau. Est-ce que je suis venue là inconsciemment ? Ou alors c'est un pur hasard ? Dans les deux cas, je crois que ça veut dire qu'il est temps d'arranger les choses. Je ne peux pas faire comme si tout s'arrangeait dans ma vie, alors que je n'ai pas Marceau.
Je me dirige alors vers chez lui, la boule au ventre en espérant que ça va bien se passer. J'arrive devant l'immeuble, je tape le code et je suis rassurée en voyant que c'est toujours le même, et je monte jusqu'à son appartement.
Je sonne, je n'entends rien et personne ne vient m'ouvrir. Je sonne une seconde fois, et là j'entends du bruit. Mon cœur bat à une vitesse folle. Je ne sais même pas ce que je vais lui dire.
Il ouvre la porte, et paraît très surpris de me voir.
Nous restons nous regarder sans trop savoir quoi dire, alors je décide de le prendre dans mes bras. Il se raidit un instant, puis me prends dans ses bras en retour.
Nous profitons de ce moment, puis il m'invite à entrer chez lui. Nous nous installons sur le canapé, et je me lance.
-Je suis désolée d'avoir été si dure avec toi, dis-je.
-T'as pas à t'excuser, j'aurais sûrement réagi pareil.
Il a l'air d'avoir vraiment souffert de cette situation et je m'en veux. J'ai une soudaine envie de pleurer, alors je pose ma tête sur son épaule. Une larme coule le long de ma joue, et je regrette qu'on en soit arrivée là, et tout ça pour rien.
-Tu as su que Sid m'avait pas trompé ?
Il hoche la tête.
-J'espère que tout va s'arranger, lançais-je.
-J'espère aussi, répond t'il.
VOUS LISEZ
De l'amour à la haine - Djilsi
FanfictionIls se sont aimés trop forts, et ont fini par se brûler les ailes.