Chapitre 5

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BONNE LECTURE !

Point de vue de Jade :

Selina me fusilla du regard et s'avança vers Rocco. Elle posa une main sur son épaule, se pencha vers lui puis chuchota quelque chose que je n'ai pas pu entendre. Rocco la regarda toujours avec son air impassible et se dirigea vers la porte sans lui accorder un regard de plus. Elle fronça les sourcils par frustration, cette fille n'a aucune retenue ma parole... Rocco ne fit même pas attention à ses tentatives de séduction quoique, vu ce qu'on avait interrompu c'est plus vraiment nécessaire... Je détournai les yeux vers la porte et me frottai l'avant bras, je fais toujours ça quand je suis nerveuse et là c'est le cas. J'ai trop peur de ce qui peu m'arrivé maintenant... J'aurai pas du suivre Enzo...

Rocco passa à côté de moi pour sortir de la pièce, Selina sur ses talons. Aucun des deux ne me regarda, j'étais dans un sale état, mon genou me faisait vraiment vraiment mal, au point qu'en sortant je faillis m'effondrée sur le sol. Je sentis soudain un bras autour de moi.

-Tem cuidado. Dit l'inconnu.

Je relevai les yeux vers lui. Il était un blond, son regard trahissait sa confusion. Dès que je sentis l'arme accrochée autour de son coup contre mon buste, j'essayai de me détacher de son emprise. Mon genou me fit encore une fois perdre l'équilibre et le blond en face de moi me rattrapa à nouveau un sourire amusé sur les lèvres.

-Si mes gars t'intéresse à ce point tu pourras leur rendre une petite visite. Dit Rocco derrière moi. Je me tournai et lui lançai un regard qui voulait bien dire "Va te faire foutre".

Il avait le visage impassible, les yeux fixés sur moi. Il serrait son arme dans sa main droite, Selina vint se cramponner à l'autre. Cette fois ci, il ne la repoussa pas.
Je m'écartais brusquement du blond, mais je prenais toujours appuie sur lui. J'avais vraiment mal, le pauvre il paraissait terrorisé par Rocco. Dans sa tête ça devait être "je la lâche ou pas?". Parce que Rocco n'attendait que ça. J'ai pas envie de lui causer des problèmes, alors je pris appuie sur le mur.

-Merci...dis je timidement au blond comme si il me comprenait.

Il acquiesça malgré tout et s'en alla, il se tourna vers moi une dernière fois puis pénétra dans une des nombreuses pièces de cet étage.

Rocco s'écarta de Selina et s'avança vers moi. Il fixait un point sur ma jambe. En suivant son regard, je vis qu'il regardait la blessure de mon genou.

-Comment tu t'es fait ça? Demanda t il en coinçant son arme à l'arrière de son jeans.
-J'ai sauté d'un toit. répondis je sèchement.

Je veux juste rentrée chez moi... Je suis épuisée et j'ai mal... J'étais presque avachie sur le mur. Je crois que j'étais à deux doigts de lâcher...et ça il l'avait bien compris.

Son regard passa rapidement de mon genou à mon visage. Il semblait un peu surpris, comme Selina qui haussa un sourcils en croisant les bras sur la poitrine.

Il s'avança et me souleva du sol d'un coup. Par réflexe, mon bras passa immédiatement derrière son cou. J'avais qu'une envie c'était qu'il me lache. C'est un putain de criminel Jade.

-Elle peut marcher bébé. Repose la. ordonna Selina en se précipitant vers lui.

Rocco la fusilla du regard.

-Bouge de mon chemin Selina. Y a la moitié de mes gars qui serait heureux que tu t'occupes d'eux.

Selina était vraiment en colère. Elle me lança un regard noir puis dévala les escaliers. On descendit juste après elle. Rocco ne prononça pas un mot. Le silence entre nous me fit remarque que c'est la premiere fois que je suis aussi proche d'un garçon, je veux dire physiquement parlant, dommage que ce soit le chef de la mafia... Et pourquoi dommage d'ailleurs?

Tout le monde nous fixait, ce qui était vraiment très gênant. Mais il a suffit d'un des regards menaçants de Rocco pour qu'ils reprennent tous leurs activités, hommes comme femmes. Selina était assise sur les genoux d'un autre mec...elle n'a pas perdu de temps.

Rocco ne prêta même pas attention à elle ni à personne d'autre d'ailleurs. On devait être en fin d'après midi maintenant.

-La casa de ta tante est pas loin. Dit il le regard fixé sur un point devant lui.

Je ne répondis pas. Si c'est ça être chef de la mafia...sa beauté est indéniable certes, et toutes les filles veulent surement être avec lui, vu les regards auxquels j'ai eu droit en descendant les escaliers dans ses bras. Y a quelque chose de bizarre qui émane de lui, un truc mystérieux et terrifiant à la fois.

-Qu'est ce que vous allez faire de Dani et Pedro ? Dis je en tournant la tête vers lui.
Moi qui pensais que ma question allait le surprendre, il tourna simplement les yeux vers moi en fronçant les sourcils. Je crois que je commençai à l'agacer, mais cette fois hors de question de baisser les yeux face. Et puis, j'ai envie de savoir que mes agresseurs potentiels sont hors d'état de nuire.
-On va les tuer qu'est ce que tu crois.
-Les...les tués ? Mais...fin je veux dire...comment ça...
-Arretes avec tes questions. Dit il en me posant au sol devant ma casa. Te mêles pas des affaires de la mafia, ça me soulerai et ça m'énerverai mucho de devoir refaire...ça. Dit il en me montrant d'un vague geste de la main.
-Je t'ai rien demandé. Répliquai je froidement. Désolée d'être un gros boulet pour monsieur le gangster.
Je regrettai immédiatement mes paroles, il me fusilla du regard, et d'un coup je me retrouvai projetée contre le mur derrière moi. La main de Rocco fermement resserrée autour de mon cou, son torse collé contre mon corps à moitié dénudé, ma robe a prit cher... Son visage était tellement proche du mien... mes mains étaient plaquées sur le mur derrière moi, elles se mirent à trembler légèrement.

-T'aurai peut être préferé que se soit Enzo qui te ramène ? Ou Hugo peut être ? Ah les américaines... Vraiment Toutes les memes...

Son ton était calme, mais sa voix vibrait de colère. Il estq flippant et je commençai vraiment à manquer d'air.
Je réussis à réunir toutes mes forces pour pouvoir articuler ces deux mots.

-La..lâche moi..dis je en suffoquant.

Son regard noir de colère auparavant, se radoucit un peu et il relâcha immédiatement son étreinte autour de mon cou. Il ne s'était pas écarté pour autant.

-T'as peur de moi. Tu me crains et c'est exactement ce que tu dois faire. Mais tu devrais avoir peur des autres aussi. Dit il en s'éloignant un peu, il sortit lentement son arme.

-Ils sont tous armés et sont tous des assassins, des dealers, voir pire. Dit il en pointant brusquement l'arme sur mon front. Te tuer serait tellement facile...reprit il en posant les yeux sur mon visage.

Je ne comprenais rien à ce qu'il racontait...
Il va me tuer...ce type est complètement malade... Il me détaillait du regard. Il chargea son arme déjà pointée sur moi. Je fermai les yeux en entendant le petit clic qui mettrait un terme à ma ridicule existence. Voyant qu'au bout de quelques instants, il n'y avait toujours pas de bruit. Je rouvris les yeux uniquement pour découvrir qu'il avait disparu...

FAVELAS T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant