PROLOGUE -

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D É S É Q U I L I B R E -











Le malaise.

La douce sensation de manquer quelque chose, elle vous échappe et vous fait psychoter.

Qu'est-ce qu'ils ont loupé, qu'est-ce qui a foiré ?

Deuxième fois.














Rapport sur le dossier 145.58


C l a s s é * s e c r e t -






Défense.








Ressentir une oppression malsaine, être épié.

Trop bizarre.

Habillée d'une combinaison blanche de la tête aux pieds, sa capuche est bien scellée grâce aux lunettes de protection qu'il porte sur le nez afin d'être protégé des microbes.

Ses mains sont ornées de gants jaunes épais pour éviter les transmissions, et il vagabonde dans l'escalier principal pour finalement arriver à la porte principale après quelque pas assurer.

Un inconnu lambda. 

Mais le meilleur qui soit.

Sa mission d'aujourd'hui et qu'il va constater les dégâts, ce qui est arrivé et tout dire a son microphone qu'il tient en main, puis évidemment faire un rapport consistant sur papier.

Il ne sait pas ce qui sait passer ici, il va juste faire ce qu'il sait faire, puis partir sur une nouvelle scène afin d'achever sa journée comme il se doit.

À présent que la porte a été passée, des traces de sang l'accueil sans l'odeur, et heureusement d'ailleurs grâce à son masque sur la bouche.

–  Premier sujet devant moi, numéro 157 a le cou brisé, le sang à dégouliner sur la moitié de la pièce et elle a agonisé durant cinq bonnes minutes au moins.

Un coup d'œil par ici, un autre par là, il regarde ce qu'il a manqué et raconte les  quelques détails qu'il a perçus puis se relève vu qu'il s'était accroupi et fait quelque pas en direction du mur.

– Sujet un méconnaissable, présence de sang sur l'entièreté du sol et du mur, je demande à faire une prise de sang pour déterminer l'identité.

Il marmonne encore quelques paroles contre l'objet métallique dans sa main droite puis revient sur ses pas, allant dans la première chambre qui a été ouverte pour lui.

– Sujet 130, demande de prise de sang ainsi que le sujet 45 qui est dans la même pièce.

Sang très prononcé, l'odeur arrive à me parvenir et récupération d'une pièce à conviction sur le second sujet.

Pour l'instant, rien ne le choque.

Certes, c'est une triste réalité, mais il n'aura pas le moindre souci à y revenir pour mieux analyser, mieux détaillé.

Il ne tarde pas à revenir sur ses pas après quelques rajouts pour son dossier qu'il écrira puis va à la troisième chambre qui, elle aussi, a été ouverte pour lui.

– Sujet 17 et 89, scène macabre avec d'innombrables morceaux à récupérer, je demande une précaution maximale pour cette pièce.

Un léger souffle s'échappe de ses lèvres, heureusement qu'il n'a pas mangé.

L'homme ressort tout en zieutant l'environnement et repère que les inspecteurs de police n'ont pas fait ce qu'il avait demandé.

Des traces de pas sont partout, super ça pour retrouver le ou les coupables.

Il soupire puis va à la pièce suivante.

– Sujet 9 corps intacts, mais faudra examiner de plus prêt si ce n'est pas un homicide, pièce intacte et ce constat est presque flippant par rapport aux autres. Susurre-t-il d'un ton méfiant.

Évidemment, il prend des photos et vidéos pour constater les faits, ça serait même mentir de ne pas dire que ce qu'il voit le dégoûte.

Il en a vu des choses dans sa vie, mais celle-là, c'est difficile, au point qu'il va demander d'amener des personnes fortes mentalement.

– Pièce suivante, Sujet 87 a des morceaux éparpillés dans la pièce et comme l'autre, expertise minutieuse, car il semble que les tailles sont beaucoup plus petites qu'à côté. Par contre, sujet 26 a simplement le pharynx exploser, mais le reste intact. Analyse pour viol demandé. Coupe-t-il son microphone puis dévisage la pièce, soucieux.

Malgré sa force mentale qui n'est pas négligeable, ses pupilles cessent de regarder autour de lui, baissant les yeux en face de lui.

Il enjambe les choses qui traînent à terre puis rejoint la pièce principale en essayant de ne pas jeter un œil à ce qu'il y a autour.

– Que Dieu les bénit. Souffle-t-il, très proche d'un haut-le-cœur.

De nouveau dans la pièce principale, ça fait déjà trois fois qu'il y vient, lui qui était si serein au début n'ose même plus regarder.

Il se sent épier, regarder, juger.

Un peu comme les SDF, on sait qu'ils sont là, mais on ne veut pas les regarder parce que nous, on a quelque chose qu'eux n'ont pas.

Il se stoppe tout en fermant les yeux puis se prépare psychologiquement à affronter la dernière salle.

Pas besoin d'aller voir celle qui était prévue, l'agresseur a été arrêter et la victime emporter à la morgue, il expertisera plus tard.

Après avoir marché dans celle-ci, il s'arrête devant la fameuse porte de l'angoisse, qui d'ailleurs, elle n'est même pas ouverte.

Ils n'ont pas eu le cran.

Du sang trône sur la poignet, et sans grand étonnement aucune trace pourrait le diriger vers une quelconque piste.

Après mûres réflexions de plusieurs minutes, le temps le presse et malheureusement, c'est avec une appréhension extrême qu'il pénètre les lieux.

La porte à présent ouverte, c'est l'horreur qui l'accueil accompagné d'une odeur nauséabonde.

Une grimace se dessine sur son visage qu'on ne voit pas à cause de son masque pour éviter toute contamination, il est écœuré.

Imaginé sans ?

L'odeur et les images se faufilent dans son esprit, tout est fait pour qu'il n'oublie rien de ce qu'il voit, comme si c'était fait exprès.

Tout r e t e n i r

Il déglutit, prenant son magnétophone et le dirige près de sa bouche, ne pouvant pas regarder plus de dix secondes.

– Sujet 10, mon Dieu, je sais pas si on pourra identifier la victime tellement.. Se coupe-t-il.

On ressent les tremblements qu'il peine à camoufler à travers sa voix.

Un haut-le-cœur le saisit, obliger de détourner les yeux quelque seconde vers le plafond afin de souffler un peu.

Il n'a pas de mot pour décrire ça.

Mais il n'a pas le droit de zapper ça.

Son organe vital affolait, il transpire sous sa combinaison, mais, la force doit se montrer présente, pour rendre justice.

Il déglutit une nouvelle fois puis de nouveau, ses pupilles se posent sur la pièce, détaillant comme il peut ce qu'il voit sans vomir.

– Je disais, j'autoriserai à faire entrer des personnes que si je les sens capables de venir, je ne crois pas que beaucoup seront capables de regarder un œil à terre ou même les entrailles traîner sur le sol.

Si ce n'était que ça..

Il ressortira de cet endroit encore plus retourner que jamais.

Qu'à t'il put bien se passer ici ?

𝔹𝔸𝕂𝕌𝔻𝔼𝕂𝕌 • 𝔻É𝕊Éℚ𝕌𝕀𝕃𝕀𝔹ℝ𝔼Où les histoires vivent. Découvrez maintenant