FAVELAS T1

Chapitre 3

VOTEZ ET COMMENTEZ

BONNE LECTURE!

Point de vue de Jade :

La casa de María est plutôt petite. Il y a en tout trois pièces si on peut appeler ça comme ça... La première fait office de salle à manger/salon/cuisine...couloir...enfin bref...c'est assez spécial... Il y aussi une petite pièce avec juste un robinet et une douche...il y a un réservoir qui alimente toute la maison en eau car évidemment il n'y a pas l'eau courante. La chambre de María, petite elle aussi avec un lit, une petite commode en bois et une chaise en métal, il y a une fenêtre qui donne sur l'arrière de la casa. Enfin, ma chambre...pareille que celle de María sauf qu'il y a un miroir et une petite plante en plus.

-Installe toi. Je vais te faire quelque chose à manger. Tu dois avoir faim.
-Merci...Dis je en posant mon sac sur le lit.

C'est vrai que j'ai faim...il est presque 20h et je commence déjà à somnoler. Il faut que je parle à María. Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de mes journées...Il est hors de question que j'arrête le lycée. Il me reste un an et je compte bien terminer.

Je commençai à déballer mes affaires et à les ranger dans la petite commode. J'entendis le bruits des assiettes dans la cuisine, je me changeai et filai à la salle de bain me laver. Dès que je ressortis 30 minutes plus tard, María était entrain de mettre la table. Je partis donc la rejoindre pour voir si elle avait besoin d'aide...

-Tu veux que je t'aide? Demandai je en m'avançant vers elle.
-Non c'est bon, c'est prêt ! Assied toi et mange! Dit elle le sourire au lèvres.

Je m'exécutai et pris place autour de la salade qu'elle a préparé. J'étais sur le point de mettre la première bouchée dans ma bouche quand soudain elle abattu sa main sur celle qui tenait la fourchette en me lançant un regard noir. Du genre comme un enfant à qui on rappelle les bonnes manières. Je haussai un sourcil et reposai immédiatement la fourchette.

-Les grâces Jade. Dit elle en me tendant sa main.

Les grâces? J'ai jamais été élevé dans la religion. Mes parents étaient beaucoup trop rationnels pour croire en Dieu. J'ai jamais du dire les grâces. Je saisis finalement sa main et fermai les yeux. Elle dit les grâces en portugais puis finit par dire amen. Je fis pareil par respect, même si ça sonnait faux venant de moi... J'avais pas spécialement envie de la mettre en colère.

-Tu ne faisais pas les grâces chez ma sœur ? Demanda t elle en se versant un verre d'eau.
-Non. Répondis je simplement. Je commençai à nerveusement jouer avec la fourchette.
Je mangeais rarement avec eux de toute façon. Repris je. Je restai volontairement assez vague sur ma vie à New York, j'avais juste pas envie d'en parler.
-Je ne comprends pas...pourquoi? M'interrogera t elle confuse.

J'haussai les épaules puis amenai le verre d'eau à mes lèvres. Je crois qu'elle saisit le message.

Elle fronça légèrement les sourcils puis prit une bouchée de viande avant de reposer son regard sur moi.

-Je sais que c'est difficile...mais tu t'y feras... Je ferais tout pour que tu te sentes comme chez toi ici.

Je lui souris timidement, j'étais surprise, agréablement surprise qu'elle se soucie de mon bien être à ce point.

-María...Qu'est ce que je vais faire de mes journées ici? demandai je en posant la fourchette.

-Tu iras au lycée américain de Rio, j'en ai déjà parler avec Antonio. Il travaille en ville, donc il te ramènera et te cherchera. La rentrée est dans deux semaines. dit elle un léger sourire sur les lèvres.
-Merci...dis je en finissant mon assiette.
Tu n'as pas d'enfants ? Repris je en posant ma fourchette dans le creux de l'assiette vide. Son regard s'assombrit d'un coup... Je me sentie soudainement mal d'avoir poser la question...
-Mon mari est mort assassiné il y a 5 ans, juste à l'entrée de la favelas. A l'époque, j'étais  enceinte de mon premier enfant. Mais mon bébé n'a pas survécu... Ma grossesse s'est très mal déroulée... J'étais rongée par le trop de chagrin et de douleur... J'ai fait une fausse couche à 7 mois de grossesse, les médecins n'ont pas pu sauver le bébé... Je ne me suis pas remariée depuis.